Des petits génies, qui iront loin, ont eu l'idée grandiose, même si pas très originale aujourd'hui, de repenser le conte classique de Cendrillon, au regard des dogmes idéologiques de l'époque. Bref, d'en faire une bouillie "non-genrée". Au nom de la "liberté" de l'enfant de sortir du carcan idéologique des adultes, ils cherchent à imposer un nouveau carcan, le leur, encore marginal, sans aucune liberté finalement.
Le réalisateur Kay Cannon a décidé de s'attaquer à Cendrillon, en faisant de la marraine un être non-genré, incarné évidemment par un acteur noir (pour l'instant le "non-coloré" n'est pas à la mode), Billy Porter. L'on trouvera même des noms connus, notamment Pierce Brosnan. Quelle chance.
Non, ce n'est pas un détail, c'est un tournant. Comme le déclare l'acteur qui sera le "non-genré" :
“Il s’agit d’un conte de fées classique pour une nouvelle génération”.“Je pense que la nouvelle génération est vraiment prête. Les enfants sont prêts. Ce sont les adultes qui ralentissent les choses”
Il s'agit bien de créer une "nouvelle génération" d'enfants, qui deviendront adultes, transformés de l'intérieur. Ce qui correspond à la démarche totalitaire, la transformation de l'homme en qu'il est. Pour cela, aujourd'hui, les méthodes sont moins coercitives, mais les résultats attendus sont les mêmes.
Pourtant, malgré le bourrage de crâne anti genre, c'est-à-dire contre l'identification homme/femme, qui commence dès l'école, la sauce ne prend pas dans la vie courante, en dehors d'une extrême minorité bobo. Pour les sociologues, nous sommes même à un tournant, ça passe ou ça casse :
Si les milieux artistiques et de la mode portent cette vision moins binaire de la société, les « no gender » restent plutôt une minorité peu visible. « Nos rues ne semblent pas arpentées par des milliers de jeunes "gender fluid", souligne Karine Espineira. Beaucoup ne se voient pas, mais existent bel et bien, peut-être en plus grand nombre qu’on ne le croit. C’est vraiment une microculture, qui peut se diffuser comme disparaître. » Difficile à dire aujourd’hui donc, si ce mouvement infusera ou non.
Donc, il faut en remettre une couche. Imaginer des histoires suis generis, outre le talent que cela demande, présente l'inconvénient de ne pas détruire les référents qui existent profondément dans la société. Et pour les enfants. Alors que dévier les référents existants est à à la fois plus facile, puisque la trame de l'histoire existe déjà, il suffit de la transformer en fonction des nouveaux dogmes, et plus efficace, car Cendrillon parle à tout le monde, la tentation est plus grande d'aller voir Cendrillon qu'un truc affiché non-genré et inconnu.
L'hypocrisie, au-delà de la position idéologique pour ou contre sur le fond, est dans l'argument, selon lequel il faut libérer les enfants de la vision du monde portée par leur parent, car elle est sexiste - et donc ne leur ressemble pas :
La plupart des livres pour enfants sont non seulement sexistes puisqu’ils encouragent des stéréotypes genrés, mais ils sont aussi hétérosexistes parce qu’ils ne montrent que l’Amour dans un contexte hétérosexuel (soit avec les relations amoureuses des personnages principaux, soit avec les modèles parentaux qu’ils exposent). Il est crucial que les enfants trouvent dans les livres des modèles qui leur ressemblent et auxquels ils peuvent se rattacher.
Pourquoi un petit garçon ne peut pas s'identifier à un héros homme qui sauve une princesse ? Sauf si vous voulez une société émasculée. Pourquoi une petite fille ne peut pas avoir envie de devenir une princesse ? Sauf si vous voulez tuer la féminité. En quoi cela ne leur ressemblerait pas ?
Ce genre de dévoiement des contes n'est pas neutre. C'est un mouvement qui ne porte aucune liberté. C'est un mouvement qui détruit la société et les hommes, empêchant les hommes d'être des hommes et les femmes d'être des femmes. Dans toute leur diversité, leur complexité, leur force et leur fragilité. C'est un mouvement totalitaire de régression, niant justement cette diversité et cette richesse, voulant tout niveler par le bas. Tout réduire à l'uniformité de l'indéfini. Je n'ose imaginer l'ennui et le vide dans une telle société ...
