Troisième jour d'agression militaire de la région de Koursk par l'armée atlantico-ukrainienne et les médias russes officiels tiennent un discours aussi hors-sol que les officiels, ce qui ne renforce pas la confiance - au minimum en ce qu'ils disent. Alors que l'Axe atlantiste prépare une République populaire de Koursk devant entrer dans l'Ukraine, la Russie a toujours du mal à saisir qu'elle est en guerre et à repousser réellement cette tentative d'installer un front sur son sol. Quelques leçons intermédiaires à tirer.
Le fait même qu'une agression d'une telle ampleur soit possible sur le territoire russe et qu'au troisième jour l'on discute des risques de fortification par les Atlantistes d'une ligne de défense dans la région de Koursk montrent l'existence de dysfonctionnements, qui vont bien au-delà d'une simple dimension communicationnelle (elle-même déplorable), mais qui revêtent un caractère et politique, et idéologique profond.
Le décalage du discours officiel et les risques d'une perte de confiance
Dès le départ, le ministère russe de la Défense communiquait a minima. Il n'y aurait eu que 300 personnes, puis un millier, ils sont repoussés aux frontières, hourra! Soit le premier jour, une illusion. Mais au soir du deuxième jour, alors que l'ennemi continue à avancer sur le territoire, le JT du soir montre des scènes irréelles d'officiels produisant des discours totalement décalés de la réalité. L'on parle en fait d'une incursion sur le territoire russe d'au moins 5 brigades, soit entre 7 000 et 17 000 hommes. Et les réserves ne sont pas épuisées.
Certes, cela devait rassurer les Moscovites et ceux qui se foutent de la politique, mais pour les habitants de Koursk voyant de leurs yeux les occupants et tous ceux, qui n'ayant déjà plus confiance en ces belles paroles, lisent les publications des correspondants de guerre, comme sur Rybar ou Podoliak, l'ahurissement devient total. Il est vrai que Guérassimov a fait très fort, à tel point que l'on aimerait lui demander sur quels éléments objectifs était fondé un tel optimisme ? Le besoin de faire plaisir au chef ? Le besoin d'endormir le bon peuple ? Ou un déni fondé sur l'incapacité d'assumer la réalité de la situation et ses implications ? Cela a même poussé Medvedev à attirer l'attention du public sur ces déclarations.
Les médias officiels jouent également le jeu d'une fausse normalité et Izvestia a osé lancer un reportage affirmant que Soudja était libre de militaires ukrainiens. Alors que s'ils ne tiennent pas toute la ville, il ne reste qu'une poche de résistance à l'est, où des militaires russes reprennent un peu le combat depuis hier soir. Comme Podoliak l'écrit :
Je voudrais attirer l'attention de nos équipes de télévision sur le fait qu'il n'est pas nécessaire d'essayer de tromper les gens et de faire passer le reportage de Izvestia du 6, comme s'il avait été filmé le 7. Pourquoi est-ce si important ? Oui, cela trompe les Moscovites et le pays tout entier, mais cela ne permet pas non plus aux personnes sur place de s'orienter correctement et de prendre les bonnes décisions, y compris celle d'évacuer. Et puis des gens meurent à cause de ces mensonges. Pensez-vous à cela quand vous faites ça ?
Si en période de conflit, toute vérité n'est pas bonne à dire, composer un monde totalement virtuel est particulièrement dangereux : les élites peuvent alors perdre la confiance de la population, qui ne comprend pas ce qui se passe réellement, mais saisit parfaitement qu'il se passe quelque chose de dangereux. Elle peut alors se détourner des élites régulières et appeler de ses voeux l'arrivée d'un "dieu de l'instant", autrement dit d'un personnage non-systémique, dont la légitimité charsimatique devra sauver la situation ... mais faire tomber le système institutionnel. L'on voit ainsi revenir la fantasmagorie des "musiciens" rappelés soi-disant en urgence d'Afrique ou le rôle devant être salvateur des groupes Akhmat.
En attendant, le 8 au soir, les forces de l'Axe étaient à moins de 30 km de la centrale atomique de Koursk.
