L'ACTUALITE RUSSE EN FRANCAIS MISE AU POINT PAR RUSSIE POLITICS SUR Facebook ET Twitter!

vendredi 20 janvier 2023

Conflit en Ukraine : les Etats-Unis reçoivent à domicile les pays de l'Axe à Ramstein


La coalition élargie de l'Axe atlantiste se réunit aujourd'hui sur la base militaire américaine de Ramstein en Allemagne, la plus grande base militaire américaine en Europe construite dès la fin de la Seconde Guerre mondiale, qui il y a 10 ans de cela était censée être fermée et se porte toujours à merveille, avec plus de 50 000 Américains, civils et militaires. Et le Secrétaire américain à la Défense, en personne, va accueillir ses hôtes à domicile, en Allemagne, ces représentants de la cinquantaine de pays, qui contribuent à l'effort de guerre de l'Axe en Ukraine contre la Russie. Toujours plus de chars, toujours plus d'implication car, comme les officiels européens le déclarent de plus en plus souvent : seule la défaite militaire de la Russie est acceptable. Mais comme l'a rappelé Dmitri Medvedev, une puissance nucléaire ne perd pas une guerre, dont dépend son existence. Il semblerait que nous arrivions, à presque une année de conflit, à un nouveau tournant : va-t-on entrer dans une guerre totale, la Première Guerre globale ?

Comme toute la presse l'annonce depuis quelques jours, la rencontre des pays soutenant l'effort de guerre atantiste en Ukraine contre la Russie, qui va se tenir aujourd'hui 20 janvier dans la base militaire américaine de Ramstein. Le but est simple : renforcer la livraison d'armes lourdes à l'Ukraine, puisque c'est en son nom que le monde global mène sa guerre. Dixit le NYT :

"Des véhicules blindés, des roquettes et des missiles, des obus d'artillerie et des systèmes de défense aérienne ne sont qu'une partie d'un programme d'aide, qui devrait totaliser des milliards de dollars de matériel, lorsque les responsables de pas moins de 50 pays vont conclur un accord final vendredi."

Une question se pose : l'Allemagne et la France vont-elles finalement fournir des tanks ? L'Allemagne est prête à sauter le pas, mais la France hésite encore à faire le grand saut.  Et pour que la rencontre soit bien solennelle, les membres seront accueillis par le Secrétaire américain à la Défense. Faire pression sur l'Allemagne en Allemagne et prendre les responsables européens en otage sur leur propre territoire, c'est une belle opération de gouvernance. 

Cela intervient après une rencontre des chef d'armées de l'OTAN à Bruxelles le 18 janvier, en parallèle aux déclarations de dirigeants à Davos. Autrement dit, l'artillerie lourde géopolitique est de sortie, les pays contributeurs doivent être maintenus sous pression, pour qu'ils n'aient surtout pas le temps de respirer, ni de reprendre leurs esprits. Si lors de la rencontre de l'OTAN, le discours est classique : renforcement de l'intégration des pays et augmentation du budget militaire et de la production d'armes, lors de Davos, nous avons eu droit à des déclarations intéressantes.

Zelensky a été mis dans le rôle du clown, conduit à produire un discours totalement décalé. Or, cela intervient après la visite du chef de la CIA à Kiev (comme l'écrit le NYT) pour le briefer - c'est donc bien un choix volontaire. Alors que les médias atlantistes ne cessent de parler d'un Poutine malade, voire mourant, Zelensky va encore plus loin :

“Je ne sais pas vraiment à qui parler et à quel sujet”, avant d’ajouter: “Je ne suis pas sûr que le président russe, qui apparaît parfois devant un écran vert, soit vraiment le président russe.”

De son côté, le Président polonais a fait une déclaration, qui est reprise dans tous les médias ukrainiens, et parfaitement ignorée dans les médias français et atlantistes, qui ne reprennent que la première partie des paroles de Duda, sur la nécessité de renforcer la fourniture d'armes à l'Ukraine - mais pas les conséquences. Ils oublient ainsi délicatement de poursuivre :

"La situation est complexe, et les mois voire les semaines à venir seront un moment clé de cette guerre. A ce moment, on verra si l'Ukraine y survivra ou non"

Il s'agit bien d'un combat à mort, notamment à mort de l'Ukraine. Et le fanatisme qui s'est emparé des politiciens européens continue à produire une rhétorique de plus en plus irresponsable, n'envisageant que la défaite militaire de la Russie. Ainsi le Chancelier allemand Scholz de déclarer à Davos :

"La Russie doit perdre pour mettre fin à la guerre, nous fournissons donc des armes à l’Ukraine en communication étroite avec nos partenaires".

