La Hongrie annonce le lancement de la procédure de sortie de la CPI au moment de la visite de Netatyahu, sous le coup d'un mandat d'arrêt. Et le moment est volontairement choisi : les autorités hongroises sont choquées par la condamnation du génocide commis contre les Palestiniens par l'armée israelienne. Quand les bonnes décisions sont prises pour de mauvaises raisons, elles n'apportent jamais rien de bon. Orban en est l'incarnation.
Le Gouvernement hongrois a annoncé lancer la procédure de sortie de la CPI le 3 avril en déposant le projet de loi devant les parlementaires en vue d'un vote fin mai. Cette décision a provoqué de vives critiques en Occident et évidemment une satisfaction en Russie.
Comme le souligne le ministre hongrois des Affaires étrangères, au sujet de l'hypocrisie occidentale :
« Je n'ai pas ressenti cette volonté de faire une déclaration, lorsque la Finlande, la Pologne et les États baltes ont annoncé leur retrait de la Convention d'Ottawa interdisant les mines antipersonnel... Et je n'ai pas senti cette volonté de faire une déclaration, lorsque la Lituanie a annoncé son retrait de la Convention de Dublin interdisant les armes à sous-munitions. »
La Hongrie, comme Etat souverain, est en effet libre de prendre et de rompre ses engagements internationaux. La question n'est pas là. C'est la motivation affichée de cette décision qui surprend. Orban caractérise ainsi la CPI, pour fonder sa décision :
"un tribunal politique, qui a perdu son impartialité, comme l'ont montré les décisions sur Israël"
Et cette déclaration est faite justement lors de la visite de Netanyahu, qui en profite pour féliciter la Hongrie, de reconnaître le droit imprescriptible d'Israël à commettre un génocide :
"Vous avez pris une position courageuse et de principe et je vous remercie, Viktor (...). Il est important de tenir tête à cette organisation corrompue" qui "nous cible alors que nous livrons une guerre juste"
Sans revenir sur la légitimité d'une réponse de l'armée israélienne totalement disproportionnée et violant le droit international humanitaire, la question de la politisation de la CPI se voit dans sa tendance à prendre des décisions contre des ressortissants de pays, qui ne reconnaissent pas sa compétence.
En ce sens, la CPI n'est pas en droit de prendre une décision à l'égard de Netanyahu. Ce qui n'a rien à voir avec "une guerre juste". Mais la CPI n'est pas non plus en droit de prendre des décisions contre les autorités politiques et militaires russes, comme ce fut le cas notamment à l'égard de Vladimir Poutine.
Or, les décisions prises à l'égard de la Russie n'ont pas provoqué une telle réaction de la Hongrie.
Orban comprend parfaitement les règles du jeu et sait très bien ce qui lui est autorisé. Ici, comme avec les sanctions européennes contre la Russie (qu'il finit toujours par voter) ou le processus d'adhésion de l'Ukraine à l'UE (quand il sort boire un café pour ne pas s'opposer). La protection officielle apportée par Trump ) Israël permet à Orban de se sentir en position de prendre cette décision, montrant en même temps sa fidélité au Maître - américain.
Souvenons nous que la Hongrurbzbritzvles membres du Mossad qui fabriquèrent les pagers qui décimèrent les cadres du Hezbollah. Ce fut le début de l*agression du Liban par l'Israel. Orban est devenu un complice du criminel de guerre Netanyaou.
RépondreSupprimer... que la Hongrie avait abrité les membres du Mossad ...
SupprimerChère Madame, vos analyses sont particulièrement intéressantes, et vos conclusions, sortant quelque peu des sentiers battus, des plus percutantes. J’ai cependant une question, et votre entretien chez Brochu me donne l’occasion de vous la poser. Vous y dites – je vous paraphrase – que la Russie devrait changer de paradigme si elle souhaite combattre les élites mondialistes et les vaincre, plutôt que de tenter de se faire une place dans le monde globaliste. En d’autres termes, elle devrait renverser la table une bonne fois pour toute, au lieu de se laisser une énième fois se faire avoir, comme lors de Minsk et d’Istanbul.
