Twitter interdit de publicité les agences d'informations russes Sputnik et RT, sur la base d'un rapport des services secrets américains commandé par les Démocrates, qui ont financé une agence pour le réaliser, qui elle-même a utilisé un espion britanique. Et la presse française lance l'information, sans rien y trouver à redire. Autrement dit, il est acceptable qu'une entreprise privée rompe des contrats de manière unilatérale en se fondant sur "un rapport" très indépendant du renseignement, sans décision de justice pour des raisons idéologiques.
Le 26 octobre, Twitter, compagnie privée, décide :
d'interdire à RT et Sputnik, ainsi qu'à tous les comptes Twitter associés, l'accès à des campagnes de promotion de contenus, comme cela est largement proposé aux autres médias.Le message est diffusé par Twitter:
La presse française reprend laconiquement l'information. De manière très lapidaire pour l'Express par exemple, ou plus détaillée pour 20 minutes, qui prend au moins la peine de présenter les arguments de la partie adverse russe. Mais dans tous les cas, aucune remise en contexte et surtout aucune analyse. Comme si la froideur d'un fascicule descriptif devait garantir l'objectivité. A moins que la réflexion ne fasse peur.
Par exemple, aucun mot sur le scandale qui touche H. Clinton et les Démocrates qui se trouvent, selon les révélations du très systémique Washington Post, à la source très directe de l'enquête au sujet des soi-disant collusions entre Trump et la Russie.
Une enquête à charge qui a été confiée à une compagnie privée et qui n'a rien de très objective. Pour 12 millions de $ la compagnie Fusion GPS a constitué un dossier sur mesure. Que l'on a retrouvé quasiment à l'identique par la voie des services américains. Trump estime qu'il faut engager la responsabilité de H. Clinton. Il faut dire que selon The New York Times, un espion britanique a été chargé dès 2016 de monter un dossier contre Trump - ce qui n'est pas de l'ingérance?
Ces subtilités n'intéressent manifestement pas les médias français. Passons. Mais le fait qu'une entreprise privée puisse prendre ce type d'interdiction, sans décision de justice, sur le fondement de rapports partisans relevant de la politique intérieure américaine, ne dérange pas non plus. Aucune remarque, aucune analyse.The president and his allies have argued for months that the investigations are politically motivated. They have challenged the information contained in the dossier, which was compiled by a former British spy who had been contracted by the Washington research firm Fusion GPS.The letter that was filed in court said that Fusion GPS began working for the law firm, Perkins Coie, in April 2016. Written by the firm’s general counsel, Matthew J. Gehringer, the letter said that Fusion GPS had already been conducting the research “for one or more other clients during the Republican primary contest.”
Y aurait-il une raison de penser que Twitter s'arrête en si bon chemin et ne bloque toute personne ou institution qui aurait le mauvais goût de contrevenir aux intérêts américains? De son côté, le porte-parole du Kremlin, D. Peskov, soulève très justement cette dérive:
«La société crée de facto un précédent de discrimination envers ses clients, ce qui pourrait sans aucun doute susciter des inquiétudes et des craintes chez d’autres utilisateurs de ce réseau [social]», a regretté l'attaché de presse de Vladimir Poutine. «Nous espérons que la société examinera plus en détail cette situation et en tirera la conclusion que le travail des médias libres, ce qui comprend incontestablement RT et Sputnik, ne peut pas être qualifié d’ingérence dans les processus électoraux des Etats-Unis ou tout autre pays»Dans cette logique, pourquoi ne pas interdire les comptes de personnes officielles, qui se prononcent sur la politique américaine? Pourquoi s'arrêter à Twitter? Facebook pourrait aussi rejoindre ce grand mouvement de "libération" d'internet et interdire les comptes dérangeants, par exemple celui de la porte-parole du ministère des affaires étrangères russe. Où est la limite, quelle frontière ne sera pas transgressée?
Internet était présenté comme un lieu de liberté. De liberté totale, c'est-à-dire se trouvant soi-disant en dehors du contrôle de l'Etat. Ce mythe aussi est tombé. Il était possible tant qu'une seule idéologie y était dominante, sans contre-poids réel. Maintenant, sous couvert d'ingérance des médias russes, c'est un combat contre les autres points de vue, contre ce qui ne correspond pas à la vision du monde atlantiste. Et l'on voit bien que sur internet comme ailleurs, la liberté s'arrête là où commencent les intérêts stratégiques de l'idéologie atlantiste globaliste.
les médias français diffusent le point de vue américain, les médias européens font de même. L'UE est à la botte de l'Empire, une colonie étasunienne, nous le savons tous depuis longtemps, pas la peine de s'offusquer, c'est ainsi.
RépondreSupprimerTalleyrand a dit : « Il y a une chose plus terrible que la calomnie, c’est la vérité ». Et si la vérité est devenue mensonge, c’est à cause de la faillite des médias dont se démarque RT. Voici que Twitter s’érige en vertueux et se mue en propagandistes au mépris du droit international et de l’éthique la plus élémentaire. C’est ainsi que la nouvelle concrète a été remplacée par des fables publicitaires aussi creuses que stupides. Ceci a favorisé la résurrection de la propagande, assis des monopoles et tuer l’information et... le lecteur. Le verbe, et plus encore l’image, sont utilisés pour justifier les pires crimes. Leur entreprise de colonisation des esprits est une mise à mort de l’homme dans l’homme, et il n’y a rien de plus désespérant au monde. Nous sommes aveuglés par cet état puéril aux desseins grossiers qui se résume à une superproduction hollywoodienne, une entreprise de divertissement et de communication, qui conquiert les esprits et fait main basse sur les mentalités par un martèlement incessant de gros titres et de slogans, par une scénarisation permanente de ses actions politiques, par une mise en scène permanente de soi, sans pudeur, narcissique et superficielle. La propagande de guerre est entrée dans une phase nouvelle avec l’action coordonnée de chaînes de télévision satellitaires et des sites tels que Twitter, Fesse book (ne corrigez pas) etc. Ce sont des instruments d’intoxication pour diaboliser la Russie dernier bastion de la civilisation, des gouvernements pas au goût des cosmopolites et justifier sous aura humanitaire, des droits de l’homme et de ce que je pense leurs agressions armées. Ce langage politique est conçu de manière à faire du mensonge une vérité et du meurtre une nécessité avec en plus une apparence d’infaillibilité et une pureté de doux zéphyr. En deux mots c’est la porte ouverte à toutes les calamités. Nous y sommes ! La machine infernale est en branle ! En ces temps de merde à marée haute rien ne compte, ni la vertu, ni le courage, ni l’héroïsme, ni la démocratie, ni Dieu, ni l’abnégation, ni l’amour, mais rien que et seulement la volonté de COMPRENDRE : le seul signe d’entendement qui nous reste pour ne pas ressembler à des porcs.
RépondreSupprimerCombien de ces journaux vont reprendre les informations publiées par RT sur le contrat publicitaire (plusieurs millions $) proposé par Twitter avant les élections?
RépondreSupprimerhttps://www.rt.com/usa/408268-twitter-facebook-testimony-ads/
attendez que le ceta et le ttip soit signés et vous comprendrez votre douleur bande de moutons
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