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mercredi 6 mai 2020

Le "monde d'après" le coronavirus : ce merveilleux espace carcéral global



Bracelet électronique, application de traçage, de géolocalisation, de distanciation, c'est le nouveau monde du coronavirus, ce fameux "monde d'après", qui après avoir assigné à domicile plus de 4 milliards d'êtres humains se prépare à les mettre sous surveillance, "pour leur bien", "par civisme", "sans les contraindre". Nous entrons avec joie et bonheur dans un univers carcéral quotidien. Tant que nous nous laissons faire, il n'y a plus aucune raison pour que ça s'arrête. En France, en Russie, en Italie, à Hong Kong, même dans le si petit Liechtenstein et ailleurs, un monde global s'installe. Inhumain, faute de ne pouvoir déjà être sans humains. La dernière liberté de l'homme, celle de renoncer à sa liberté.


Puisque l'on ne peut objectivement pas laisser indéfiniment les gens enfermés à domicile, surtout qu'ils ne sont alors plus suffisamment productifs (et donc finissent pas coûter chers), surtout que les virologues reconnaissent l'évidence - à savoir qu'il est tout à fait possible d'attraper le coronavirus en restant confiné à la maison, il faut bien organiser la sortie. Et passer à l'étape suivante.

Mais la sortie ne peut être brutale, sinon un sentiment de liberté trop fort emporterait tout le travail de conditionnement réalisé à ce jour. Autrement dit, il ne peut s'agir que d'une liberté surveillée, toujours conditionnée au chantage à la soumission - si vous ne respectez pas les mesures liberticides, les chiffres du Covid vont remonter (ce n'est pas compliquer à organiser) et retour à l'assignation à domicile. 

Comme avec les détenus : si tu ne respectes pas les règles de la libération conditionnelle, retour au mitard.

Alors différentes solutions de traçage sont prévues. L'application Covid de traçage électronique discutée en France passe mal chez les Français, qui n'ont pas envie de voir leur smartphone préféré définitivement transformé en outil de surveillance. A Singapour d'ailleurs, l'application mobile de surveillance des distances, qui fonctionnait sur la base du volontariat n'a pas fait fureur, les gens étaient peu enclin à la télécharger et lorsqu'ils le faisaient, ils ne l'activaient pas forcément. Et ces applications n'ont de sens que si elles sont utilisées de manière collective.

C'est toute une structure qui se met en place, qui doit effectivement recréer une nouvelle réalité, directement sorties des films de science-fiction techno-totalitaires. Et les idées "novatrices" ne manquent pas. Mais le discours ne peut se permettre la coercition, l'illusion du volontariat et du civisme est mise en avant pour cacher une démarche banalement totalitaire.

Précision du cabinet du Secrétariat d'Etat au numérique :
"Nous avons pleinement conscience que tout le monde ne possède pas de smartphone, des solutions alternatives sont à l’étude pour que ceux qui n’ont pas cet équipement ou ceux qui ne savent pas bien s’en servir puissent avoir accès à cet outil s’il est déployé"
Bref, ce n'est pas que les gens ne veulent pas de traçage, c'est qu'ils n'ont pas de smarphone ou ne savent pas s'en servir. Car les gens sont conscients de leur "devoir civique" dans la lutte pour le Covid: 
"l’objectif du Gouvernement est que tout citoyen qui souhaite contribuer à casser les chaines de transmission et de propagation du virus puisse le faire, librement"
La dernière liberté de l'homme, celle de renoncer à sa liberté.

Et la dernière idée est celle du bracelet électronique. La technique existe, puisqu'elle est utilisée en pénale pour les personnes placées en résidence surveillée. En Russie, à Mourmansk, les malades du Covid "relâchés" y sont soumis, pour être tracés (ce qui a provoqué de fortes critiques de la part de députés fédéraux). En Italie, les personnes âgées pourraient en être garnies - elles présentent vraiment un danger public ... Hong Kong et la Corée du Sud l'utilisent déjà pour les voyageurs étrangers. Explication en France :
"L'idée est d'avoir un bracelet, ou un autre objet connecté, qui ne soit pas relié au smartphone et permettrait de connaître les personnes croisées par son porteur durant la journée et celles qui se sont rendues dans différents lieux"
Super, ce ne sera pas connecté à votre smartphone. Mais pour savoir qui tu croises, il faut 1) que tous portent ce bracelet électronique et 2) qu'il soit identifié, sinon ça ne peut pas marcher ... Donc tous tracés. Et d'ailleurs, c'est un geste civique, pas de quoi s'inquiéter : 
"Le but n'est pas de traquer une personne pour savoir si elle est allée à la Poste ou au supermarché mais d'aider les autorités à gérer la circulation du virus. C'est un acte de civisme, comme l'attestation de sortie."
"Acte de civisme", non pas sanitaire, mais civisme, "comme l'attestation de sortie". Donc acte de soumission. Nous avons accepté de nous plier à l'attestation de sortie, maintenant la pression monte d'un cran. Si nous acceptons ceci, il y aura encore un cran supplémentaire. Comme l'histoire de la grenouille : si on la jette dans l'eau bouillante, elle saute et se sauve; si on la met dans l'eau tiède en augmentant progressivement le feu, elle se laisse cuire. La casserole est aujourd'hui sur le feu. 

