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lundi 26 février 2018

Ghouta: la population prise en otage des intérêts de la coalition américaine



Le 24 février, le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté à l'unanimité une résolution prévoyant la mise en place d'une trêve humanitaire de 30 jours en Syrie. Tout l'intérêt de ce texte réside dans ses possibilités d'interprétation: contre qui et où le cessez-le-feu doit-il être en vigueur? En effet, inclure les groupes terroristes serait le meilleur moyen de leur donner une période repos pour refaire leurs forces, mais les terroristes des uns ne sont pas les terroristes des autres. Vue la manière dont la presse occidentale pleure les "civils" de Ghouta sur injonction de l'OSDH, il semblerait que la coalition américaine refuse de lutter contre les groupes d'Al Quaida qui s'y trouvent. Et la population civile syrienne reste prise en otage de la politique américaine, dans cet habituel silence médiatique consentant.


Longtemps, la Russie a refusé de ratifier une résolution qui tentait de faire porter toute la responsabilité des attaques menées en Syrie sur les forces pro-gouvernementales. Selon le ministre russe des Affaires étrangères S. Lavrov, le but réel recherché par la communauté internationale n'est pas l'aide aux civils, mais la mise en place d'un plan B, pour enfin faire tomber Assad et pouvoir diviser la Syrie:
"A combination of factors makes us think, that the aim of those who want to pass this resolution (on the situation in Eastern Ghouta and humanitarian pause) now without taking into regard our essential amendments, is not to help the civilians, but to shift the focus in the Syrian issue from the need to urgently launch the Geneva talks basing on success of the Syrian National Dialogue Congress in Syria, to demonize the Syrian government in order to advance the so-called Plan B to overthrow the regime (of President Bashar Assad) in violation of UN Security Council resolution 2254," Lavrov said.
"If our arguments are ignored once again, we have no other choice but to be reinforced in the view that the aim of the authors of this initiative is to once again shift the attention to Damascus, cover up terrorist groups," the diplomat said.
Moscou rejetait ce texte, notamment en raison de l'absence de garanties que les groupes extrémistes, dont ceux situés à Ghouta, allaient respecter cette trêve. Toute violation risquant alors d'être automatiquement rejetée sur le gouvernement régulier syrien et la Russie. Après de nombreuses discussions et pressions de toutes sortes, finalement samedi le vote a eu lieu et la Russie a soutenu le texte. 

Selon le texte publié sur le site du ministère des affaires étrangères russe, la résolution ne concerne pas les groupes extrémistes Al-Nusra et Al-Quaida et les groupes qui leur sont affiliés. Autrement dit et pour ne pas permettre à des "personnes mal intentionnées" de renforcer les groupes terroristes en Syrie, les opérations militaires menées contre eux continueront pendant la trêve humanitaire.

Or, manifestement, les pays de la coalition américaine n'ont pas du tout la même vision des choses. Et toute l'attention est fixée sur Ghouta, un nid de terroristes à partir duquel Damas est bombardé, ce que tait pieusement la presse occidentale. En effet, dans la Ghouta orientale l'on retrouve ces groupes extrémistes contre lesquels les combats n'ont pas à cesser selon la résolution que l'ONU a adoptée, à savoir Jaysh al-Islam, Front al-Nosra, Ahrar al-Sham et Faylaq al-Rahmane. 



Comme le déclare le ministère russe de la Défense, ces groupes terroristes se sont regroupés en un commandement commun à Ghouta. Jaysh al-Islam utilise les prisons du Front al-Nosra pour y détenir des otages, essentiellement des femmes et des enfants. Et malgré les différentes propositions faites par la Russie et le gouvernement régulier d'évacuer les civils, les groupes terroristes refusent catégoriquement. 

En effet, ces civils sont la caution de la bonne conscience occidentale: on tue des civils, révoltez-vous contre Assad et la Russie. Mais pourquoi, comment? Silence.



L'heure est aux grandes déclarations pathétiques pour couvrir d'autres intérêts. Donc la comm continue à faire son travail de sape, sur déclarations non contrôlées des Casques blancs (qui n'agissent que dans les zones tenues par les terroristes) et le très british Observatoire syrien des droits de l'homme.

Que ce soit la presse anglo-saxonne ou française, le laïus est le même: malgré la trêve, les méchants syriens et russes continuent à bombarder les pauvres civils de Ghouta. De véritables monstres. Point.