Dmitri Medevev a rappelé que cette logique est une logique de guerre totale :

"Et il ne vient jamais à l'idée d'aucun de ces misérables d'en tirer la conclusion élémentaire suivante : la défaite d'une puissance nucléaire dans une guerre conventionnelle peut provoquer le déclenchement d'une guerre nucléaire. Les puissances nucléaires n'ont pas perdu les grands conflitsn dont dépend leur sort.

Les pays, participant à l'effort de guerre atlantiste, devraient y réfléchir lors de la réunion de Ramstein, organisée par les Etats-Unis sur le sol européen, avant de décider à la légère de s'engouffrer dans la voie irréversible de la guerre totale. Guerre, qui va encore se dérouler sur le sol européen. Guerre, qui n'a rien à voir avec les intérêts nationaux des pays européens. Guerre, qui se joue contre les Etats, pour l'instauration d'un régime totalitaire de gouvernance globale. Guerre, dans laquelle se lancent les pays européens, sans l'approbation de leurs populations. Guerre des élites globales pour leur pouvoir. 

PS : On ne fait pas éternellement la guerre par procuration. Les pays européens, sont-ils prêts à entrer réellement dans une guerre conventionnelle, avec toutes les destructions, humaines et matérielles, que cela entraîne ? L'Ukraine vassalisée en fait déjà les frais, ne pourrions nous pas tirer les conséquences de la vassalité ? 

 

15 commentaires:

  1. Les US et l'OTAN sont cohérents avec eux-mêmes, c'est le même but de guerre répété encore et encore sous différentes formulations : vaincre militairement la Russie en Ukraine.
    Maintenant, c'est aux Russes d'entendre le message, l'adversaire ne se contentera pas d'un semi-échec ou d'une guerre gelée.
    Tant que cette frontière ouest-Ukraine sera ouverte, les hommes et des armes de plus en plus nombreuses et perfectionnées arriveront sur le champ de bataille.
    Et à terme c'est l'arme nucléaire qui sera fournie à l'Ukraine, n'en doutons pas un moment.
    La Russie est prévenue ; à elle de réagir à la hauteur de la menace.
    Ces interminables combats de position à l'est, ne font que donner du temps à l'adversaire pour se réarmer et préparer ses plans.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Vous dites : "La Russie est prévenue ; à elle de réagir à la hauteur de la menace.", donc de hâter les choses. Vous suggérez donc la manière forte (tapis de bombes? Pas d'égard aux morts civiles?...), ou bien je ne vous comprend pas. Les russes agissent depuis 2014 avec mesure, ils continuent en contexte de guerre, et ils ont raison. Leur politique extérieure est lisible, décente et compréhensible, grâce à cela ils ont acquis un large soutien de la population de Fédération de Russie, mais aussi en occident, avec soutien très minoritaire mais ferme et déterminé. Si leur attitude ne change pas, la force de feu russe augmentera en réaction à l'engagement accru de l'OTAN. Pour modérer l'escalade, je pense que la responsabilité première incombe aux peuples américains et européens. Individuellement nous avons le devoir d'ouvrir les yeux à nos proches (famille, amis, collègues); c'est très compliqué, car beaucoup ne veulent tout simplement pas voir la réalité en face; collectivement, nous avons contre nous la quasi totalité des structures qui auraient dû jouer le rôle de garde-fous, mais qui soit font les va-t-en-guerre, soit jouent le jeu de la neutralité par hypocrisie, opportunisme et/ou couardise ("empire OTAN et empire russe, même combat..."). Si on a des contacts directs ou indirects avec ces structures (partis, associations, syndicats ONG...), je crois que c'est de notre devoir de les interpeller, bousculer autant que possible.
      Ceci dit, merci à Mme Golovko pour ce billet extrêmement pertinent, comme souvent.

      Supprimer
    2. Ce que vous dites est très bien mais concrètement que proposez vous pour l Ukraine alors ?