Un dysfonctionnement de l'armée, qui est loin d'être résolu
Choïgou a été envoyé sur une ligne plus politique, le nouveau ministre de la Défense possède une réputation cristalline mais n'est pas militaire et les affaires de corruption s'enchaînent. A tel point que parfois elles soulèvent la question du règlement de compte interne, comme avec le général Ivan Popov, qui avait bloqué justement l'avancée de l'armée ukrainienne à Zaporojie et se trouve en arrestation à domicile. Certains se demandent si sa place ne serait pas plutôt à Koursk actuellement ? Toujours est-il que ces questions montrent à quel point il va être difficile pour le commandement militaire de faire peau neuve uniquement avec des procès en corruption. Et beaucoup d'autres questions se posent. Sans oublier pour une armée en temps de guerre - qui s'occupe de la stratégie militaire ? Et qui est responsable pour la région de Koursk ?
Par ailleurs, d'une manière générale, la commercialisation de l'armée en temps de guerre arrive à ses limites. Nous sommes face à des contractuels rémunérés, à des militaires de carrière avec une autre grille de salaires et des mobilisés sous encore un autre statut et tous se battent. Par ailleurs, les appelés restent en dehors des zones de combats ... tant que la guerre n'arrive pas vers eux, comme à Belgorod ou ici à Koursk. Evacuons la dimension morale. Bref, la question pour le commandement dans cette logique n'est pas de savoir de combien d'hommes ils ont besoin pour gagner cette guerre sur le plan militaire et y mettre un terme, mais de combien d'hommes ils disposent, dont tous ne sont pas là pour la même période et le commandement doit faire avec.
Ici, deux questions se posent à l'égard de la population, qui n'a pas été sortie de la dimension bisounours individualiste, portée par le monde global. Les appelés ne peuvent pas être envoyés sur le front, car pour la paix sociale, ils ne doivent pas mourir. Ok. Manifestement les mères de soldats seront plus rassurées, quand elles verront les "libérateurs atlantistes" enfin apporter en Russie la grande civilisation ... Et ici le problème est idéologique : les autorités russes ont perdu deux ans et demi, elles n'ont pas sevré les populations de la drogue individualiste quotidienne, pour la simple et bonne raison qu'elles ne le conçoivent en général même pas. Bien au contraire, l'on voit les compétitions de grands jeux virtuels, les festivals de lumière sur eau, les courses à pied nocturnes, les délires numériques, etc. Et en lien avec cela, le deuxième problème : quid des mobilisés, ils y sont ad vitam eternam ? Donc, les contractuels, sur-rémunérés puisque tout est business, y compris la défense de la Patrie, décident à la fin du contrat de continuer ou de rentrer et personne ne peut remplacer les mobilisés, car les autorités n'ayant pas sevré la population n'osent pas organiser une nouvelle mobilisation partielle.
Tout cela pose des bombes à retardement dans la société, qui risquent d'exploser à tout moment, si celle-ci y est conduite. Et il ne manque pas de "bonnes volontés" à l'étranger pour y travailler.
Et si l'on en finissait avec la mentalité "opération spéciale" pour gagner la guerre ?
N'ayant toujours pas changé de registre, la Russie appelle la fameuse "communauté internationale" à condamner fermement le "terrorisme" à Koursk et cela devant l'organe de gestion de la gouvernance globalisée qu'est l'ONU. Ainsi, dans la même réunion, où il s'agissait de la situation en Afrique, quelques mots ont été prononcés au sujet de Koursk, comme s'il s'agissait d'évènements de la même nature. Quel est l'intérêt d'une telle démarche, à part se ridiculiser ? Quel gain dipomatique ? Politique ?
Par ailleurs, quelle chance, l'AIEA est au courant de la situation à la centrale atomique de Koursk, nous rassurent les médias russes. Il est vrai que Rossi avait déjà tenté de préparer le passage de la centre de Zaporojie sous contrôle ukrainien, quand l'armée atlantiste, avec l'aide des Britanniques, lançaient une offensive en ce sens. Ici aussi, les Britanniques sont à l'oeuvre et l'AIEA se tient prête.
Dans la région de Koursk, alors que les populations sont face à une agression armée et que des terres sont actuellement occupées, c'est le régime des situations d'urgence qui a été mis en place. Comme lors de grands incendies ou d'inondations. Soit. Dans ce contexte, c'est plutôt l'état de guerre, qui devrait être déclaré dans la région - puisqu'elle est en guerre.
