Depuis fin juillet, l'armée atlantico-ukrainienne a intensifié les attaques de drones vers la Russie, ciblant principalement, pour des raisons symboliques évidentes, la Crimée et la capitale, Moscou. Si l'impact médiatique est incontestable, certains comme TF1 n'hésitant pas à aller jusqu'au fake, le bruit permet surtout de masquer la faible efficacité militaire à court terme de cette stratégie atlantiste low cost. Pour autant, l'impact politique n'est pas à négliger. L'OTAN gagne ainsi du temps pour habituer les parties à une confrontation directe, stratégie les menant lentement, mais sûrement, vers une guerre traditionnelle généralisée en Europe. Pour l'instant, les grenouilles restent confortablement dans l'eau chaude.
Les drones sont les nouveaux héros de ce "nouveau" conflit. Ils sont censés marquer la post-modernité de cette guerre, sa rupture avec les guerres traditionnelles, son haut degré technologique, etc. Si les drones, surtout en matière de reconnaissance, permettent effectivement un accès facilité à l'information, sans omettre le rôle fondamental des satellites (dont l'OTAN fournit les données à l'armée atlantico-ukrainienne), leur efficacité au regard des résultats strictement militaires semblent assez limitée.
Depuis fin juillet, la Russie est sous attaque constante de drones. La plus importante, fut celle menée le 17 juillet contre le pont de Crimée, mais qui finalement n'a conduit qu'à l'organisation d'une circulation alternée sur une portion de 100 m pour un ouvrage d'environ 19 km, la structure n'ayant pas été touchée. Le 24 juillet, Moscou est à nouveau attaquée et des bris de verre sont le principal résultat. Depuis, les drones n'arrivent en général pas à destination, malgré une attaque quasi-quotidienne contre Moscou et la Crimée. Tout cela fait beaucoup de bruit pour peu de résultats. Nous sommes bien loin des hauts faits d'armes de la dernière guerre, quand les ponts étaient bombardés - et détruits, Moscou était masquée pour tromper les attaques aériennes ennemies. Sur ce point, ce conflit dit "post-moderne" ressemble à une parodie.
Ces mises en scène permettent en revanche de grandes déclarations médiatiques de Zelensky, suivant le scénario atlantiste repris et diffusé par le NYT: l'Ukraine élargit soi-disant le champ de bataille et attaque la Russie sur son sol.
"Les allégations des attaques et leurs interceptions n'ont pas pu être vérifiées de manière indépendante. Mais les responsables ukrainiens, longtemps circonspects quant à dire si leurs forces étaient impliquées dans des attaques sur le sol russe, ont reconnu que certaines avaient été orchestrées par Kiev, indiquant de plus en plus clairement qu'ils ne permettront pas que la guerre se limite à leur propre sol."
Et la caisse de résonnance médiatique joue son rôle : la Russie est attaquée, la Russie se défend - donc la Russie ne maîtrise pas le jeu, la Russie est presque en difficulté sur son propre sol.
"Cette drone de guerre est une guerre rampante, une anti-chambre dangereuse de la guerre conventionnelle, qui se profile avec de plus en plus de netteté."
RépondreSupprimerIl ne faut pas être grand clerc pour deviner quels sont les lobbys qui sont à la manoeuvre derrière le pouvoir qui est censé s'exercer à Washington.
Le lobby pétrolier et gazier qui lorgne sur les ressources de la Russie depuis des décennies et le lobby de l'armement dont le seul crédo est de vendre des armes en quantités.
Le 1er trouverait son intérêt à voir tomber V Poutine le plus rapidement possible.
Le second lobby ayant plutôt intérêt à faire durer les hostilités.
Moyennant quoi, il arrivera un moment où le 1er signifiera au second lobby qu'il s'est goinfré plus que de raison et qu'il est temps maintenant de franchir toutes les limites, pour dépasser les bornes qui mènent à Moscou.
"Le lobby pétrolier et gazier qui lorgne sur les ressources de la Russie"... expliquez-nous comment les lobbies pétroliers et gaziers "occidentaux", dont toutes les multinationales avaient des parts dans les projets et infrastructures russes en cours et ont dû se retirer, avait un quelconque intérêt dans cette guerre ! Ils y ont perdu en chiffre et en position internationale sur des gisements en cours d'exploitation ou non exploités...