Les virus existeront toujours et les mesures liberticides ne sont jamais temporaires, elles formatent une nouvelle réalité en étant régulièrement intégrées à la législation normale, comme ce fut déjà le cas avec la normalisation des mesures "exceptionnelles" liées à la lutte contre le terrorisme en France. La dernière liberté de l'homme est de renoncer à sa liberté. Voulez-vous renoncer ?

5 commentaires:

  1. C'est terrifiant et je ne sais comment réagir, ce que nous pourrions faire pour sortir du piège qu'on nous a tendus

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    1. ne pas avoir peur. Mais je l'ai déjà dit dans mon commentaire au billet de Karine.
      J'en profite ici pour développer: c'est tellement facile de jouer les téméraires lors des manifs entouré de copains, en meute, en foule, en scandant "on est là" - ne sachant pas très bien qui compose ce fameux "ON".
      Essayez de ne pas avoir peur quand vous êtes SEUL.
      Seul face au pouvoir, seul face aux forces de l'ordre, seul face aux banques et autres assurances, seul face aux forces de la nature... seul face à, disons, une coupure d'électricité.
      Mieux: quand la si chère à nos démocraties "majorité" est contre vous, VOUS SEUL.
      Et là, vous saurez qui vous êtes.

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  2. Bonjour, une suggestion pourrait venir de la scène finale du film V pour Vendetta. La première étape de dé-confinement pourrait faciliter l'éclosion de multiples dénonciations pacifiques dans les différents cercles de rayon 100 Km autour des capitales de région par exemple. Bien à vous

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  3. (Re)lisons Foucault! Pas celui de "Surveiller et punir", mais celui des cours au Collège de France sur le Biopouvoir.

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  4. Et merde! Il a fallu que je lise ce billet dès le matin, avant mon premier double café à 60 centimes dans un gobelet en carton, acheté dans un commerces des moins chers du quartier, assise cool tranquille avec mes copains les clodos polonais sous les cimes des platanes déjà bien épanouies, en matant des queues devant chez le boucher / boulanger /primeur / kiosque à journaux... En nourrissant des légions de pigeons, ramiers et autres cordeaux qui me chient gentiment sur le tête...Et les bagnoles des flics qui n'ont plus strictement rien à foutre, les ambulances qui ont fini par se lasser à activer leur sirène à chaque carrefour.
    Et puis, ce coup-ci j'ai pas du tout - mais pas du tout - apprécié ce que je viens de lire.
    J'aurais considéré ce texte comme inutile s'il n'était pas si malfaisant.
    Ça ressemble à un programme d'info vu à l'envers.
    Et ben, j'affirme, persiste et signe, que c'est pas la faute des pouvoirs.
    La cause, ce sont des cons qui ONT PEUR.
    Peur de chopper une amande (y toujours une astuce pour ne pas la chopper). Peur de chopper ce pauvre bougre de virus qui, d'ailleurs, n'avait pas demandé tant de publicité. Peur de souffrir. Peur de mourir. Peur de changer leur s, train-train. Peur des flics. Des flics qui ont peur, eux aussi.
    Or, la majorité du l'Humanité A PEUR.
    La majorité de l'Humanité est composé de cons.
    CQFD.
    Alors, QUI N'A PAS PEUR? De CE type de PEUR, bien identifiable, reconnaissable, ridiculement concret (vous voyez? - c'est déjà bien, de savoir de QUOI L'ON A PEUR) -
    Les bébés, de très vielles personnes, des "inconscients-inciviques" qui barbecuetent à tout-va en Russie, et la "racaille" de tous genres. Et les banlieues des mégapoles du Globe.
    Je crois avoir déjà parlé du rôle magistral des Black Blocs dans l'amplification du phénomène des GJ.
    Faut pas cracher non seulement dans aucun puis - faut pas cracher du tout. Même sur le 93. Gardons notre salive. C'est bon pour la santé, dit-on.
    Le moindre grain de poussière que nous chassons du notre manche compte dans ce monde.
    Je met le point ici et vais me balader où je veux sans masque ni aucune autorisation.


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