Une société multi-sexuée ?
RépondreSupprimerLes propagandistes d'une nouvelle humanité multi-sexuée quoi qu’ils entreprennent ne pourront empêcher la Nature de reprendre son cours. Espérons-le. Où alors nous devrons accepter la décadence collective de l'humanité et son anéantissement.
Ce qu’évoquent les Contes de fées sont des images symboliques qui émanent de l’inconscient. Ces images sont des principes profondément structurant nécessaires au développement sain de la psyché.
De tous temps ces images qui perdurent fascinent tous les enfants de toutes les cultures.
Il faudra toujours un couple hétérosexuel pour donner vie à un nouvel être humain. Même si ce couple n'est que partiellement lié à l'unique fin de la reproduction humaine.
Que ce couple soit un couple au sens naturel ou au sens décadent-culturel ce qui va changer est le rôle que la femme va devoir accomplir.
Quel rôle la femme devra t'elle assumer dans cette nouvelle histoire qui invente des sexes supplémentaires ?
Les couples homosexuels devront faire appel à un être sexué masculin associé à un être sexué féminin s'ils veulent créer ce qu'ils appellent 'une famille'.
C’est à partir de cet instant qu’interviennent les génitrices, ventres porteurs et dépossédés de toute identité. Ventres porteurs d’un nouveau produit dédié au monde marchand.
La femme, la féminité, le principe féminin, anéantis et déportés vers un rôle unique de génitrice forcée et isolée dans sa maternité. Que peut-il engendrer ?
Un ventre à vendre !
L’enfant à naître devra rencontrer des parents UN et DEUX eux-mêmes dépourvus de toute identité structurée et par conséquent structurante.
Le but premier de la sexualité est de donner la vie pour qu’elle puisse évoluer vers une conscience porteuse et expressive de ce que la Nature nous offre et comment cette compréhension peut permettre une vie collective riche de sens orientée vers le bien commun
Nous n'en avons jamais été aussi éloignés.
Si la Nature est oubliée parce que rejetée par des concepts intellectuels elle ne pourra que produire des effets dysfonctionnels.
La multiplicité des genres n'existe pas en tant que choix, non au sens d'une liberté individuelle à découvrir mais en tant qu'impossibilité naturelle.
La Nature ne connait pas cette multiplicité de genres. Elle émane d’un monde qui a perdu ses repères constitutifs et empêche un développement psychologique sain. Il s'agit uniquement de concepts intellectuels dissociés du vivant, concepts pseudo-rationnels rigides et inféconds.
Il n’y a aucun concept moral a associer au mot sain. Un enfant a besoin pour s'accomplir d'une image mère et d'une image père qui lui donnent envie de devenir un adulte à son tour, lui-même porté vers la perpétuation de la vie.
Sans ces images symboliques il ne pourra que quêter des images de substitution qui rendront très difficiles l'éclosion de sa vie émotionnelle et sensible.
C’est ce qui se produit dans nos sociétés où dominent de plus en plus des valeurs relationnelles bâties sur le vocabulaire marchand pour lequel tout doit avoir un prix.
Toutes les notions de pseudo amour utilisées pour justifier les « choix » possibles de genre impliquent nécessairement la mercantilisation d’un ventre féminin.
À une époque qui cherche à donner à la femme un rôle qui l'éloigne du masculin esclavagiste, c'est étrange.
À suivre…
Un métier d’avenir pour envisager une survie à cet effondrement sociétal ?
Je n'ai aucune opinion aussi tranchée. Pour moi ce n'est pas un nivellement par le bas, mais une troisième voie qu'on peut proposer, pas forcément en opposition mais en guise d'alternative...
RépondreSupprimerLes comportements sexuels ne sont jamais issus de choix rationnels délibérés. Ils sont la résultante du développement psycho affectif de chacun et l'inconscient intervient totalement dans ce développement. Croire que tout peut se simplifier parce qu'on le désire est assez simpliste.
SupprimerBillet nécessaire et percutant 👍👍👍
RépondreSupprimerje crains pour eux que cela ne soit trop tard !
