Suite à l'intensification des livraisons d'armes depuis les pays de l'OTAN et à la normalisation d'une rhétorique guerrière, la Russie, elle aussi s'adapte à cette nouvelle réalité et, désormais, envisage la possibilité d'une division de l'Ukraine en plusieurs Etats. C'est en tout cas ce qu'a déclaré le Secrétaire du Conseil de sécurité de la Fédération de Russie, Nikolaï Patrushev, qui était avant cela le directeur du FSB.
Dans une interview donnée à Rossiïsakaya Gazeta devant poser un premier bilan de la politique menée par les Atlantistes en Ukraine, Nikolaï Patrushev est sans appel : cela conduit à l'implosion de l'Ukraine.
Selon le Secrétaire du Conseil de sécurité de la Fédération de Russie, les Etats-Unis ont décidé de créer un antipode russe et ont choisi pour cela l'Ukraine. Comme il était difficile de déterminer un discours positif de constitution de cette entité, ils ont gavé les Ukrainiens avec une vision déformée de l'exclusivité de la nation ukrainienne, basée sur la haine envers tout ce qui est russe, et ce bien avant 2014. En réalité, 2014 est le premier résultat tangible de cette politique.
"Cependant, l'histoire enseigne que la haine ne peut jamais devenir un facteur fiable d'unité nationale. Si quelque chose unit aujourd'hui les peuples vivant en Ukraine, c'est bien la peur des atrocités des bataillons nationalistes."
Cette politique ne peut à long terme que conduire à l'effondrement de l'Ukraine, telle qu'elle existe aujourd'hui et dont l'existence est finalement assez récente, puisqu'elle résulte de la chute de l'URSS. Cette "nouvelle histoire ukrainienne", ces 30 années de formelle indépendance, c'est-à-dire de séparation de la Russie et de mise en place d'un protectorat atlantiste, face au millénaire d'histoire commune russe, peut prendre fin et le cours de l'histoire reprendre, lui, sa place.
Sentant bien le danger de l'évolution de la situation, mais étant enfermés dans une impasse, les Etats-Unis continuent et renforcent leur ligne politique ukrainiennne - que les pays de l'OTAN se battent en Ukraine, par l'Ukraine, contre la Russie, jusqu'à disparition de l'une des parties.
Le NYT, qui devient décidément l'unité de propagande guerrière de l'OTAN, continue ce matin dans la même ligne qu'hier (voir notre texte ici), toujours plus loin, toujours plus fort. Nous avons donc droit cette fois-ci à la liste des pays de la "coalition atlantiste antirusse", qui s'engage à fournir les armes pour lutter en son nom et pour les intérêts atlantistes en Ukraine.
"Les Etats Unis ont rassemblé 40 alliés pour fournir à l'Ukraine une aide militaire à long terme, dans ce qui pourrait devenir une bataille prolongée contre l'invasion russe. Des officiels responsables de la défense en Australie, en Belgique, en Grande-Bretagne, en Italie, en Israël et d'autres pays se réuniront tous les mois pour s'assurer qu'ils "renforcent l'armée ukrainienne à long terme", a déclaré Lloyd Austin, le Secrétaire à la défense des États-Unis.
Dans un changement de politique majeur, l'Allemagne a déclaré qu'elle enverrait jusqu'à 50 véhicules blindés conçus pour abattre des avions, mais aussi pour tirer sur des cibles au sol. Le gouvernement allemand avait précédemment cité une série de raisons pour éviter d'expédier des armes aussi lourdes vers l'Ukraine. C'était l'un des nombreux signaux d'hier indiquant une nouvelle escalade de la guerre."
Alors que la Russie, manifestement, avait lancé cette guerre uniquement pour assurer le Donbass, et étrangement n'envisageait pas qu'elle puisse s'étendre au reste du territoire ukrainien (ce qui explique les négociations immédiatement lancées), il semblerait que les illusions tombent et que le cours de l'histoire rattrape les élites russes elles-mêmes, ce en quoi elles peuvent justement compter sur un soutien total et entier de la population, à l'inverse de la profonde répulsion provoquée par les processus de "négociation".
Peut-être fût il nécessaire pour la Russie de faire la démonstration par les faits que cette évolution est inévitable ce qui signifie qu'elle n'aurait jamais été écartée.
