La rencontre des deux ministres des Affaires étrangères français et russe à Paris hier n'a pu se dérouler sans un incident avec la presse - russe évidemment, laissée à la porte pour avoir le dos trop droit en Macronie. Cette nouvelle conception macronienne de la liberté de la presse a été mise à mal par Sergueï Lavrov.
Hier à Paris se déroulait la rencontre entre Lavrov et Le Drian dans le cadre assez creux du Dialogue de Trianon, qui a surtout permis, au cas où un doute surviendrait, de prendre acte des désaccords entre la France et la Russie sur de nombreuses questions, mais de la nécessité du dialogue et de la coopération technique. C'est le rôle de la diplomatie, avec ou sans Trianon d'ailleurs.
Mais l'intérêt est ailleurs. La conception du journalisme en Macronie s'est radicalisée, est devenue clanique. Ceux qui ne font pas parti du clan sont immédiatement qualifiés de propagandistes, ce qu'avait fait Macron au sujet des journalistes de RT et Sputnik devant Poutine lors de leur rencontre à Paris.
Depuis, RT n'a pas eu d'accréditation à l'Elysée, l'intervention de Poutine en novembre a conduit à des déclarations françaises plus favorables, mais semble-t-il sans avoir été suivies de pas concrets. Il est donc entré dans les nouvelles traditions post-démocratiques et post-vérités en vigueur dans ce régime de ne pas accréditer les journalistes russes, pas tous, et sur des critères assez flous.
Or, après la rencontre Lavrov / Le Drian, une conférence de presse était prévue. Avant d'entrer dans la salle, le ministe russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, apprend que les journalistes de trois chaînes de télévision russe (RT, Pervyi Kanal et TV Tsentr) n'ont pas pu entrer dans la salle de conférences. Et cela bien que l'ambassade de Russie à Paris les ait bien inclus dans la liste des journalistes à accréditer pour l'évènement.
Faisant de choix de ne pas faire semblant, S. Lavrov a refusé d'entrer dans la salle de conférence tant que les journalistes russes n'y seraient pas autorisés. Et cela a marché, les journalistes russes ont pu participer à la conférence de presse, qui finalement a eu lieu.
La leçon a en tirer est assez évidente: la Russie se fait respecter uniquement lorsqu'elle fait preuve de fermeté. L'époque est ainsi ... Mais d'une manière générale, dans les relations internationales, l'on ne respecte que la fermeté.
Je suis entièrement d'accord avec vous.Et sur ce point je trouve que Vladmir Poutine a des insuffisances; il laisse passer trop de choses. J'ai été moi très déçu qu'il n'ait pas reagit aux propos de ce mal élevé de président qu'est Macron.
RépondreSupprimerJe suis entièrement d'accord avec vous.Et sur ce point je trouve que Vladmir Poutine a des insuffisances; il laisse passer trop de choses. J'ai été moi très déçu qu'il n'ait pas reagit aux propos de ce mal élevé de président qu'est Macron.
RépondreSupprimerBravo Lavrov, mais à Sputnik, discriminé en France, il a dit : "pas question de se venger sur les médias français". Dommage, je ne vois pas pourquoi les russes n'appliqueraient pas la réciproque.
RépondreSupprimerPeut-être parce-que les Russes n'ont pas la même conception de la presse ?
SupprimerNul sur les chaînes françaises n'a relaté cet incident : après,comment s'étonner que de plus plus de citoyens ne regardent plus la télé que pour savoir ce que prévoit la météo? Entre péchés par omission et péchés par distorsion, le paysage audiovisuel français ne sait plus où donner de la tête pour contrer ce désamour.
RépondreSupprimerMonsieur Serguei Lavrov est un homme très respectable et qui sait se faire respecter. Cet épisode m'en rappelle un autre : il avait demandé, lors d'une réunion internationale, à une dame américaine (journaliste je crois) qui lui parlait mal, où étaient passées ses bonnes manières ! Cela l'avait séchée aussi sec.
RépondreSupprimerEn France, on manque cruellement d'hommes et de femmes politiques de son niveau.
Merci à l'auteure pour la qualité et la régularité de ses articles.
La journaliste a posé une question à Monsieur Lavrov avant qu'il ne s'assoit d'ou sa remarque.
SupprimerTout à fait d'accord Serguei Lavrov est un des pilier du pouvoir russe, un homme remarquable.
Parfaitement opéré m Lavrov.
RépondreSupprimerVous êtes sûr que ce sont les journalistes ? Plutôt les officiers GRU sous la coyverture des journalistes.
RépondreSupprimerBravo Monsieur Lavrov, une bonne leçon pour une meilleure liberté de la presse en France,telle qu’elle existe en Russie contrairement à ce que disent les racontars russophobes
RépondreSupprimerAlexandre Troubetzkoï président de l’associattion Alliance Franco Russe