RépondreSupprimernon seulement leur production fera un bide mais toute production réalisé aujourd'hui fera un bide !
le vrais scandale devrait être le fait que des fond publics aille dans cette connerie mais comme si elle n'allait dans celle là elle irait dans une autres . . .
Une lecture fort utile pour compléter ce billet
RépondreSupprimerEditorial: comment on devient esclave, comment on se vautre dans la soumission? Déconstruire vos maîtres.
https://brunobertez.com/2020/03/06/editorial-comment-on-devient-esclave-comment-on-se-vautre-dans-la-soumission-deconstruire-vos-maitres/
À propos des contes… et de la tradition orale.
RépondreSupprimerC’est la Tradition orale qui contient la véritable histoire de l’humanité. On peut détruire les livres, on ne détruira pas les traditions. C’est ainsi que l’histoire primitive est arrivée jusqu’à nous.
La tradition contient deux séries parallèles de faits :
1° Les faits du monde gynécocratique primitif qui forment la légende sacrée des premiers temps. Elle contient l’origine des langues, des sciences des croyances, de la vie morale, et de la vie sociale.
2° Les faits du monde androcratique qui constituent la légende profane. C’est, dans cette partie de la tradition que se trouve l’histoire des passions des hommes, de leurs luttes pour le pouvoir. C’est l’histoire des vices humains, elle commence à la luxure, passe par l’orgueil et l’égoïsme pour arriver au despotisme et au crime légitime qu’on appelle la guerre.
C’est cette seconde partie qui a été soigneusement conservée pour être donnée comme sujet d’études et d’édification aux jeunes générations. Quant à l’autre, on a employé tous les moyens possibles pour la faire disparaître.
Cependant, on n’y a pas réussi. La femme qui avait fait cette histoire là n’a jamais cessé de la raconter à l’enfant. Elle en a fait une collection de petits contes. Ils font toujours les délices des enfants ; c’est l’antique enseignement maternel, tenace comme une habitude religieuse. La Femme des premiers temps, c’est la fée qui peut tout.
« Cendrillon », c’est la femme supérieure avilie, sa grandeur intellectuelle est cachée et employée à d’obscures besognes domestiques, tandis que ses sœurs, qui ne la valent pas, la méprisent, l’humilient (ce sont les femmes faibles et coquettes qui ont suivi les hommes dans leur vie de plaisir). Cependant, le jour vient où sa valeur morale est appréciée, sa nature supérieure reconnue, alors elle est rendue à sa vraie destinée, elle devient la Reine.
Voici « La Belle au Bois dormant », où l’on retrouve un épisode du roman de Perce-Forest. Ce conte nous montre la femme endormie, c’est-à-dire hors la vie active, hors le monde pendant mille ans, l’âge de fer, mais réveillée par le Prince charmant, l’homme régénéré, qui lui rend sa place après ce long sommeil, avec le baiser de paix.
« La Belle et la Bête » représente l’histoire des luttes de l’homme et de la femme, Ormuzd et Ahriman, Vishnou et Civa, Isis et Osiris.
Dans « Le Petit Chaperon rouge », on nous montre l’enfant qui, rentrant au logis, trouve l’ogre (le Père) occupant la place de la Bonne Mère et, terrifié de cette substitution, exprime au géant son étonnement de le voir si grand.
« Peau d’âne », enfin, que la Fontaine entendait conter avec un plaisir extrême, seize ans avant les contes de Perrault, se reconnaît dans les vers latins de Godfried, qui pouvait en devoir l’idée moins à Apulée qu’aux fables indiennes dont il circulait en Europe des traduction latines depuis le XIème siècle.
Les contes de Fées ne sont pas des histoires sans signification, écrites pour amuser les paresseux, elles renferment en elles la religion de nos ancêtres.
Mythe veut dire une histoire fabuleuse exprimant une vérité importante, l’histoire de quelque personnage extraordinaire, à la biographie duquel l’imagination populaire a donné un développement excessif, grâce à la vénération d’une série de générations. Avec le temps, l’enseignement archaïque devient moins clair, les nations perdent plus ou moins de vue le Principe supérieur, « la Déesse », et commencent à transférer ses attributs à son adversaire.
