Alors que tout commençait très sérieusement avec l'introduction de la loi martiale, sans pour autant prendre le risque d'une déclaration de guerre à la Russsie, Poroshenko continue dans le burlesque et interdit l'entrée sur le territoire ukrainien à tous les hommes russes de 16 à 60 ans. Que peut faire de plus un clown dans un Etat fantoche ? Assez triste, finalement ... et dangereux.
La provocation du détroit de Kertch, à l'occasion de laquelle l'Ukraine a envoyé des navires militaires, sans suivre la procédure établie du passage de la mer noire à la mer d'azov (voir notre texte ici) a obligé la Russie à réagir. En tirant un seul coup, faisant trois blessés légers, sans détruire les navires de guerre, la Russie a facilement repris le contrôle de la situation. Les navires sont pour l'instant au port de Kertch, les équipages passés devant la justice et mis en détention préventive pour 60 jours le temps du procès. C'est ainsi que l'on a découvert parmi les "marins", deux membres du SBU (KGB ukrainien), qui avaient pour mission de tenir la provocation jusqu'au bout, mais finalement se sont rendus.
En tout cas, pour Poroshenko, le but a été atteint, perturber les relations avec la Russie et surtout établir la loi martiale, sans pour autant prendre le risque d'un véritable conflit avec la Russie (voir notre texte ici). S'il ne s'agit pas de se battre contre "l'ennemi russe", la cible véritable est toute contestation à l'intérieur, surtout en période pré-électorale et d'une manière générale: la chute vertigineuse du niveau de vie depuis le Maïdan a renvoyé aux oubliettes ses promesses magiques.
Dans tout ce spectacle grand-guignolesque, une cible a été trouvée : l'homme russe de 16 à 60 ans. Qui sera désormais interdit de territoire, le temps de la loi martiale. L'idée avait été "lancée" dès lundi par le service des frontières, portée devant les députés par le Bloc Piotr Poroshenko. Et lui-même vient de l'annoncer sur twitter, espace virtuel d'une gouvernance elle-même virtuelle :
Le but serait d'empêcher la formation d'"armées privées". Logique : le peuple, le vrai, ne peut être que satisfait de la baisse drastique des salaires, de la hausse tout aussi drastique du coût de la vie, de la chute vertigineuse des retraites, de la hausse de la criminalité, etc. Donc, si contestation il y a, elle ne peut venir que de l'extérieur - regardez vers la Russie. Un bémol : cette interdiction ne devrait pas concerner les situations humanitaires, comme l'enterrement de proches par exemple.
Et comme la loi martiale renforce les pouvoirs de l'exécutif, Poroshenko pourra prendre une instruction qui déterminera les conditions et les exceptions d'entrée sur le territoire ukrainien. Il est par ailleurs question de renforcer les conditions d'enregistrement des citoyens russes se trouvant en Ukraine. Enfin, pour continuer dans la fantasmagorie, il a hier interdit l'entrée des étrangers ... en Crimée ...
Plus sérieusement, les familles étant de part et d'autre de la frontière, c'est surtout contre le peuple ukrainien que Poroshenko prend ces mesures, séparant encore un peu plus toutes ces familles. Il y a déjà, officiellement, plus d'un million et demi de réfugiés ukrainiens en Russie, l'on s'attend au pire avec ces dernières mesures.
si le métropolite Onuphre, son clergé et les 80% d'orthodoxes qui le suivent n'étaient pas pris en otages dans ce chaudron de sorcière, je n'en aurais plus rien à foutre de ce qu'il advient de ce clown et des décérébrés méchants comme des teignes qui lui ont emboîté le pas. Ce n'est pas un pays, c'est un golem pourrissant et infectieux.
RépondreSupprimerDepuis le faux assassinat de Babtchenko les dirigeants européens qui ont un peu de raison savent que Porochenko est un clown et un idiot. Sa grosse provoc maritime va faire plouf et même le correspondant de France24 qui risque son poste disait que beaucoup d'Ukrainiens voient cette histoire et la loi martiale comme une manoeuvre électorale
RépondreSupprimer..."il a interdit l'entrée des étrangers en Crimée", il est vraiment pas bien, il est encore plus touché que ce que je croyais. Quant aux russes de 16 à 60 ans je me demande bien ce qu'ils pourraient aller faire dans ce pays de cinglés. Pauvre Ukraine, pauvres ukrainiens, j'aurais tendance à les plaindre, mais ce sont bien eux qui ont mis ce demeuré à la tête de leur pays, alors qu'ils se débrouillent avec.
RépondreSupprimerPardon j'essaye de comprendre ce qu'il se passe "vraiment" en Ukraine, pouvez vous m'expliquer cette phrase : "le correspondant de France24 qui risque son poste" ?
RépondreSupprimerLa correspondante de France 24 en Russie en 2015 à l'époque où les médias reprenant la propagande de l'Ukraine et de l'OTAN répétaient comme de bons porte-voix la rengaine des "troupes russes massées à la frontière" avait voulu aller voir de plus près et avait parcouru toute la frontière russo-ukrainienne sans y voir aucune troupe russe massée. Peu de temps après son reportage où elle rapportait honnêtement ce qu'elle avait vu elle a été remplacée par Elena Volochine dont la russophobie et les mensonges sont irréprochables
SupprimerC'est de facto la fermeture presque totale de la frontière, mais dans un sens seulement.
RépondreSupprimerLa préparation de "l'incident" par l'Ukraine et les autres:
http://www.voltairenet.org/article204151.html