Autrement dit, les autorités russes restent toujours dans le cadre mental de l'opération spéciale. D'un côté, il y a ainsi effectivement la volonté marquée de ne pas transformer la Russie en Ukraine, quand l'Occident reste dans une certaine "normalité", non militaire en tout cas. Mais d'un autre côté, la Russie perd du temps et de la puissance pour réellement gagner cette guerre, qu'elle ne reconnaît toujours pas. Quand elle s'accroche à un discours international centré sur les négociations, elle reçoit le bombardement de Sébastopol et l'agression à Koursk en réponse. Quand les élites russes se délectent d'une orgie de forums, comme la jeunesse dorée parisienne fait ses raouts, les élites globalistes se battent pour sa disparition physique. Quand le discours s'accroche avec désespoir à "l'acte de terrorisme", les Atlantistes font la guerre.
L'on ne cesse d'entendre en Russie dans la voix des officiels, de manière plus que surprenante, que la Russie ne veut pas de territoire ukrainien. Soit. Les élites tenant ce discours pourraient peut-être expliquer comment elles entendent "démilitariser" et "dénazifier" sans contrôler le territoire - autrement qu'avec des slogans de plateau télé, j'entends ?
En face, pendant ce temps, monte la rhétorique de la constitution d'une République populaire de Koursk, "qui attend d'être libérée" et qui doit être rattachée à l'Ukraine. Cela ne veut pas dire, que ce fantasme sera réalisé, mais l'intention est fixée.
En conclusion, il me semble important d'attirer votre attention sur deux éléments. Premièrement, la Russie doit reprendre militairement les territoires actuellement occupés, et l'afflux de forces hier tend à compliquer la tâche de l'armée atlantico-ukrainienne, sinon elle sera conduite à négocier sa capitulation, ce qui ne manquera pas d'emporter les élites actuellement dirigeantes dans les bas-fonds de l'histoire. Ce ne sera pas la fin de la Russie, mais en tout cas la fin de ces élites. Deuxièmement, la percée militaire actuelle, qui semble être voulue sur du long terme puisque des lignes de fortification tentent d'être posées et les fortifications russes vides car dès le départ sans hommes (où sont ces armées de drones, qui doivent avantageusement remplacer les soldats - et pas uniquement dans les missions logiques de reconnaissance ?) peut ouvrir la voie à un changement de dimension sensible du conflit. Si actuellement, ces groupes, qui reprennent la tactique utilisée dans la région de Kharkov, sont principalement ukrainiens, en cas d'avancée solide de leur part, nous pouvons être certains de voir se remplir derrière eux l'espace par des militaires de l'OTAN. S'ils arrivent à créer une brèche solide, les membres de l'Axe éviteront la confrontation directe (tant qu'ils penseront que la Russie peut présenter un danger), mais avanceront derrière le "masque" ukrainien. Et eux, ils cherchent à prendre le territoire.
A la différence de Kharkov en 2022, il ne peut pas y avoir de "repli stratégique" jusqu'à la frontière, puisque celle-ci est déjà violée. En cas de repli, il serait impossible de ne pas soulever la question de la haute trahison et le parapluie poutinien ne pourra protéger efficacement ces grands stratèges du recul de la vindicte populaire. Les élites dirigeantes semblent en prendre la mesure et deux réactions sont visibles. Tout d'abord, des forces militaires ont été déployées, mais comme le soulignent les correspondants de guerre, la question reste de savoir quelles sont les réserves ennemies. Ensuite, le tabou territoire s'effrite, comme Medvedev l'a écrit :
"Désormais, le SMO doit prendre un caractère ouvertement extraterritorial. Il ne s'agit plus seulement d'une opération de restitution de nos territoires officiels et de punition des nazis. Nous pouvons et devons aller sur les terres d'Ukraine qui existent encore. À Odessa, à Kharkov, à Dniepropetrovsk, à Nikolaev. À Kiev et au-delà. Il ne devrait y avoir aucune restriction dans le sens de certaines frontières reconnues du Reich ukrainien. Nous pouvons et devons désormais en parler ouvertement, sans embarras ni courbettes diplomatiques. "
Medvedev a raison, mais pour cela, il faut penser la guerre et concevoir la victoire. Cela oblige à une transformation du cadre idéologique, à un courage politique et à l'acceptation d'un patriotisme, qui ne soit pas coincé à force de bras dans des limites serrées et acceptables pour les élites globalistes. Mais c'est effectivement à ces conditions, que la Russie pourra gagner. Et pas uniquement à Koursk.