Déesse est le nom générique de toutes les femmes supérieures et qui n'indiquait alors que les qualités morales inhérentes au sexe féminin. Pas de surnaturel ; partout les mêmes principes, c'est-à-dire les mêmes commencements, avaient pour base la nature même, encore inviolée.
La Déesse, l’unique divinité, devient alors l’incompréhensible. Chez tous les peuples on trouve une tradition orale passant de Mère en Fille et perpétuant les idées primitives.
Lien : https://livresdefemmeslivresdeverites.blogspot.com/2017/07/faits-et-temps-oublies.html
Pour avoir une compréhension du féminin qui suit un développement comparable partout sur terre sans qu'aucune transmission puisse se faire de femme à femme au-delà des océans, lire : "La femme dans les contes de fées" de Marie-Louise von Franz.
RépondreSupprimerCe livre fort intéressant sur les Mythes de Marie-Louise von Franz:
RépondreSupprimerhttps://www.amazon.fr/Mythes-Cr%C3%A9ation-Marie-Louise-von-Franz/dp/2902707363/ref=sr_1_9?__mk_fr_FR=%C3%85M%C3%85%C5%BD%C3%95%C3%91&keywords=marie-louise+von+franz&qid=1583578795&sr=8-9
4ème de couverture :
"L'être humain a toujours essayé de sonder le mystère de l'origine du monde et celui de sa propre existence. Or, confronté à l'inconnu, l'homme projette ses contenus inconscients, ce qui a conduit à l'apparition des mythes de création chez les différents peuples aussi bien qu'à celle des théories scientifiques des physiciens et des astronomes. Avec sa finesse de pensée habituelle, Marie-Louise von Franz démonte ces processus inconscients afin d'en dégager le sens. Elle remarque que, lors d'une crise morale, d'une dépression, et à plus forte raison d'un épisode psychotique, des thèmes de création ont tendance à apparaître dans les rêves, les fantasmes ou visions, proposant un modèle de réorganisation du monde psychique à partir du chaos intérieur. Cela se produit aussi lorsqu'une œuvre créatrice est en gestation. C'est dire combien il est important de connaître les mythes de création afin d'être en mesure de discerner et d'encourager ces prémices de renouveau."
Sans doute vous le savez déjà mais en France (et dans les pays dit 'occidentaux') ce genre de livre et de publication pour la 'jeunesse' est aussi un peu la partie émergée de l'iceberg. En fait cela a commencé il y a bien longtemps certains disent déjà lors de la révolution mais il est vrai que l'on trouve des jalons depuis longtemps comme le passage qui a semblé innocent à l’époque en 1939 de « l’instruction nationale » à « l’éducation nationale » puis les fameux évènements de 1968 avec certaines personnes de l’époque encore actives comme Daniel Cohn-Bendit…
RépondreSupprimerSans remonter aussi loin plus près de nous il y a eu par exemple la ‘’loi Aubry’’ n° 2001-588 du 4 juillet 2001 relative à l'interruption volontaire de grossesse et à la contraception qui stipule dans son article 22 section 9 que «Art. L. 312-16. - Une information et une éducation à la sexualité sont dispensées dans les écoles, les collèges et les lycées à raison d'au moins trois séances annuelles et par groupes d'âge homogène…. »
Les écoles c’est-à-dire depuis la maternelle !!! Faut-il rappeler qu’un enfant est un être sexué mais pas, surtout dans la petite enfance, un être sexuel. Il est en devenir sur ce plan là. Brûler les étapes est déstructurant…
On continue, charte du planning familial de 1994, 2013 ‘déclaration’ des " Standards pour l'éducation sexuelle en Europe. Un cadre de référence pour les décideurs politiques, les autorités ..." https://www.sante-sexuelle.ch/wp-content/uploads/2013/11/Standards-OMS_fr.pdf
Excellent travail de décortication ici https://www.youtube.com/watch?v=NjAunurjtvw
De grands professeurs médecin s’indignent https://www.youtube.com/watch?v=tTQ4lsXldyg
…
Déjà des enfants traumatisés… !!! https://www.youtube.com/watch?v=cLtF35YRVDs
Ce n’est pas fini à l’été 2019 aurait été voté une loi rabaissant l’âge scolaire à 3 ans…