Ces derniers temps, pas une journée ne passe sans une "nouvelle" soi-disant révélation sur l'activité de F. Fillon ou de sa femme ... il y a 15 ans. Je ne reviendrai pas sur les faits qui doivent être établis par la justice, le schéma particulièrement sélectif de réaction m'intéresse beaucoup plus. Car aucune question sérieuse n'est posée à E. Macron, qui profite largement de la situation. Etrange indignation choisie de la presse, étrange complaisance aussi qui permet de constituer l'opinion publique dans le sens voulu à quelques mois de l'échéance présidentielle.
Il est possible que F. Fillon ait profité du système des assistants parlementaires pour faire rémunérer sa femme et ses enfants quelques temps, ce système est condamnable et inadmissible. Il faut le réformer. Les faits remontent à une quizaine d'année et sortent ... maintenant. Etrange quand même.
Surtout que, du coup, l'on apprend que le grand favori devient E. Macron, candidat sans parti, sans programme, sans transparence dans le financement. Depuis le scandale, alors que Fillon était donné grand gagnant, il serait éliminé au premier tour ce qui nous amènerait à une formule Macron / le Pen permettant la victoire de Macron à 65%.
Fillon est extrèmement critiqué, car il se veut honnête. Et, ça, on ne lui pardonne pas, on ne lui pardonne rien. Macron n'a jamais invoqué cette qualité, ce qui lui permet manifestement de faire passer beaucoup de couleuvres avec la complicité de la presse.
Par exemple, le fait qu'il ait sous-estimé son patrimoine de 200 000 euros pour ne pas payer l'ISF a été dévoilé, mais sans suite. Il devra payer ses impôts et tout s'arrête là: il n'a pas pu faire exprès, voyons. Donc il n'a pas fraudé le fisc, du tout.
Le fait qu'il ait utilisé pour ses besoins personnels la quasi totalité de l'enveloppe ministérielle lors de son bref - mais lucratif - passage à Bercy pour ses dîners permettant le lancement de son mouvement politique n'a eu aucune suite:
"Il y a des choses importantes qu'on a apprises hier (lundi), notamment au niveau des frais de bouche, puisque 120.000 euros des crédits du ministre à Bercy (ont été utilisés) pour des agapes En marche!, pour réunir tel ou tel, pour préparer sa campagne présidentielle", a lancé Philippe Vigier. (...) Selon cette enquête, "Emmanuel Macron a utilisé à lui seul 80% de l'enveloppe annuelle des frais de représentation accordée à son ministère par le Budget".
Et malgré cela, les journalistes continuent à lui laisser dire qu'il ne fonctionne pas sur l'argent du contribuable. Même s'il refuse de donner la liste de ses donateurs sous prétexte qu'il ne s'agit que de petites contributions, pour l'essentiel."L'essentiel", et le reste? Sans compter tous ses déplacements à l'étranger "pour se donner une stature internationale". A quels frais? Et a-t-il reçu des financements étrangers? Pourquoi les journalistes n'enquêtent pas plus avant sur cette voie?
Et avec tout cela, il se veut candidat "hors système". C'est-à-dire le candidat qui fonctionne contre les institutions de la Ve République, de l'Etat, mais le candidat de l'UE, du marché ouvert à tous vents, du Migrants Welcome qui coûtent moins cher à employer. Un candidat qui se veut Président sans même avoir encore présenté de programme. Un candidat qui prétend gouverner sans parti, donc sans le Parlement?
Et avec cela, il réussit à obtenir des intentions de vote. A ceux qui veulent voter pour lui, j'aimerais demander combien de fois dans leur vie ils ont signé un chèque en blanc à un inconnu dans la rue?
ah bah pour une fois je suis en total accord avec ce que vous avez écrit ! c'est inadmissible ! et la presse est complice, en pâmoison devant Macron qui ne dit rien de concret et qui a utilisé les fonds ministériels pour son profit
RépondreSupprimer
RépondreSupprimer"Le Canard a également estimé le coût des week-ends passés par François Fillon dans son manoir de la Sarthe, à 250 kilomètres de Paris. À chaque fois, c'est un Falcon qui fait la navette et qui est immobilisé sur un aéroport à 2 601 euros de l'heure. L'heure de vol, elle, reviendrait à 7 800 euros. Le magazine Capital avait, quant à lui, estimé que le coût annuel des week-ends de Fillon revenait à 1,3 million d'euros. On ne peut pas tout à fait lui en vouloir puisque l'une des premières décisions de Nicolas Sarkozy en arrivant au pouvoir a consisté à s'arroger la résidence officielle de la Lanterne, à Versailles, dévolue traditionnellement au Premier ministre.
Les vacances de François Fillon, en décembre 2010, intéressent encore le journal satirique. Le Premier ministre a choisi de réveillonner en Égypte, au soleil. Un avion de la flotte nationale (à 9 400 euros de l'heure) embarque sa famille. Mais le Canard révèle que l'avion est immobilisé 10 jours sur le tarmac d'Assouan. L'équipage est logé dans un hôtel cinq étoiles durant les vacances du Premier ministre." Sur Le Point
Inadmissible aussi, non ?
Les médias, qui furent, un temps, l'opium du peuple, pensent, entre révélations ''désintéressées'' et promotions de ''créatures jetables'', pouvoir continuer efficacement leur travail d'abrutissement. Les paniques journalistiques sont et seront très intéressantes à observer.
RépondreSupprimerLe problème de nos élections n'est pas Fillon, Macron ou tant d'autres. Il est que nous n'avons pas d'hommes d’État. Nous en sommes réduits à choisir le moins pire alors que nous devrions choisir le meilleur. C'est ce qui fait toute la pauvreté du débat auquel nous assistons élection après élection.
RépondreSupprimerLes médias ont l'indignation (et le reste: enthousiasme, compassion....) sélective, ce n'est pas nouveau et c'est de plus en plus criant.
RépondreSupprimerLes "journalistes" se croient autorisé à choisir les candidats pour qui nous devrions voter. Ils font leurs promotions en entretenant le buzz. C'était le cas pour Hollande en 2012, pour Juppé à la primaire de la droite et pour Macron maintenant.
Il faut noter que les 3 ont un point commun: ils sont tous passé par la French American Foundation et leur programme des "youngs leaders".
Wikileaks annonce des révélations sur Macron ! A suivre !
RépondreSupprimer