L'ACTUALITE RUSSE EN FRANCAIS MISE AU POINT PAR RUSSIE POLITICS SUR Facebook ET Twitter!

mercredi 25 mai 2022

Russophobie ordinaire : L'ex-Président moldave Dodon interpellé, mais étant "pro-russe" cela ne provoque aucune réaction internationale


Nous vivons une époque somme toute ennuyeuse, à force d'être prévisible ... Dès qu'une personnalité étiquetée "pro-russe", c'est-à-dire ne pratiquant pas la russophobie ordinaire, est soumise à des mesures de rétorsion, la bonne conscience internationale ne s'émeut pas - il est "pro-russe", à la guerre comme à la guerre ... L'Occident globalisé est bien en guerre contre le "Monde russe". L'ancien président moldave Igor Dodon a été interpellé hier notamment pour haute trahison, mais cela ne provoque aucune réaction internationale. Les systèmes démocratiques sont morts, car plus personne ne s'intéresse à la démocratie dans "le monde libre", tout ce petit monde est bien trop occupé avec la russophobie.

Hier, une perquisition a été organisée au domicile de l'ancien Président moldave, Igor Dodon, dans le cadre de l'ouverture d'une enquête pour corruption le 18 mai. Sur une vidéo datant de 2019, l'on voit Dodon recevoir un paquet des mains du leader du parti Démocratique Vladimir Plakhotniouk. Cette vidéo a été publiée en 2020 par l'ancien député Yuri Renitsé, qui affirme que le paquet en question contenait de l'argent.

C'est justement sur ce fondement, que deux ans plus tard, une vendetta est lancée contre Dodon. Il est accusé sur quatre fondements : corruption passive, enrichissement illégal, réception d'un financement politique d'une source criminelle et ... haute trahison. Le lien entre le paquet et la haute trahison est particulièrement ... évident ...

Après la perquisition, Dodon a été interpellé pour 72h. N'oublions pas que cela se passe sur fond de renforcement du conflit ukrainien vers la Transnistrie, que cela se passe sur fond de manifestations de l'opposition contre la nouvelle Présidente, elle parfaitement globaliste.

Au moment de son interpellation, Dodon a écrit sur son Telegram:

"Ce n'est pas la première fois que je suis la cible d'une justice mise en scène et politiquement contrôlée. Au cours des dernières années, j'ai été la cible de nombreuses attaques et j'ai connu diverses campagnes de diffamation et des accusations non fondées. Cependant, jamais auparavant, ce n'est allé aussi loin qu'aujourd'hui."

Si le Kremlin souligne qu'il s'agit d'une affaire intérieure à la Moldavie, il déclare être inquiet de voir continuer ces attaques contre les personnes considérées "pro-russes" :

"nous sommes, bien sûr, alarmés qu'une fois de plus une telle pratique soit appliquée à l'égard d'un partisan du développement de relations amicales et mutuellement bénéfiques avec la Russie.

La russophobie est bien la maladie de l'époque, la peste morale, qui a détruit toute vie politique. Au nom de la russophobie, tous les excès sont permis, toutes les institutions lentement, patiemment construites au fil des siècles et de l'histoire, s'écroulent. Il ne reste que la barbarie d'un processus anti-civilisationnel, la vengeance, la séparation du monde entre les "siens" et l' "Autre", cet ennemi qu'il est non seulement possible, mais légitime de détruire, dès lors qu'il est soupçonné d'appartenir au "Monde russe".

C'est pourquoi l'interpellation d'un ancien Président pour haute trahison, en se cachant derrière de la corruption, ne soulève aucune réaction non plus dans les médias français, dès lors qu'il est "pro-russe" :



 

20 commentaires:

  1. Eh, bien, je n'ai jamais été russophobe, et pense ne jamais l'être, n'en déplaise. Bravo pour votre éclairage, très pertinent. Et merci.

    RépondreSupprimer
  2. Ne confondons pas le peuple et ses dirigeants. On peut être russophile et opposé notamment à l'agression russe en Ukraine, décidée par le pouvoir. La russophobie est l'argument simpliste – et répétitif – utilisé par les bellicistes pro-russes pour noyer le poisson de l'agression (ou de la corruption). L'agression russe actuelle est tellement évidente et caractérisée – le monde entier peut la constater jour après jour -, que les partisans du pouvoir en sont réduits à se poser en victimes d'une pseudo russophobie généralisée. Les agresseurs se plaignent d'être critiqués. Les pauvres! Que pouvons-nous faire pour les réconforter ? Quelques câlins supplémentaires pour leur redonner du courage dans leur défense des valeurs morales et leur héroïque combat civilisationnel  ?

