Les élections présidentielles se rapprochent, la liste des candidats les plus solides est globalement posée et les Russes peuvent faire leur choix. Celui-ci est simple, clair, sans équivoque: ils veulent la stabilité, ne recherchent pas le risque et votent V. Poutine, qui devrait passer au 1er tour.
L'institut de sondage Vtsiom a publié son dernier sondage sur les présidentielles russes à venir. Voici les données.
67% des Russes sont certains d'aller voter, 11% devraient y aller, 15% ne savent pas, 3% certainement n'iront pas et 4% ont décidé de ne pas aller voter. Cela remet en cause l'idée d'un désintérêt de la population pour ces élections, puisqu'environ 80% devraient y participer. Il est vrai que les élections présidentielles sont les élections phares dans les pays où le président gouverne, puisque de lui va dépendre le cours politique du pays.
En ce qui concerne les candidats, s'il fallait voter aujourd'hui, V. Poutine recevrait 81,1% des voix, P. Groudinine 7,6%, V. Jirinovsky 4,2%, K. Sobchak 0,7%, G. Iavlinsky 0,6% et B. Titov 0,4%. Par ailleurs, 0,4% des électeurs envisagent un vote nul, ce qui confirme l'absence de nécessité de restaurer le vote "contre tous". En ce qui concerne les intentions de vote, trois remarques:
- Les candidats de la traditionnelle "opposition libérale" n'arrivent toujours pas à convaincre, soit parce qu'ils sont trop marqués par l'idéologie des années 90 que la population n'a pas envie de voir revenir (Iavlinsky ou Titov, qui n'arrivent pas à renouveler le discours), soit parce qu'ils répondent aux attentes de leurs sponsors - étrangers et se positionnent en faux du consensus social (Sobchak pour qui la Crimée est ukrainienne, soutient le mouvement homosexuel ...).
- Le fait que Groudinine soit passé devant Jirinovsky s'explique de plusieurs manières. Il y a une lassitude certaine de l'électorat face au burlesque de Jirinovsky devant les caméras. Pour sa part, Groudinine bénéficie de l'effet de surprise, qui relance un peu l'électorat et lui permet de remonter de quelques points le score que faisait Ziouganov dans le sondage de décembre (3,3%), mais il est encore bien loin du score de Ziouganov à la présidentielle de 2012 (17,2%). Et nous sommes également très loin des déclarations grandioses de Groudinine affirmant près de 50% de soutien dans la population ... si les élections sont honnêtes. Espérons qu'il ne tombera pas dans le travers de l'opposition radicale.
- Le score sans appel de V. Poutine s'appuie le bilan, tant intérieur qu'extérieur: les salaires sont corrects, payés à temps, les pensions ne sont plus ridicules, les prix sont maîtrisés, l'économie est soutenue par l'Etat et sort de la crise. Les électeurs font alors le choix de la stabilité, n'ont pas envie de prendre le risque de perdre cet acquis par une expérimentation. Cela ne signifie pas qu'ils soient satisfaits de tout, des critiques continuent face à la politique sociale ou économique du gouvernement, mais il y a une différence entre vouloir mieux et remettre en cause ce qui existe. Quant au bilan international, il est sans appel: la Russie est revenue sur la scène internationale. La population fait ainsi le choix d'un pays fort et souverain.
Ce qui est confirmé par les rating des candidats. Ainsi, si 81% sont prêts à voter pour V. Poutine, celui-ci à un taux de confiance de 56,8%. Il s'agit donc en partie d'un vote pour la stabilité, pour le système, au-delà de la personne. Ce qui est une très bonne chose pour le système politique russe. Jirinovsky a un raiting de 12,2%, il n'arrive donc pas à convaincre comme candidat, même s'il peut plaire comme politique, il lui reste à potentiel d'amélioration de son score. Groudinine est bien loin derrière avec 2,9%, ses intentions de vote sont donc une sorte de coup de poker et les résultats réels peuvent être plus bas que ceux prévus. La palme d'or est réservée à K. Sobchak qui arrive avec 0,3% à faire moins que Navalny (1,7%).
Le score de Poutine sera surement inférieur et ce sera mieux pour l'impact de la propagande antirusse. Le seul critère de la démocratie étant devenu pour les conditionnés de la politique-spectacle non pas que la politique menée soit conforme à la volonté de la majorité mais que les résultats des élections soient serrés et que le personnel du spectacle politique change fréquemment
RépondreSupprimerSi je pouvais voter en Russie, je voterais Poutine sans hésitation.
RépondreSupprimerComme on comprend les Russes !! Si je pouvais voter en Russie, je voterais Poutine sans la moindre hésitation. Nous envions les Russes d'avoir un tel chef d'état. En France, nous prions pour qu'un incident déclenche une avalanche qui fasse tomber cette république comme un chateau de cartes. Pourquoi les autorités ont-elles étouffé l'affaire du financement de la campagne électorale de Sarkozy par Kadhafi? Peut-être que les révélations destructrices auraient fourni cet évènement tant attendu qui aurait entraîné l'élimination de cette classe politique si corrompue qui menace de détruire notre pays.
RépondreSupprimerOui, pauvre Ksiousha!
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