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jeudi 5 mai 2016

Renault et la tentation du révisionnisme

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La collaboration et le patronat français

Les ayants droit des propriétaires des usines Renault, nationalisées après la Seconde Guerre Mondiale sans compensation en sanction de la collaboration active de l'entreprise avec les nazis, demandent réparation contre l'état français. Le Conseil d'Etat, dans sa décision du 4 mai 2016, heureusement, vient de mettre un point final à ce qui ressemble à une tentative de révisionnisme, tant à la mode aujourd'hui. Au nom de l'amitié des peuples et du grand Pardon, les frontières sont volontairement flouées.


Après la Seconde Guerre Mondiale, l'Etat a nationalisé toute une série d'entreprises et repris la main sur les secteurs stratégiques (énergie, banque, ...) pour reconstruire le pays et éviter les mouvements de spéculation. Dans cette logique, les entreprises qui ont collaboré avec l'ennemi furent reprises à leurs propriétaires, sans contre-partie financière, la nationalisation étant une sanction des bénéfices réalisés sur le dos des français.

L'on compte ainsi trois vages de nationalisations qui se succèdent à la Libération: 
  •  au  : le général de Gaulle nationalise par ordonnance, notamment, les Charbonnages de France (), Renault (, sans compensation financière pour collaboration avec l'ennemi, qui devient une régie).
  •  au  : par une série de lois, les transports aériens (juin 1945), la Banque de France et les quatre plus grandes banques françaises (2 décembre1945) suivent. Après le départ du général de Gaulle, le gaz et l'électricité (loi du ) et les onze plus importantes compagnies d'assurance () sont nationalisés.
  • 23 février au  : une troisième vague de bien moindre ampleur suit.
Or, depuis, le temps a passé. Petit à petit l'histoire se réécrit, les ennemis sont dans le passés, les explications se cherchent et se trouvent. Il fallait bien vivre, on ne faisait pas exprès, on a fait tout ce qu'on pouvait, on produisait, mais sans enthousiasme. Bref, ce n'est pas vraiment de la collaboration.

Comme l'explique un article dans Le Figaro:
"Que la Société anonyme des usines Renault (SAUR) ait produit pour l'Allemagne nazie, et que cette production ait généré des bénéfices, personne ne le conteste. Mais quelle est la responsabilité personnelle de Louis Renault? Qu'a-t-il produit au juste? Et avec quel zèle?"
Certains historiens tentent de minimiser le rôle des usines Renault, dont Louis Renault aurait presqu'un "malgré lui". Celui dont le taux de marge exceptionnel était supérieur de 20% par rapport aux autres grands constructeurs en remerciement de l'aide apportée à la Wehrmacht, également "malgré lui", celui qui a reconstruit ses usines détruites par les bombardements alliés pour continuer à faire du profit en alimentant l'armée ennemie nazie, "malgré lui", celui qui jusqu'en 1944, alors que la défaite s'approche, envisage de construire une usine souterraine pour qu'elle soit moins attaquable par les bombardements alliés, toujours "malgré lui".

Le Conseil d'état, dans sa décision du 4 mai 2016, a mis fin à une épopée judiciaire lancée par les descendants de Louis Renault, tout en restant strictement sur le terrain juridique. 
"A la Libération, des ordonnances des 16 janvier et 18 juillet 1945 ont procédé à la nationalisation des usines Renault. Des héritiers de M. Louis Renault ont, récemment, demandé à être indemnisés des préjudices subis du fait de cette nationalisation. Le tribunal administratif de Paris et la cour administrative d’appel de Paris ont rejeté leur demande, au motif que la créance qu’ils invoquaient était prescrite en application d’une loi du 31 décembre 1945 ; cette loi prévoyait une prescription de quatre ans pour les créances détenues sur l’État."
Les descendant ont donc voulu contester la constitutionnalité de cette loi sur laquelle repose la validité de la nationalisation des usines Renault sans compensation. Le Conseil d'Etat, heureusement, a rejeté leur demande: 
 "Il a relevé qu’en vertu de cette loi, la créance invoquée par les ayants droits avait été prescrite dès 1949, soit 4 ans après la confiscation des usines, comme l’avait déjà constaté une décision du Conseil d’Etat du 10 novembre 1961. "
Autrement dit, en 1961, les descendants de Louis Renault avaient déjà tenté, sans succès, de contester la nationalisation-sanction de l'entreprise familiale. Puis silence. Jusqu'à maintenant. Pourquoi? Manifestement, parce que, maintenant, les cartes sont suffisamment mélangées pour que la frontière entre collaboration, résistance et nonchalance soit brouillée. Le nouveau culte du pardon conduit au relativisme, puis à l'oubli.