Supprimer"Ils y ont perdu en chiffre et en position internationale sur des gisements en cours d'exploitation ou non exploités."..
SupprimerMais parce que comme partout ailleurs, les compagnies US gazières & pétrolières, veulent avoir l'exclusivité du marché et non pas une participation considérée comme un strapontin en attendant d'avoir beaucoup mieux.
Expliquez nous pourquoi Joe Biden a affirmé que les gazoducs north-stream seraient détruits si la Russie attaquait l'Ukraine, ce qui n'a pas manqué d'arriver.
Et qui désormais fournit l'Europe (l'Allemagne) en GNL par dizaines de méthaniers ?
Quand on voit et qu'on écoute cette jeune femme qui parle un français parfait, on est saisi par l'écart monstrueux qu'il existe entre le niveau de compétence et de culture des diplomates russes et celui des diplomates français qui ne sont plus que l'ombre d'eux-mêmes quand on les compare à leurs prédécesseurs de la période gaullienne. Le quai d'Orsay est devenu depuis Sarkozy une antichambre de la Maison Blanche et de l'OTAN, le summum de la nullité en matière d'affaires étrangères étant l'actuel locataire de l'Elysée qui est devenu la risée des Anglo-saxons, l'Australie en tête, de la Fédération de Russie et de la majeure partie des pays d'Afrique et du Moyen-Orient.
RépondreSupprimerNous ne sommes pas seuls, la même remarque s'applique à des gens comme Boris Johnson, Liz Truss, Anna-Lena Baerbock, Victoria Nuland, Josep Borell, etc.
Le conflit russo-ukrainien, créé de toutes pièces par les néoconservateurs américains via la CIA, nous a montré deux choses :
RépondreSupprimer1 - L'OTAN est un club d'acheteurs captifs du complexe militaro-industriel américain.
2 - Les armes de l'OTAN sont extraordinairement chères, sont facilement "brouillables" pour celles qui utilisent de l'électronique embarquée, sont complexes à maintenir sans des chaînes logistiques et des experts appropriés, et pour certaines ne sont pas "aptes au combat" ("non combat approved"), comme le F-35 par exemple.
3 - Les officiers supérieurs français sont quasiment tous des relais de l'OTAN et ne jurent que par cette structure coûteuse, inutile pour ses membres et obsolète sur le plan de la défense internationale.
4 - Face à la contre-publicité sur ces armes résultant de l'observation du conflit russo-ukrainien, l'OTAN cherche à empêcher Kiev de devenir membre de ce Club d'acheteurs captifs, et poussera probablement pour éliminer Zelinski de son poste et de la scène internationale.
Pour aller plus loin, le dernier papier de Dmitry Orlov sur le sujet : https://lesakerfrancophone.fr/lincroyable-retrecissement-de-lotan
18 mois après avoir engagé un combat low cost, la Russie n'attaque toujours pas l'Ukraine de façon à VAINCRE : les ponts du Dniepr sont toujours debout, les Sukoi ukrainiens volent toujours, les ministères de Kiev sont toujours debout, pipe lines d'hydrocarbures russes fonctionnent toujours, etc. De plus en plus de Russes de Donbass meurent sous les bombes et les missiles de l'OTAN. Et l'OTAN se prépare à attaquer la Russie.
RépondreSupprimerExpliquez nous le pourquoi de cette politique du Kremlin ?
KK aparatchik de la gastronomie 5* ... Lol.
RépondreSupprimerDe plus en plus de Russes de Donbass meurent sous les bombes et les missiles de l'OTAN. Et l'OTAN se prépare à attaquer la Russie.
RépondreSupprimerExpliquez nous le pourquoi de cette politique du Kremlin ?
Et bien la Fédération de Russie attend avec une certaine gourmandise (c'est le côté gastronomique & reLol), que les troupes de l'OTAAAAAN, passent à l'attaque quelque part mais ailleurs qu'en Ukraine.
PS : du grand nord à la mer noire, y a quand même quelques milliers de kms de frontière à défendre et surveiller