La Pologne, puis la Roumanie, accusent la Russie de violer leur espace aérien en lançant volontairement des drones militaires vers ces pays, ce que la Russie réfute. Dans la foulée, l'OTAN lance une opération "Sentinelle orientale", c'est-à-dire une escalade aux frontières de la Russie. Toute cette opération politico-médiatique des "drones russes" ne poursuit en réalité qu'un seul but : légitimer une accélération de la militarisation de l'Europe et tenter un élargissement du front, tout en mettant les populations locales dans un état de choc, pour qu'elles l'acceptent.
Depuis quelques jours, les médias occidentaux pullulent de publications sur une soi-disant incursion de drones russes, tout d'abord en Pologne puis en Roumanie. La Russie attaquerait ainsi volontairement les pays de l'OTAN. On parlait même un instant de l'activation de l'art. 5 pour sauver la Pologne d'une pluie de drones ... qui n'a fait ni dégâts, ni victimes.
L'OTAN est en danger, tous les peuples européens ... doivent aller se sacrifier pour elle ?
Le problème est que les autorités polonaises peinent à démontrer combien de drones sont entrés soi-disant dans leur espace aérien. Il s'agissait au départ de deux, puis d'une dizaine et désormais on arrive à la vingtaine. En période de solde, il ne faut pas se gêner.
De son côté, la Russie dément. Le ministère russe de la Défense déclare qu'ils n'ont planifié l'envoi d'aucun drone en Pologne, rappelant que la distance de vol est de 1 000 km avec la frontière polonaise, quand les drones russes ont une capacité de vol de 700 km.
Peu importe, les impératifs géopolitiques ne s'embarrassent pas de considérations techniques.
Le Secrétaire d'Etat américain, Marco Rubio, condamne fermement l'intrusion de drones russes - le fait même ne se discute pas. La question est celle de la qualification, pour lui :
«La question est de savoir si les drones avaient pour objectif spécifique de pénétrer en Pologne. Si c’est le cas (...) alors il s’agit évidemment d’une escalade majeure»
La Pologne ferme son espace aérien. L'hystérie se met en place et tel est bien le but recherché.
Ainsi, le Secrétaire général de l'OTAN, Mark Rutte, annonce le renforcement du flanc oriental de l'Europe face à l'éternelle et fantasmagorique "menace russe". Mais que serait l'OTAN sans elle ?
L'Opération "Sentinelle orientale" est alors lancée - manifestement, elle était déjà prête ...
L'opération Eastern Sentry « va commencer dans les prochains jours », a déclaré Mark Rutte à des journalistes. « Elle comprendra un ensemble de moyens de défense de pays alliés, dont le Danemark, la France, le Royaume-Uni, l'Allemagne et d'autres, en plus de capacités militaires traditionnelles. ».
La France a décidé de déployer trois avions Rafale pour défendre l'espace aérien polonais, selon le ministère des Armées. L'Allemagne, de son côté, a doublé le nombre d'avions de type Eurofighter déployés en Pologne. Ces derniers seront désormais au nombre de quatre.
Et la Grande-Bretagne d'insister :
"Des Typhoons de la Royal Air Force vont rejoindre les forces alliées, notamment celles du Danemark, de la France et de l'Allemagne, afin de renforcer la défense et la dissuasion de l'Otan le long de son flanc est", a indiqué le ministère, précisant que ces avions de combat commenceraient leurs missions au-dessus de la Pologne "dans les prochains jours".
La Roumanie entre aussi dans le jeu et déclare avoir été attaquée par des drones russes. Enfin, par un seul drone. L'ambassadeur de Russie a été convoqué, copiant en cela les Britanniques. Il faut continuer à faire monter la pression et les médias s'emballent : Vous voyez, elle existe bien la "menace russe" ! Puisqu'on vous le dit !
« De tels incidents récurrents contribuent à l’escalade et à l’amplification des menaces sur la sécurité régionale », a signalé le ministère roumain à l’ambassadeur russe. Le même communiqué souligne que la Roumanie, membre de l’OTAN et de l’Union européenne (UE), « reste en contact permanent avec ses alliés ». Bucarest avait auparavant qualifié l’incident de « nouveau défi pour la sécurité et la stabilité régionales dans la région de la mer Noire ».
La Pologne et l'Ukraine continuent à jouer son rôle de pyromane en parlant de la nécessité de fermer ... le ciel ukrainien, ce qui selon la Pologne est techniquement possible, tout en rappelant quand même qu'elle ne peut pas prendre cette décision seule. Dmitri Medvedev rappelle alors une très simple réalité :
Si les pays membres de l’OTAN créent une zone d’exclusion aérienne au-dessus de l’Ukraine, un conflit militaire éclatera entre l’OTAN et Moscou.
Ce qui est une évidence. Tout comme le rappel du Kremlin. Peskov déclare ouvertement :
L'OTAN est en guerre contre la Russie, c'est évident et il n'y a pas besoin de preuve. L'OTAN apporte un soutien direct et indirect au régime de Kiev.
A suivre. La Russie change de ton.
Une bande de voyous à la tête de l'Otan s'ingénie à vouloir déclencher une guerre et plonger l'Europe dans la destruction totale !???... Puisqu'ils veulent la guerre à tout prix alors qu'ils commencent à envoyer leurs propres enfants !!!
RépondreSupprimerJe vous remercie beaucoup Madame Karine Bechet-Golovko pour votre excellente chronique.
RépondreSupprimerEn ce qui concerne les drones russes qui ont soi-disant attaquer la Pologne, c'est une pure manipulation des globalistes occidentaux, car sur toutes les photos publiées sur les réseaux
sociaux, on constate que les drones ont été placés notamment sur un terrain agricole ou même sur un poulailler sans aucun impact, de plus tous ces drones sont des gerberas ne comportant aucune charge explosive et de plus d'une portée maximum de 700 km alors que le front militaire est à plus de 1000 km de la Pologne!