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lundi 3 juin 2019

Venezuela : la Russie maintient l'intervention militaire américaine en échec



La présence des "conseillers" militaires russes continue à bloquer l'évolution du scénario américain au Venezuela. Face à l'impasse, les médias américains commencent à diffuser de fausses informations quant à un soi-disant retrait de la Russie suite aux pressions américaines. Information démentie.


Le scénario de la grande révolution populaire, et non pas celui d'un banal coup d'Etat organisé par les Etats-Unis, bat sérieusement de l'aile au Venezuela (voir notre texte ici). Le soulèvement massif de la population contre le grand méchant dictateur Maduro, qui a la mauvaise idée de ne pas vouloir laisser gérer son pétrole de l'étranger, n'a pas lieu, malgré des pénuries organisées par des sanctions de plus en plus strictes, par des opérations spéciales contre les centrales électriques, etc. (voir notre texte ici)

Il reste une seule solution : l'intervention militaire américaine. Mais sur demande de la marionnette démocratique fabriquée pour l'occasion, Guaido. Comme l'illustre ce très sérieux article dans Le Figaro, s'articulant sur une variation de "il faut sauver le soldat ..." Oups, non, il faut sauver la pauvre population - victime, non pas des sanctions américaines, mais évidemment de son président Maduro. Donc, cette population "demande" l'intervention américaine. Logique. Parce que Guaido est de toute manière dans l'impasse : la population ne se soulève pas massivement et l'armée, malgré les promesses et les menaces, ne s'est pas retournée contre l'Etat. Il n'a vraiment pas la carrure d'un chef de guerre.

La presse américaine commence alors à préparer le terrain. Le Wall Street Journal annonce ainsi que la Russie aurait retiré le plus gros de ses "experts" militaires du Venezuela, évidemment suite aux pressions américaines. Autrement dit, 1) les Etats-Unis sont bien bloqués par la présence d'une centaine de militaires russes, ce qui montre la faiblesse de leur position; 2) les Etats-Unis ne veulent pas d'un véritable affrontement, ils ne sont pas prêts à combattre; 3) ils tentent de gagner sur le plan médiatique un combat qu'ils ne peuvent assumer dans la réalité, afin de tenter de reconditionner la réalité selon leurs intérêts.

Mais la Russie ne joue pas le jeu et, immédiatement, l'ambassade russe au Venezuela dément ces déclarations : "C'est une fausse nouvelle de plus. Le travail continue".

C'est toute l'absurdité de notre monde. Les combats se mènent par déclarations interposées, comme si le monde réel n'existait plus. Pourtant, celui qui joue sur le plan du réel maîtrise bien le jeu.

3 commentaires:

  1. C'est tout à fait ça. Les américains menacent beaucoup mais ne font pas grand chose, surtout quand il y a un risque de riposte. Ils ne feront rien à l'Iran, rien au Venezuela comme ils n'ont rien fait à la Corée du Nord. L'invincibilité américaine est bien finie. Mais c'est pas grave, les médias parleront de recul de l'adversaire, crieront victoire avec force détails et, une fois de plus, la grandeur de l'Amérique sera sauvée. C'est pathétique

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  2. Comment croire à ce scénario dit "de la grande révolution populaire" de Juan Guaidó quand on sait les bases profondes de l'Alliance bolivarienne pour les Amériques (ALBA) qui lui est opposée, et dont les succès, arrachés à la dure le plus souvent, concrétisent pas à pas un socialisme qu'on dit "héroïque", inspiré de la culture des Indiens d'Amérique latine, qu'ils réalisent à leur rythme et selon leurs moyens, mais qui ne reculera pas malgré les souffrances, tout comme il ne l'a jamais fait depuis Christophe Colomb.

    Il est ainsi digne de mention qu'après tant de siècles de domination sauvage et de lutte révolutionnaire, le peuple bolivien ait conduit et reconduit au pouvoir le président aymara Evo Morales malgré une opposition libérale qui ne rêve, tout comme Guaidó au Venezuela, que de vider à nouveau le pays de ses richesses sans rien laisser à ses habitants d'origine et ne s'émouvant guère de les voir crever.

    Deux suggestions de textes pour bien saisir l'esprit qui anime chaque camp.

    1) « L'Alliance bolivarienne pour les Amériques, aussi pleine d’espoirs que nécessaire » par Elson Concepción Pérez : http://bolivarinfos.over-blog.com/2019/05/amerique-latine-l-alba-aussi-pleine-d-espoirs-que-necessaire.html

    2) Le rapport d'avril 2019 du Center for Economic and Policy Research, par Mark Weisbrot et Jeffrey Sachs, concernant l'impact et l'illégalité des sanctions imposées au Venezuela et estimant à 40 000 le nombre de morts provoqués par ces actions unilatérales : http://cepr.net/images/stories/reports/venezuela-sanctions-2019-04.pdf

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  3. « les États-Unis ne veulent pas d'un véritable affrontement, ils ne sont pas prêts à combattre » comme vous dites et vous avez fort probablement raison.

    Hugo Chávez a tiré les leçons de l'aventure de Salvador Allende et a mis sur pied une milice armée et bien entraînée, forte d'un minimum de 1,6 millions de personnes, en plus de l'armée régulière.

    Advenant un coup de force, tout ce beau monde aguerri aux techniques de la guérilla serait un cauchemar pour l'armée US qui ne sait plus se battre autrement qu'en bombardant. Le dernier pays qu'elle a vaincu avec ses troupes au sol étant la Grenade – épargnons lui les fiascos et les déshonneurs d'Irak et d'Afghanistan –, il vaut mieux y penser deux fois avant de foncer tête baissée à la manière Bolton qui, lui, resterait bien peinard dans son salon.

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