Heureusement, le système judiciaire tient encore la parade, mais combien de temps tiendra le pouvoir politique avant de finir la réécriture de la Seconde Guerre Mondiale? Sous peu, Louis Renault deviendra la figure de la résistance nationale. A chaque époque ses héros, il correspond bien à la notre.

PS: Voir nos articles sur le début de la réécriture de l'histoire en Europe :


6 commentaires:

  1. Réconciliation.
    Nous sommes des Chrétiens.

    Autre: Louis Renault fut un de nos très grand industriel. Honoré encore au temps de Billancourt par son portrait au mess Ingénieurs.

    Tiens, comme c'est "drôle"...
    Regardez le sort de nos deux autres très grands industriels:
    - Georges Marie Auguste Claude
    - Eugène Schueller

    On signalera que nos trois petits génies ne furent pas parmi les 200 familles, rentières - non innovantes-, citées par Beau de Loménie.

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    1. Je ne suis pas Chrétien. Et Karine a raison. Il faudrait toujours exterminer les traitres.

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  2. Je n'ai rien à pardonner aux allemands d'aujourd'hui, car ils n'ont pas commis les crimes de guerre d'hier. Mais je ne vois pas au nom de quoi je dois pardonner aux cirminels de guerre nazis qui ont massacré des civils, des femmes, des enfants, qui les ont traité comme on ne traite même pas des animaux.
    Ce n'est pas à moi de pardonner à ces monstres, c'est à leurs descendants de se positionner.

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  3. Je crois ma chere Karine que vous vous êtes vous aussi laisser embobinner par l'escroquerie qu a été le proces de Nuremberg et par l horreur qu est le loi Fabius/Gayssot.
    Que les nazis (à ne pas confondre avec le national socialisme dont je me reclamme) ait commi des exactions personne ne vous dira le contraire, mais qd aux massacres là vous inventez . Le seul massacre reel fut celui des bombes atomiques lancé sur le Japon.
    D'autre part seul le revisionisme permet de decouvrir la verité. A ne pas confondre avec le negationisme.
    Croire à la fable des "exterminateurs" nazis en AUCUN CAS (et j insiste bien sur ce point) des monstres c'est être négationiste, croire à une guerre meurtrière declanché par une certaine oligarchie financiere residant dans les pays anglo-saxon (et ne revant que de detruire l'URSS) c'est être revisioniste, donc se rapproché de la verité.
    Raison pour laquelle je crie: "Vive le révisionisme..."
    Dommage que vs commetiez ce genre d'erreur cela gâche tous les autres articles que ppeux lire sir R.I, E/R ou UPR et avec lequel je suis plutot d'accord...
    Viva Casa Pound !!!!

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  4. Jean-Pierre, Ce n'est pas parce que l'holocauste est instrumentalisé jusqu'à l'écoeurement en Europe, qu'il faille jeter en même temps le bébé avec l'eau du bain. Que ces monstres nazis allemands aient été instrumentalisés, financés, lancés, utilisés, c'est une question en effet posée avec pertinence. Mais ils n'en sont pas moins des bourreaux. Daesh est-il moins monstrueux quand il coupe les têtes parce qu'il est peut être financé par les US et formé par la CIA?
    En ce qui concerne les massacres nazis, s'il y a eu un Oradour en France, il y a eu des dizaines et des dizaines de villages entièrement massacrés en URSS, ce fut également un véritalbe génocide. 15 760 000 victimes civiles en URSS. 690 000 victimes civiles au Japon. Et le taire est faire le jeu justement de ce que vous condamnez.
    Le fait que, manifestement, vous ne le sachiez pas montre que vous êtes également victime de la propagande occidentale.
    Donc oui ce sont des monstres et des bourreaux et non ce n'est pas une fable.

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    1. Les bourreaux sont les dirigeants des démocraties qui, au lieu de signer la paix avec Hitler, l'ont poussé à la guerre alors qu'aucun de ces pays n'était capable de rivaliser avec l'armée allemande. Ces dirigeants ont envoyé des innocents à la mort volontairement, sans égard au respect de la vie, en mentant effrontément au monde. Dresde, Hiroshima, Nagasaki sont des massacres qui dépasse dans l'horreur ce qu'on a connu à date, sauf peut-être les 60 ans d'occupation de la Palestine, la prison à ciel ouvert....

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