Peut être 100 soldats russes tués à Koursk par des Himars qui ont détruit tout un convoi de camions. Car les idiots qui dirigent l'armée russe font défiler leurs troupes comme à la parade ! Sans doute ils ignorent que les satellites US les observent ? Et boum !
RépondreSupprimerhttps://t.me/boriskarpovrussie/137888?single
On commence pas une guerre si on n'est pas prêt d'aller jusqu'au bout, dans le cas de la Russie, le recours massif aux armes nucléaires. Sinon, préparez vous à une défaite et au changement de régime.
RépondreSupprimerQuelle drame et quelle tristesse de voir que la Russie est dirigée par des globalistes qui préparent, de longue date, sa défaite. Je ne vois pas d'issue si la clique moscovite qui a le pouvoir et qui lui obéit n'est pas dégagée.
RépondreSupprimerExcellent article ! Merci!
RépondreSupprimerEt j'ajouterais au billet d'humeur, un peu d'humour.
RépondreSupprimerComme il est drôle de voir Vladimir Poutine venir proposer ses bons offices aux Iraniens, en leur suggérant de retarder leur frappe de représailles contre sa médiation.
Vladimir se souvient-il seulement, de s'être fait rouler dans la farine par A Merkel et F Hollande, lorsque la Fédération de Russie proposait à l'Ukraine de signer les accords de Minsk 1 & 2.
Vladimir Poutine, c'est "Monsieur négociation" qui pense pouvoir dealer avec des gens qui le considéreront encore et toujours comme un moujik, et pour lesquels il n'y a pas de meilleure place pour lui, que 6 pieds sous terre.
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SupprimerMadame Bechet Golovko vous allez devoir rassembler vos analyses dans un livre et le déposer à la Bibliothèque Nationale. Il sera un document précieux pour les historiens. En attendant, un grand merci à vous, pour tout ce que vous nous apprenez.
RépondreSupprimerJe vois de l'extrême dans les commentaires.
RépondreSupprimerComme si ce n'est pas acceptable que la Russie puisse perdre une bataille. Le pays le plus grand du monde avec la stratégie de défense de type terre brûlé. Ce battant contre tous l'otan en continuant de développer son économie, ces relations diplomatique tout en continuant de prôner la paix quand l'occident est sur le point de s'effondrer.
C'est vrai que ça crêve le coeur de voir réussir nato à forcer d'engager le Russie a faire la guerre total. Juste qu'à présent le gouvernement n'est pas tombé dans le piège et continue ça ligne dur. De ne pas engager tous ses forces.
Peut-être l'élite de ce que que vous appelez la clique moscovite veulent justement provoquer la guerre total?
Quel piège ? Et quelle paix peut prôner Moscou alors que les USA font la guerre à la Russie ?
SupprimerEt les dirigeants russes ont laissé grande ouverte la frontière avec le proxy nazi ! C'est incroyable et inacceptable.
04 : 04. Si on vous comprend bien, vous craignez que la Russie fasse la guerre. Donc vous voulez qu'elle soit anéantie.
SupprimerRéfléchissez avant d'écrire.
Les questions qui ce pose maintenant?
SupprimerC'est certe une victoire de l'otan! Maintenant la Russie a déployé des forces.
Que peut faire la Russie?
Continuer la même stratégie en espérant que le frond s'effondre un jour en Ukraine?
Déployer plus de force armée en Ukraine en délessant le reste de territoire face à Nato?
Refaire une mobilisation plus grande dans le but d'une offensive plus agressive d'ici 1 ans?
Donner le pouvoir à certains généraux de faire une attaque en profondeur en risquant de perdre beaucoup plus de force?
Faire une guerre de haute intensité avec des armements modernes et des centaines de milliers d'hommes apparaît très difficile de nos jours...
On retiendra de tout ça que la Russie ne protège pas ses frontières ! 😱😱😱
RépondreSupprimer"On retiendra de tout ça que la Russie ne protège pas ses frontières !"
SupprimerA sa décharge, la Fédération de Russie a 3500 km de frontière à surveiller et à défendre sur son seul flanc ouest.