RépondreSupprimerLa Maison Blanche et le Pentagone sont décidément vraiment peu avares des deniers des contribuables américains. Ils ont dépensé des dizaines de milliards de dollars US (il est question d'en trouver encore 100) pour arriver à l'antipode de leur objectif : "Otaniser" l'Ukraine via l'UE et attaquer frontalement la Russie en meute comme les chacals outre-atlantique aiment bien le faire (ils sont incapables de gagner la moindre guerre par eux-mêmes, vu l'effondrement de leur empire). Cela s'appelle se tirer une balle dans le pied. Plus les faucons américains pataugent dans leur propre fange, et plus on les entend dans leurs médias crier victoire. Au début, s'ils avaient été raisonnables, seul le Donbass aurait été annexé par la Russie, maintenant, ils obligent les Russes à annexer l'ensemble de l'Ukraine.
RépondreSupprimerCes types sont franchement cinglés.
Même l'Allemagne va envoyer des armes, vraiment? À mon avis, le relent d'un passé européen désastreux lié aux armes nazis(1939-1945) aurait pu dissuader le Chancelier.
RépondreSupprimerVous savez la Russie n'a rien à négocier à l'Ukraine,maintenant il faut passer à étape suivante consolider les acquis pour rendre les étrangers proches de la Russie d'être en sécurité au cas ou' les fous veulent les fournir des armes il faut les attaquer ceux qui sèment le désordre et les donner une bonne leçon une fois pour les stopper.et si les atlantistes veulent foutre la merde partout on les attend de pieds ferme pour les montrer ce que c'est la résistance et vivre notre learder:Poutine que l'éternel DIEU le garde pour une très longue vie et que la paix soit avec lui,ainsi soit-il?
RépondreSupprimerSi vous voulez mon avis (ce qui n'est pas franchement pas certain), les Américains sont des crétins prétentieux incapables, à l'image de cette fable de notre excellent Monsieur Jean de La Fontaine : "La grenouille qui veut se faire aussi grosse que le Boeuf" :
RépondreSupprimer"Une Grenouille vit un bœuf
Qui lui sembla de belle taille.
Elle qui n'était pas grosse en tout comme un œuf,
Envieuse s'étend, et s'enfle, et se travaille,
Pour égaler l'animal en grosseur,
Disant : "Regardez bien, ma sœur
Est-ce assez ? dites-moi ; n'y suis-je point encore ?"
Nenni. "M'y voici donc ?" Point du tout. "M'y voilà ?"
Vous n'en approchez point. La chétive pécore
S'enfla si bien qu'elle creva.
Le monde est plein de gens qui ne sont pas plus sages
Tout Bourgeois veut bâtir comme les grands Seigneurs,
Tout petit Prince a des Ambassadeurs,
Tout Marquis veut avoir des Pages."
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La grenouille, ce sont les USA et le boeuf, la Fédération de Russie.
Si j'avais quelques milliards d'Euros à investir dans ce pari guerrier, je les mettrais sans l'ombre d'un doute du côté du boeuf (enfin de l'ours, puisqu'il paraît que les russes sont des ours...). Je suis certain de gagner.
Le reste n'est que du pipeau hollywoodien.
Vous aurez remarqué comme moi que tous nos dirigeants occidentaux ont investi nos milliards d'impôts sur la grenouille.
Très mauvais calcul (je salue en passant Monsieur Bruno Lemaire, notre champion national en arithmétique financière qui ne sait même pas comment on calcule un PIB).
LOL.
Bonne soirée à tous les amis :)
Attention: Pour les USA c'est une lutte à mort, la Russie doit disparaitre purement et simplement. Ils ne lacheront rien d'autant plus qu'ils sont peu concernés par les retombées directes, puisque tous se passent loin de leur territoire, que les ukrainiens en tant qu'humain compte peu pour eux, que les européens ne leurs sont qu'utiles, quand il faudra les sacrifier (ce qui est commencé) cela ne leur soulèvera aucune état d'âme. Alors nous ne pouvons rien attendre de censés de leur part. La défense des Russes va être difficile car ils en sont réduit à vaincre ou mourir et pour vaincre il est très probable que l'ensemble de l'europe soit détruite
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