Les satellites atlantistes de l'Est demandent un renforcement de la censure sur Internet : la démocrature, rien de tel !

Huit pays de l'Est, toujours aussi friands de démocratie, exigent des géants du net un renforcement drastique de la censure contre les informations venues de Russie. En effet, comment lessiver le cerveau du bon Européen à la sauce atlantiste, s'il entend parler des mercenaires occidentaux, des trafic d'armes, de l'utilisation d'armes à l'uranium, des crimes contre les civils et les militaires russes ... La démocratie, c'est sympa, quand tout le monde dit la même chose. Alors META est sommé de mettre de l'ordre dans ce reste de pluralisme, déjà en mauvais état. Vive l'ordre global ! Vive la pensée unique ! Vive l'absence de pensée ! De toute manière, ça sert à quoi ? A rien, manifestement, dans l'ordre global. C'est même dangereux. Il faut donc lutter contre ce qu'il en reste. Le feu est ouvert !

Une lettre ouverte a été publiée ce mercredi par le Gouvernement moldave, qui fut signée en plus du Premier ministre de Moldavie, par les Premiers ministres de la République Tchèque, d'Estonie, de Lettonie, de Lituanie, de Pologne, de Slovaquie et d'Ukraine. La composition ne surprendra pas, il s'agit du groupe de dirigeants le plus russophobe, le plus atlantiste - et finalement le moins européen. Ces pays sont à leur grand regret en Europe, alors qu'ils voudraient tant être un Etat supplémentaire des USA. En attendant, ils se conduisent en parfaites colonies et acceptent avec engouement de faire le sale travail. Celui que les Européens de l'Ouest ne sont pas (encore) prêts à faire sans froncer le nez.

Ainsi, au nom de la "démocratie globaliste", à la veille du sommet américain sur la démocratie (What else?!), ils demandent aux grands groupes du net de renforcer la censure. La raison en est simple : les médias dans les pays de l'Axe (à l'Ouest, comme à l'Est) étant totalement muselés, il est désormais urgent de museler le net, même si la censure sévit depuis longtemps sur META ou Twitter.

Le discours produit par la Russie et toute personne, qui ose diverger de la doxa (votre serviteur vous salue au passage !) est considéré comme de la désinformation, risquant de conduire à une déstabilisation. La désinformation, comme nous l'avons déjà vu lors du Global Covid, est souvent une vérité, que l'on ne veut pas dire. En revanche, le risque de déstabilisation est, en effet, réel : la réalité produite par ce monde global serait inacceptable pour une grande partie des peuples, si elle leur était présentée toute crue, dans sa vulgaire et violente nudité. Si ce qu'il reste d'espace d'expression, à savoir les médias de certains pays non-alignés, les médias alternatifs et les réseaux sociaux ne sont pas fermement contrôlés, à terme ce discours alternatif au discours atlantiste risque d'entrer dans les cerveaux - pour l'instant parfaitement endormis, de la majorité des populations. Je cite :

"Les plates-formes technologiques comme la vôtre sont devenues des champs de bataille virtuels, et des puissances étrangères hostiles les utilisent pour diffuser de faux récits qui contredisent les reportages des organes d'information factuels", indique la lettre. "Les publicités payantes et l'amplification artificielle sur les plateformes de Meta, y compris Facebook, sont souvent utilisées pour appeler à des troubles sociaux, apporter la violence dans les rues et déstabiliser les gouvernements."

Le NYT de ce matin reprend évidemment cette publication - puisque la commande avait bien été passée en ce sens. Et de préciser :

"Les dirigeants nationaux demandent aux entreprises technologiques de consacrer plus de ressources pour répondre aux faux récits ; ajuster les algorithmes pour donner la priorité à l'exactitude et à la véracité plutôt qu'à l'engagement ; et pour marquer clairement les deepfakes et les messages automatisés, y compris ceux produits par l'intelligence artificielle. Ils ont également appelé à une réglementation plus coordonnée de la part des gouvernements et à une meilleure autosurveillance des entreprises technologiques." 

Le monde global ne peut être que dictatorial, car aucun discours alternatif ne peut avoir sa place, sans remettre en cause cette globalité. Immédiatement META, organe de ce monde global, a réagit - ce même mercredi, ce qui montre bien le caractère coordonné de cette action politico-communicationnelle.

"Meta a publié une déclaration mercredi, affirmant que l'entreprise prenait déjà "des mesures importantes" contre la désinformation liée à la guerre en Ukraine, notamment en supprimant les informations trompeuses "susceptibles de causer des dommages ou des violences imminents" et en utilisant un service tiers de vérification des faits. pour déterminer si les messages contiennent de fausses allégations, qui sont alors moins visibles.

Meta a déclaré qu'il restreignait également l'accès à RT, le réseau câblé international russe financé par l'État, et à Sputnik, un site d'informations et de commentaires géré par le gouvernement russe, qui ont tous deux diffusé des informations erronées."

Cette guerre est aussi une guerre pour les cerveaux.