Ses dirigeant doivent donc faire un choix :
Soit comme le fait l'Etat Hébreux quand il est en guerre, de mobiliser tout les moyens humains et matériels, soit de privilégier la bonne santé de son économie, en évitant de mobiliser toutes les classes d'âge et de tourner toute son industrie vers l'effort de guerre.
Il faut noter que la Fédération de Russie n'a pas l'atout dont disposent les Israéliens, à savoir la garantie que les dirigeants Américains seront toujours prêts à engager tous leurs moyens militaires pour les défendre.
L'objectif de ceux qui sont à la tête du commandement de l'OTAN (i-e les USA), n'est pas de déclencher une guerre totale et directe avec la Fédération de Russie, mais d'obliger ses dirigeants à engager l'ensemble des forces matérielles et humaines dont dispose l'Armée Russe dans une guerre d'attrition à ses frontières, ce dans le but de parvenir à effondrer l'économie de la Russie.
C'est pour cela que vous entendez certains dirigeants de l'OTAN dire que le conflit larvé avec la Fédération de Russie s'étalera sur plus de 20 ans.
En clair, on veut votre peau et nous prendrons tout notre temps.
Exactement ! C'est ce que je dis moi aussi !
SupprimerJe suis abonné a quelques chaines telegram russes sont des chaînes de renom ( Rybar, Cassad etc. ) J'ai été étonné de lire que, à part une, elles traitent l'invasion de la Russie par l'ennemi mortel qui est en fait une succursale des USA et plus un état, comme s’il s’agissait d’un incendie de forêt ou d’une inondation. J'exagère à peine.
RépondreSupprimerDe quoi ce silence est il le nom ? Une censure étatique ? Une certitude que la Russie serait invincible ? La peur de devoir aborder des sujets qui fâchent comme la conscription ?
Bref, on constate que la frontière avec l'Ukraine est ouverte à tous les vents et ces chaînes ne réagissent pas. Comme je m'étonnai sur une petite chaîne francophone pro russe, Rusmir, j'ai été immédiatement banni, Rusmir. C'est fou et cela me rend pessimiste pour l'avenir de la Russie et donc l'avenir des hommes face au monstre sioniste. Mais ça va me passer car tout "complotiste" est optimiste, et je me recharge en vous lisant 😃
"Bref, on constate que la frontière avec l'Ukraine est ouverte à tous les vents et ces chaînes ne réagissent pas."
SupprimerLes Etats-Unis ont la chance d'avoir au nord de leur frontière leur allié canadien, et au sud leur vassal mexicain, avec 2 océans à l'est comme à l'ouest.
La Fédération de Russie est loin d'avoir la même configuration géographique.
Pour faire bref :
Les Russes ont une frontière à l'ouest avec un ensemble de nations pour la plupart sous influence étatsunienne, tandis que 10000 km et des brouettes vers l'est une mer de Chine et un océan pacifique où les Etats-Unis s'assurent du respect de la libre circulation (de leurs navires) en entretenant de nombreuses bases.
Conclusion pour les USA que ce soit à l'est, à l'ouest, au nord comme au sud, il n'y pratiquement aucune menace (contrairement à ce que prétend D Trump)
Alors que pour la Fédération de Russie même au pôle nord c'est chaud patate.
Fuck USA ! La Russie devrait rendre *inviolables* ses frontières. Surtout aux nazis ukro européens.
SupprimerIl n'y aura pas de négociation de paix de sitôt. L'offensive dans l'oblast de Koursk révèle que l'axe atlantiste renonce à la paix. Oui, Medvedev a raison. Que reste-t-il de la diplomatie ? L'irrespect total des principes internationaux devenu la nouvelle règle atlantiste en vigueur finira par nous imposer la guerre...
RépondreSupprimerBillet d'humeur = saine colère. Félicitations.
RépondreSupprimerDozier,
RépondreSupprimer" on veut notre peau - ils ont raison, et nous prenons tout notre temps - ils ont tort."
La Russie avait effectivement tout le temps, depuis l'échec de l'opération spéciale éclair, soit 2 bonnes années, pour :
- créer des défenses passives le long de sa frontière avec l'Ukraine. Des fossés anti blindés se creusent avec des machines puissantes qui sont rapides. Idem pour les dents de dragons, etc. Et des postes de surveillance électroniques mobiles, des drônes etc. C'est un principe de base que de se protéger contre l'ennemi qui est mitoyen. Koursk est le prix, très lourd, de ces erreurs. (Les attaques de drônes uki contre la Russie auraient dû servir d'avertissements.)