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Agression.... Si les accords de Minsk avaient été appliqués, il n'y en aurait pas eu de "guerre". C'est une guerre parce qu'il y en en a les faits, mais c'est une opération de police qui visait à arrêter une vraie guerre, celle contre le Donbass depuis 2014 et en prévenir une autre infiniment plus grave, parce que l'OTAN,c'est un 1914 potentiel avec de armes nucléaires. On a la fâcheuse tendance à reprendre des éléments de vocabulaire mis à la mode par les médias globalistes et leurs idiots utiles de la gogauche woke. "Agression", les mots en "phobie": ne serait-il pas plus précis de parler de fanatisme anti-russe. D'ailleurs, je ne connais personne qui est anti-russe qui est capable de parler rationnellement de ce en quoi la russie est une menace. Même la période après 1945 en Europe de l'Est se comprend bien autrement que par une soi-disant volonté de domination des autres autres: porquoi l'Autriche et la Finlande ont été neutres.... Pourquoi les Soviétiques sont intervenus avec des tanks à Berlin, en Hongrie et Tchécoslovaquie mais pas en Yougoslavie et en Roumanie.... Définitivement, les minutes de la haine d'Orwell restent une réalité en Occident sous contrôle globaliste et la Russie est depuis trop longtemps leur objet parce que les USA globalistes ont un chauchemar, une Europe avec la Russie, une Europe gaulienne.... P

      Supprimer
    2. Mais quelle méconnaissance du monde russe. Balancer sa russophobie sous le couvert d'une imaginaire russophile, cela pourrait être habile si c'était un peu plus subtil.
      La suite du texte montre bien que vous n'avez aucun recul, aucune analyse sur ce qui se passe depuis 8 ans. Pourtant si vous étiez russophile ainsi que vous le prétendez, vous l'ignoriez rien des faits qui ont conduit à cette intervention libératoire. Et si vous connaissiez le monde russe, la population russe, vous sauriez que l'opinion russe ne comprenait pas que durant ces 8 dernières années la Russie a attendu si longtemps avant d'enfin porter secours aussi populations russophones ukrainiennes subissant une guerre de l'armée de son propre pays. La russophobie de ces milieux sois disant "défenseurs des libertés et de la democratie" a le mérite de faire tomber les masques. Voir ces journalistes et autres en venir à considérer des nazis aux tatouages explicites comme des héros, à finalement un côté savoureux.
      Pas besoin de câlins, rien qu'observer tout cela vaut beaucoup mieux.

      Supprimer
    3. à Anonyme du 25 mai à 12h03.
      Vous ne voulez pas voir ce qui s'est passé auparavant, vous ne vous en tenez qu'à des faits immédiats, et c'est ce qui vous amène à votre "analyse" qui est en fait un positionnement qui ne veut voir que 10% des faits.
      Est-ce que cette guerre, contre des russophones, a effectivement démarré il y a huit ans (si on entend la notion de "guerre" comme "avec des mises à mort intentionnelles par armes de guerre") ?
      Y-a-t-il eu des manipulations de forces violentes pour provoquer des changements de régimes, manipulations faites par des spécialistes ayant un très bon entraînement, notamment en Amérique du Sud, mais pas que... et ceci en contradiction avec la charte des Nations Unies ?
      Et si on considère la stratégie à long terme, est-ce que cette guerre a commencé encore bien avant ?
      J'ai beaucoup d'arguments pour répondre "oui" à ces questions, vous y répondez, je suppose, "non"... ou "je ne veux pas savoir".

      Supprimer
    4. ""L'agression" russe actuelle est tellement évidente et caractérisée" ? Disons respectueusement que tirer une telle déduction, de la crise actuelle, est symptomatique des ravages médiatiques transatlantique. L'IGNORANCE étalée n'est pas une maladie sinon elle se soignerait:-). Alors juste 1 petit conseil : apprendre la méthodologie de recherche (de l'info en ce XXIè siècle). En amont de cela il y a évidemment des acquis préalables.

      Supprimer
    5. Troll de daube qui ne mérite même pas une réponse argumentée mais qu'on peut récompenser par un Guinness Record de l'ignorance de l'histoire contemporaine. Bravo !

      Supprimer
    6. Je ne peux qu’intégralement souscrire à toutes ces réponses.
      Il est tellement dommage que les « occidentaux » et leurs vassaux ne puissent pas enfin ouvrir grand leurs yeux tout enfermés qu’ils sont dans leur pseudo confort anesthésiant, leurs angoisses existentielles bien entretenues par la classe dominante qui elle ne jure que par leur théorie de la croissance infinie et du mondialisme débridé.
      Je rêve du jour qui verra enfin le triomphe d’un monde multipolaire, respectueux de toutes les cultures, ouvert à toutes discussions constructives et soucieux du partage des connaissances pour fonder les bases de la reconnaissance d’un patrimoine universel.
      Je rêve de ce jour depuis toujours 🙏
      Fabrice

      Supprimer
    7. C'est bête, mais l'argument de la distinction peuple dirigeant ne fonctionne pas dans ce cas là étant donné que le peuple russe semble bien être sur la même ligne que ses dirigeants. Mais c'est sûr, les Russes sont manipulés tandis que les occidentaux ne le sont pas. Pauvre golem, votre remarque faisant complètement abstraction de la logique élémentaire cause-conséquence, vous voilà réduit au niveau minéral, même les animaux sont capables d'établir un lien entre une action et ses conséquences, ainsi un lion sait qu'il ne doit pas attaquer un éléphant, trop dangereux.