RépondreSupprimerMoi qui suis un accélerationniste, je ne suis pas loin de penser comme vous, cependant, et c’est là le cœur de ma question, quid si, comme je crois que vous le préconisez, la Russie allait en mode full power defcon 1 contre les élites globalistes, et qu’elle gagnait ? Le cadavre de ces élites ne tomberait-il pas sur ses pompes, et sur les nôtres ? Et ensuite, quoi ? L’ordre du monde en serait totalement bouleversé, et la pourriture du cadavre mondialiste ne laisserait que des ruines, non ? Quelle serait dès lors la place et le rôle de la Russie ? Devenir elle-même une nouvelle élite mondialiste ? Mais alors, à quoi bon ?
Je vous remercie de tout cœur de votre réponse.
Cher Monsieur, je ne pense pas que la chute du "mondialisme" provoquera un champ de ruines.De toute manière, aucun système n'est éternel et il finira par tomber. Mais indépendemment de cela, quelques remarques. Tout d'abord, le processus sera lent et profond, il ne s'agit pas d'une "révolution mondiale". Plutôt un processus d'assainissement. Donc de reconstruction. Ensuite, à mon avis, c'est bien ce système global qui conduit nos sociétés à la ruine. Le néolibéralisme, sur lequel s'appuie la "mondialisation", ne propose que des mécanismes de déconstruction, il n'a pas de projet positif. Mais, et c'est bien le point le plus délicat, le problème central est l'absence d'alternative. Il faut la concevoir. Cela demande en premier une véritable révolution cognitive, afin de réussir à sortir des modes de pensée imposés dans le cadre de la globalisation, qui la justifient et provoquent volontairement la peur d'en sortir. La globalisation conduit à la guerre, car elle ne peut supporter d'autre voie que la sienne, et c'est bien ça le danger premier. Ce qui peut nous conduire à la ruine de nos sociétés, puisque nous payons la déstabilisation de l'Est de l'Europe (et du monde) avec la chute de l'URSS, qui a dépecé la Russie historique. Laissant la place à un monstre politique, unique et tout-puissant.
SupprimerStaline n'avait il pas réalisé un modèle original de socialisme ?
SupprimerPar socialisme (stalinien) il entendait une société ou chacun tend la main à l'autre, une société non communiste et non libérale, fondée sur l'entraide et le soutien et non la concurrence brutale entre individus.
C'était un modèle original qui pouvait proposer une alternative au monde occidental déjà en cours de globalization, et qui allait s'imposer par la terreur ( Hiroshima n'était pas nécessaire avait dit le général Eisenhower face à Truman) puis la guerre sous toutes ses formes - je souscris entièrement à votre pensée.
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Chère Madame, soyez vivement remerciée pour votre réponse. Bien à vous,
SupprimerLictor
Karine, j'archive pour utilisation ailleurs.
SupprimerOn a du mal avec Orban. Grande gueule de façade mais atlantiste toujours et maintenant pire, sioniste. Il devient complice du plus grand criminel de guerre contemporain.
RépondreSupprimerDark Banor tu es démasqué !
CPI ou pas Netanyaou est intouchable. Pour le moment des juifs dominent l'Occident. Ils peuvent tuer autant qu'ils veulent de Palestiniens, Libanais, Syriens. Demain des Iraniens des Égyptiens des Jordaniens et aucun état ne leur dira STOP, l'ONU non plus.
RépondreSupprimerCela va durer longtemps ???
Seigneur, prends pitié !
C'est atroce !
SupprimerCes destructions de peuples, de villes chrétiennes et musulmanes, de sites de mémoire de peuples du Moyen-Orient ont pour but de créer Eretz Israël, le Grand Israel.
Globalisation, exploitation des humains et vol des ressources voire dépopulation pour sauver le "way of life" des plus rapiats, ces phénomènes nous font effectivement espérer l'apparition d'une troisième voie, dont la gestion favorable à l'humanité (et à la planète !) suppose une générosité et une capacité d'abnégation encore peu répandues. Je croise les doigts pour mes petits-enfants.
Supprimer+++
SupprimerQu’attendre du consommateur du parfum DIOR? Une menace de guerre avec un armée plutôt en déroute ? Ou agresser encore le peuple avec des taxes iniques
RépondreSupprimerESOPE