- former des conscrits en nombre pour défendre la Russie. N'oublions pas que les USA se dépêchent d'armer et former les pays de l'OTAN, dans le but 👉 d'anéantir la Russie, pour la démanteler ! Si les Russes laissent passer le temps et ne forment pas une armée nombreuse - pas que des fantassins mais des forces spéciales, des parachutistes, artilleurs, cavaliers, opérateurs de drônes, pilotes, sous mariners, et des techniciens, médecins et chirurgiens de guerre etc. l'OTAN ne ferait qu'une bouchée de l'armée russe dans le conflit de haute intensité qu'elle prépare. Le principe suisse du citoyen-soldat s'impose donc à la Russie car elle est un petit pays en nombre d'abitants, et le plus grand du monde en superficie. Rien de tout cela n'est incompatible avec une économie forte, car les ressources naturelles de la Russie sont immenses.
Sinon, autant pour la Russie continuer à quémander la paix comme elle s'obstine à le faire. Ce qui serait évidemment une defaite ! KBG l'a expliqué encore hier dans une vidéo.
Ne croyez pas à la guerre d'attrition dans un sens unique, c'est une illusion : d'une part l'armée russe a libéré 500 km2 seulement depuis début 2024, d'autre part les missiles et les obus guidés atlantistes tuent des Russes, militaires et civils.
Évidemment, on peut croire que les nazis deviendront des bizounours et que les banquiers sionistes de New York renonceront à leur projet de conquérir la Russie. Ce serait une folie pour les Russes d'y croire. Ce fut hélas leur choix avec Minsk et Ankara, ont ils compris leur erreur ?
Qui veut la paix prépare la guerre, plus que jamais cela s'impose à la Russie, ainsi qu'à ses rares alliés. D'autant que de nombreux pays multipolaires comptent sur la Russie pour participer à la résistance mondiale contre le bloc unipolaire qui s'étend jusqu'au Japon.
Bonjour Karine,
RépondreSupprimerje suis toujours avec beaucoup d'intérêt vos analyses et autres billets d'humeur. Au passage je m'étonne du nombre "d'anonymes" dans les commentaires.
Le plus grand flou règne déjà sur le nombre de soldats ukrainiens engagés : de 1000 à 10.000!! la marge est grande. Je suis la boucle Telegram qui donne des informations venus du front directement. Et la première remarque qui a été faite et qui correspondait à ma réaction immédiate : c'est la première fois depuis 1945 que des troupes étrangères foulent le sol russe. C'est symbolique. Et très fort. Des commentateurs en France, je pense à Ferréira, spécialiste de la Deuxième guerre mondiale et opposé au "narratif" occidental sur cette guerre, compare cette opération à une dernière opération des nazis en Hongrie, comme chant du cygne. mars 1944. Personnellement, je ne doute pas de la victoire russe...au final. Mais je ne doute pas non plus que la politique russe va en être bousculée et cette lutte interne entre " globalistes" très présents dans le pouvoir central et , comment les appeler ? " souverainistes" bat déjà son plein. Ne pourra que s'aiguiser. Je sais que vous vous dites souvent et depuis le début pessimiste, comme "un optimiste bien informé". Mais je pense que la Russie relèvera le gant, et déjà en bonne voie. ici, nos médias et leurs politiques, ou l'inverse, les politiques et leurs médias sont obscènement réjouis. Un peu vite ?
Monsieur,
SupprimerVous regrettez à tort les "anonymes". Or ce sont ceux qui refusent d'être repérables par big brother et donc fichables par le gouvernement en attendant d'être emprisonnés comme en Grande Bretagne. En leur offrant cette possibilité, Karine montre qu'elle défend la liberté des résistants de tous poils. MERCI A ELLE.
KBG n'est pas pessimiste mais?réaliste. Elle est au contraire très optimiste sinon elle ne ferait pas tout son fantastique travail. Nous ❤ KBG !
Supprimerhttps://admin.over-blog.com/959989/write/189148114
RépondreSupprimermon article de ce jour.
Je ne pourrai pas vous lire car il faut s'inscrire et donc être fichable par Viginum.