      Supprimer
    8. @Anonyme26 mai 2022 à 00:48 : J'aime beaucoup cette métaphore animalière, courte mais percutante et efficace ! Merci :)

      Supprimer
  3. Cette russophobie est une véritable catastrophe notamment dans les médias français qui, depuis bientôt 3 mois de guerre en Ukraine, pratiquent sans relâche une propagande inimaginable en faveur de ce pays au détriment de la vérité évidemment. Vous ne verrez jamais aucun contradicteur sur les plateaux de BFM, LCI, CNews etc...pour parler du conflit ukrainien, Il n'y a place que pour les russophobes point final. C'est la première fois que je vois ça.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Effectivement, nous aurions pu croire que nous avions atteint le fond avec le covid, mais force est de constater que la propagande occidentale possède des trésors d'ignominie insoupçonnés.

      Supprimer
  4. Et si ça se trouve, en plus il n'est peut être pas vacciné...

    RépondreSupprimer
  5. C'est clair qu'un tel acharnement ne fera pas la une ici;-). Il y a 2 sujets de prédilection : la "victoire" ukrainienne et l'échec russe. Exception : ils ont cette fois évoqué la défaite ukrainienne de Marioupol : "1965 soldats ukrainiens d'Azovstal se sont rendus."

    -----TENDANCE GÉNÉRALE ------

    Les exploits, talents et RÉUSSITES russes sont souvent CHUCHOTÉS - font l'objet de 5secondes d'infos -, alors que les REVERS, notamment le naufrage du bateau MOSKOVA et certains soldats russes "piégés" à Kharkiv, font l'objet de nombreuses émissions jusqu'à présent:-).

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. « Que nenni, Azovstal n’est pas une défaite ukrainienne, c’est la victoire d’immenses combattants, de héros intemporels dignes d’Odin monté sur Snepnir, et qui, au mépris de leur insignifiantes vies terrestres et de celles de leur bouclier humain formés de civils altruistes et courageux, ont su résister des dizaines de jours à l’horrible envahisseur russe avec pour objectif clair de retarder l’avancée de cette horde de barbares dont le seul but est de raser l’Ukraine tout en massacrant sont peuple avant de s’attaquer au reste de l’Europe, voire du monde entier si affinité ».
      Bon, cela dit, seuls les vainqueurs écrivent l’histoire: la soupe nauséabonde servir quotidiennement par les médias mainstream sera rapidement oubliée lorsque la Russie, sous l’égide d’un des rares grands dirigeants de cette planète, écrira cette histoire.
      Fabrice

      Supprimer
    2. Cher Fabrice,
      Votre billet ci-dessus est, ni plus ni moins, le REFLET d'un esprit critique "anesthésié" par la propagande atlantiste et d'une ignorance. Cherchez l'information exhaustive et trillez la par des critères fiables. Au final vous comprendrez que par son action - qu'on désigne grossièrement "invasion"-, la Russie ne fait que s'auto-protéger légitimement contre ses ennemis, et par ricochet elle protège l'Europe continent ... Donc, sortez du lot des victimes des ravages médiatiques.

      Supprimer
    3. Certain ne sont pas très sensibles à l’ironie, semble-t-il.

      Supprimer
  6. En exagérant un peu le trait, cela me rappelle les rafles nazies de Juifs ou de sympathisants des Juifs pendant la seconde guerre mondiale. Je connais quelques Moldaves qui vivent en France et globalement, ils détestent les Russes. C'est un sentiment qu'il est vain de vouloir raisonner, les gars pètent un plomb dès qu'on essaie de leur démontrer le contraire. Par contre, ils deviennent très gênés aux entournures dès qu'on parle de la Transnistrie... :)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Pouvez-vous nous expliquer pourquoi ils sont gênés aux entournures dès que l'on parle de la Transnistrie ? Merci

      Supprimer
    2. @serge.wasterlain 26 mai 2022 à 06:22 : Bien sûr : La Transnistrie fait partie de la Moldavie mais a fait en quelques sortes sécession et se considère russe et pas roumaine. Cette tout petite région limitrophe entre la Moldavie et l'Ukraine est protégée par un contingent de soldats de la paix russes.

      Supprimer

L'article vous intéresse, vous avez des remarques, exprimez-vous! dans le respect de la liberté de chacun bien sûr.