La coalition américaine ne peut pas se permettre une victoire ni militaire, ni politique de la Russie en Syrie, l'échec serait difficile à surmonter et trop d'intérêts sont en jeu. C'est pourquoi dès le retrait d'une partie des troupes russes et l'annonce par le président Poutine de la fin de l'état islamique, les autres groupes terroristes furent réactivés. Le contraire eut été étonnant. 

Quelle sera la stratégie de la Russie face à cela? A suivre. En attendant elle est à nouveau la cible de toutes les calomnies. Mais lorsqu'elles prennent une telle ampleur, ce n'est plus de la calomnie, c'est de la géopolitique. Et le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler:
toutes les parties au conflit à lever immédiatement les sièges des zones peuplées, dont la Ghouta orientale
Si l'on peut avoir des doutes quant à l'intérêt de la coalition américaine à faire parvenir de l'aide humanitaire dans cette région  terroriste, l'on peut être certains que les groupes terroristes vont être renforcés et ravitaillés. L'intérêt de cette résolution pour les populations civiles reste très relatif ...

6 commentaires:

  1. De nouveau, comme à Alep, on voit de jeunes hommes courir dans le champ caméra,en tenant un nouveau né à bout de bras. Quelle mère nouvellement accouchée laisse faire cela ? Le cynisme n'a aucune limite...

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  2. Premier baptême de feu du Su-57 en Syrie

    https://strategika51.wordpress.com/2018/02/25/premier-bapteme-de-feu-du-su-57-en-syrie/

    Le déploiement d’un certain nombre d’avions furtifs de cinquième génération Sukhoï Su-57 en Syrie suscite de très nombreuses interrogations quant à sa signification.

    Une première réponse nous vient des satellites-espions israéliens et US, qui scrutent avec minutie le moindre recoin en Syrie depuis des mois.

    Une deuxième réponse plus inquiétante pour les rivaux de Moscou nous parvient des radars US en Israël, en Irak et en Turquie ainsi que l’ensemble des systèmes d’écoute et d’interception du signal à la disposition des israéliens : une nouvelle arme totalement inconnue aurait survolé l’une des localités de la Ghouta orientale ces dernières 48 heures.

    Deux projectiles hypersoniques se sont abattus sur des cibles précises localisées dans la Ghouta orientale au moment précis où deux Su-57 étaient dans le ciel de Damas.

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    1. Selon des rumeurs circulant dans certains milieux spécialisés, la frappe russe, effectuée au moment où deux exemplaires du chasseur de cinquième génération russe Sukhoï Su-57 survolaient Damas, en provenance de la base aérienne de Hmeimim, aurait visé un bunker hyper-fortifié dans la Ghouta orientale servant de poste de contrôle, communications et commandement (3C) dans lequel se trouvaient des « conseillers militaires occidentaux et arabes » des forces rebelles. Une information non identifiée, non vérifiée, non confirmée et non corroborée évoque un bilan initial de dix militaires US tués au cours de cette frappe.

      Nos sources infirment toutes les informations faisant état d’un usage des Su-57 au combat en insistant sur la volonté du commandement russe à procéder à des tests et des évaluations complètes et exhaustives de cet appareil dans un milieu électronique hostile et en situation de guerre réelle.

      Ce qui est actuellement certain est que des agents de liaison et des agents infiltrés occidentaux et arabes se retrouvent actuellement sous le feu de l’artillerie et des aviations syrienne et russe dans la Ghouta et que l’escalade du battage médiatique contre la Syrie est accompagnée d’un intense marchandage visant à évacuer ces agents de l’ombre et du chaos loin des projecteurs.

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  3. Le Conseil de sécurité dira ce qu'il voudra, si les bombardements continuent contre les terroristes qui osera intervenir? Il est bien stipulé dans le rapport de l'ONU que l'arrêt des bombardements ne concerne pas les terroristes.
    Quant aux calomnies, ils doivent s'en foutre royalement les russes, depuis 4 ans que ça dure ils doivent y être habitués.
    Il faudra que les russes et les syriens soient particulièrement vigilants pour que cet arrêt, s'il a lieu, ne serve pas à ravitailler en armements les terroristes, chose très facile à faire par les israëliens et les américains qui sont sur place.
    Que les médias se déshonorent en nous assénant les déclarations des casques blancs et de l'OSDH, en s'imaginant que nous allons, une fois de plus, gober cette propagande lamentable est vraiment nul.

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  4. Que la victoire vous accompagne, braves combattants, saluons votre courage .

    https://www.youtube.com/watch?time_continue=112&v=Ucsxjmsgn0U

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    1. C'est un "stalingrad" , pour l'otan et ses supplétifs

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