Puidgemont n'en finit pas d'empoisonner le système européen, déjà mal-en-point. Après avoir failli demander l'asile politique en Belgique, bien qu'étant ressortissant d'un autre Etat de l'Union européenne, il refuse maintenant de participer à son procès qu'il estime politique et de se rendre physiquement en Espagne. L'Union européenne qui fonctionne sur le principe de l'existence en son sein de toutes les garanties de l'état de droit se trouve dans une impasse.
Suite à la tentative de séparation ratée de la Catalogne de l'Etat espagnol, Madrid a destitué le gouvernement catalan séparatiste et annoncé de nouvelles élections législatives locales pour le 21 décembre, l'autonomie étant pour l'instant suspendue. Dans l'ensemble, la vague indépendantiste s'est dégonflée, par absence de vision stratégique réelle.
Pour autant, le gouvernement espagnol entend bien mener l'enquête et trouver les responsables de ce qui a failli faire exploser la structure d'un Etat en plein coeur de l'Europe.
Très courageusement, Puigdemont s'est enfui en Belgique. Le lieu choisi est en soi très symbolique, surtout si l'on se souvient des grandes déclarations des dirigeants européens appelant au soutien de l'Espagne unie, mais condamnant sa réaction face au coup de force d'une partie des catalans et ne voulant pas servir d'intermédiaire entre le gouvernement central et les putschistes.
La première réaction de notre grand héros était de demander l'asile politique. En Belgique. Alors qu'il est espagnol. Pas tchétchène, ni même syrien, non espagnol. Ressortissant d'un pays membre de l'Union européelnne, ce club de pays dont le caractère démocratique est hors toute discussion possible.
Donc il n'a pas demandé l'asile politique ... mais reste en Belgique. Courageusement. Comme un véritable révolutionnaire. Un Che délavé des temps post-modernes. Et annonce qu'il ne participera pas à son procès.
Imaginons que l'Espagne prenne un mandat d'arrêt européen. Que fera la Belgique? Elle est obligée, selon la jurisprudence de la Cour de justice européenne, d'expédier l'envahissant libérateur catalan dans ses pénates originelles. Car, en principe, tous les pays de l'Union européenne sont des états de droit. Donc, tout procès est équitable, en droit et non en politique. Tout fonctionne sur la confiance mutuelle.
Ou bien le cas Puigdemont va-t-il faire voler en éclas la grande famille européenne et la solidarité de principe entre ses membres? La Belgique est vraiment dans une position délicate. De nos jours, les révolutionnaires ne sont vraiment plus fréquentables, ils n'ont même pas le bon goût d'être arrêté en pleine action par une balle perdue ou une explosion malheureuse, qui en ferait des héros inoubliables. Non, maintenant, ils viennent pleurnicher dans les juppons de leurs sponsors et ont peur d'assumer les conséquences de leurs actes. Des héros infantiles et irresponsables. Les temps changent... les héros aussi.
Pour Puigdemont, certainement qu'il vaut mieux être un imbécile en vie qu'un héros mort. Cette proclamation d'indépendance a été faite n'importe comment, en dépit du bon sens, sans majorité réelle, et se termine par la fuite en Belgique de son chef de file. C'est totalement nul et un brin ridicule.
RépondreSupprimerÀ moins qu'il ne reste en Belgique pour faire profiter de son expérience les indépendantistes flamands de Belgique ...
RépondreSupprimerNon2
Pokemon est en dessous de tout comme c'était prévisible !
RépondreSupprimerBonsoir.
RépondreSupprimerLe plus cocasse (si l'on peut dire) dans toute cette affaire, c'est que notre "révolutionnaire" en chambre est aussi président de l'eurorégion Pyrénées-Méditerrannée (voir l'article dans le site UPR.fr). Et maintenant, on fait comment?
Cordialement.
Bernard
Son errance le rend improbable.
RépondreSupprimerUn peu d'Histoire pour illustrer https://metamag.fr/2018/03/07/lespagne-1479-2018-la-catalogne-existe-t-elle-vraiment/
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