      Supprimer
  2. Medvedev a le tweet trop facile.
    "Une puissance nucléaire ne peut pas perdre"
    l'OTAN a très bien reçu le message, l'Ukraine sera dotée immanquablement de l'arme atomique.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Les anglos-machins n'ont pas donné d'arme nucléaire à leurs créations ou alliés al-quaïda, daesh, narcos-trafiquants d'Amériques du sud ou centrale, ... .

      Supprimer
  3. La Russie pour des questions géopolitiques ne peut, ne doit, ne va pas perdre. Pensez-vous vous réellement que les pays européens accepteraient de prendre le risque d'un conflit nucléaire?

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. C'est possible parce que ces zouaves sont fous , fous à lier , et que la plupart sont LGBT-compatibles ...

      Supprimer
  4. Les optimistes espèrent que les peuples européens renverseront les tyrans qui les oppressent, et renverront aux USA les armes nouvelles que le Pentagone déverse sur l'Europe : missiles plus puissants, tanks Abrahm, drones, etc.

    Les réalistes disent que l'Axe globaliste a formé, corrompu, installé des tyrans en Occident qui lui obéissent, que le Pentagone prépare une invasion de la Russie, que ses faucons ont convaincu les maîtres de l'Axe ( les grands banquiers new yorkais ) qu'une attaque nucléaire contre la Russie est possible - déjà la doctrine d'emploi a été modifié en ce sens.

    L'histoire, depuis la 2ème guerre mondiale a montré que l'armée US a fait des crimes de guerre sa doctrine, cachée derrière le discours orwélien de la paix, de la démocratie, et de la liberté. L'Axe globaliste est un monstre - et bientôt transhumaniste - et le pire est à craindre.

    Dieu et les dirigeants russes fassent que la Russie ne subisse pas le sort du Japon, également poussé à la guerre par un plan américain.

    RépondreSupprimer
  5. Ni la Russie ni les Occidentaux ne veulent d une guerre nucléaire car le spectre de la MAD quoique on en dise est toujours présent.
    On s oriente donc inévitablement à moyen terme ( courant de l année voire année prochaine) vers une guerre classique peut être de grande ampleur. On échappera certes a l Hiver nucléaire mais pas aux destructions dues à une guerre symétrique.
    On est qu on le veuille ou non au bord du gouffre.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ils ne la veulent pas, la guerre nucléaire, mais ils l'auront quand-même.

      Supprimer
  6. Ma question est de demander quelle est la tâche de la dite des nations unies? C'est aprés la destruction de la plenette que le monde vá reagir. C'est marrant.

    RépondreSupprimer
  7. Les dirigeants US vivent dans un monde imaginaire et son d'une bêtise crasse, qui ne voit le sol économique se dérober sous leur pas avec l'accélération de monnaies alternatives au pétrodollar.
    Les politiques européens ne sont guère mieux, entre suicidaires et corrompus, à l'évidence du scandale du Parlement Européen, qui n'est sans doute que la pointe de l'iceberg de corruption. La sortie ne peut venir que des peuples européens qui peuvent finir par savoir, comprendre et réagir. Aux USA la situation est, semble-t-il bloquée, la machine désinformante, la machine de contrôle trop puissante...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Sans doute , mais nos peuples sont lobotomisés et ils n'ouvtriront les yeux que lorsque la guerre sera nucléaire , et là , ce sera un peu tard . Il est urgentissime d'éliminetr Macron . Et alors , les missiles sur l'hotel de Davos où se tient le fameux forum , ça vient ?

      Supprimer
  8. Chère Karine
    Je suis vos émissions sur Radioinfocité.
    Bravo.

    A toute fin utile je vous signale que France Soir ouvre ses colonnes écrites et télévisuelles. F S est libre et indépendant et l' Élysée veut sa peau, mais Xavier Azalbert est brilliant.

    https://www.francesoir.fr/

    RépondreSupprimer
  9. Les chars occidentaux finiront inévitablement en Ukraine, ils n'ont plus le choix, le stock soviétique s'est épuisé.
    Et ce sera la même chose pour les avions, et tout le reste de la panoplie des armes.
    Et au bout, ce sont les gosses des Européens qui finiront au front.
    Voilà ce qu'il en coûte de rester passif, face à l'injustice et à la tyrannie.

    RépondreSupprimer

L'article vous intéresse, vous avez des remarques, exprimez-vous! dans le respect de la liberté de chacun bien sûr.