SupprimerLa question du "front" dépasse peut être la seule région de Koursk :
RépondreSupprimerErwan Castel écrit que le problème principal que rencontre le commandement est de coordonner les unités au combat dans cette région : armée, forces spéciales, garde nationale, FSB unités de volontaires, milices locales, gardes frontière etc. Car elles n'ont pas un réseau de communication pour assurer la connaissance des missions de chacun .
Au delà de Koursk, Guerassimov ferait comment en cas d'attaques multiples sur d'autres frontières russes par des troupes de l'OTAN ? Gardons le moral, TVB la Marquise finira par sauter si Belousov fait son travail, après avoir coupé des branches pourries du haut commandement. Sinon il faudra le remplacer aussi ?
Belousov a du travail avec la corruption. Il faudrait un deuxième ministre pour la guerre.
SupprimerLe ministre de la Défense a cité 4 conditions de succès dans la confrontation armée avec l'Occident.
RépondreSupprimer1) Des troupes avec des armes plus modernes
2) nouvelles méthodes tactiques de combat ( drones et robots).
3) système de gestion technologique incluant l'intelligence artificielle.
4) formation du personnel militaire, principalement du personnel de commandement.
La Russie est sauvée...
Sûrement au forum 2024 de l'armée
SupprimerLes armes y sont exposées. Les affaires sont les affaires...
Il semble que la stratégie russe soit la ma même qu'au Donbass : attaquer l'ennemi au "corps à corps"... et sans le couper de ses bases arrières.
RépondreSupprimerUn rideau de feu et de fer aurait dû travailler rapidement la frontière et
les attaquants manquaien de munitions et d'essence. Elémentaire.
Question : y a t il une école de guerre à Moscou ?
Réponse : par télé d'enseignement avec une IA 😃😃😃
SupprimerLe président de la Russie a t il des?toutes sur l'efficacité de l'organisation de l'Etat ?
RépondreSupprimerOu profite t il de cette nouvelle "crise" pour faire avancer un membre éminent de l'élite présidentielle ?
Il a décidé que les actions des armées dans la région de Koursk seront coordonnées avec les forces de l'ordre et les autorités locales par son assistant, le général Dyumin ! Son rôle est de coordonner mais son expérience militaire pourrait évidemment être utile...
Une attaque sur 40 km de large et l'armée russe n'est pas capable de la repousser ? Cela semble irréel.
RépondreSupprimerPrenez un peu de recul :
Supprimer----------------------
1) IL NE S'AGIT PAS D'UNE INCAPACITÉ DE REPOUSSER l'armée ukrainienne, c'est juste que l'armée russe doit s'y prendre avec tact pour épargner la population et les infrastructures à Koursk. Cela nécessite du temps.
2) IL NE S'AGIT PAS NON PLUS D'UNE INCAPACITÉ russe à protéger ses frontières.
À ce propos, aucun pays au monde ne peut prétendre protéger de bout en bout et 24h/24 ses frontières contre des intrus malveillants.
Puisque vous le dites...
SupprimerMais croyez vous que la Chine se laisserait envahir par des Taiwanais, et que les USA se laisseraient envahir par des Cubains ?
Et osez vous dire cela aux 170.000 Russes évacués et aux soldats russes qui vont mourir ?
La frontière russe est violée par une armée de nazis dont des mercenaires français et vous trouvez cela normal. J'hallucine.
SupprimerLa bataille de Koursk est la nouvelle« ligne rouge » au-delà de laquelle la Russie n’a plus de choix ni d’espace pour des manœuvres politiques.
RépondreSupprimerSoit la Russie poursuit la politique de négociations de paix d’Istanbul et elle récoltera une nouvelle invasion - à commencer en Crimée, en Biélorussie et en Transnistrie. Ou bien la Russie commencera à se battre pour de bon : mobilisera le pays, la société, changera le modèle économique pour commencera une véritable industrialisation, rétablira l'ordre dans l'armée et à l'arrière, et rédoudra ses problèmes d'immigration et de corruption.
La demande en ce sens dans la société russe s'exprime clairement en Russie depuis le printemps russe 2014, mais elle a été insuffisamment entendue par les dirigeants.
Ce n'est que dans ces conditions d'un renouveau que la Russie pourra être victorieuse. Disons le, il s'agit de sa survie.
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