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mardi 2 avril 2019

Elections ukrainiennes : Zelensky a peur des débats



L'acteur tout frais tout neuf Zelensky est passé au second tour des élections présidentielles ukrainiennes, comme cela était prévu. Alors qu'il fanfaronnait en demandant même un débat avec Poroshenko, maintenant que cela peut arriver, ses conseillers n'estiment plus cela nécessaire. Eh oui, la politique est un métier et les débats ne se lisent pas comme des scriptes pré-écrits. Mais ici, ces chers pro-européens n'y voient rien à redire ... Manifestement, les règles de bienséances électorales ne sont pas les mêmes pour tout le monde ...


Sans grande surprise et comme nous l'avions déjà écrit (voir notre texte ici), ces élections taillées sur mesure, tant en ce qui concerne les personnes ayant accès aux bureaux de vote, que les candidats, ont déjà permis d'écarter l'opposition anti-Maïdan et l'éternelle alternative politique de Timochenko. Poroshenko, qui était donné perdant dans les sondages jusqu'à une remontée assez surprenante ces derniers jours, est passé au second tour, tout comme Zelensky, l'acteur à la mode, qui confirme la première place.

Maintenant, il faut gagner les élections et la politique est un métier. Souvent, Zelensky est avantageusement - et un peu rapidement - comparé à Reagan. Le mythe de l'acteur devenu président des Etats-Unis. C'est oublié que Reagan, né en 1911 est devenu président des Etats-Unis en 1981, ce qui en a fait l'élu le plus âgé à ce poste à cette époque. Nous sommes déjà assez loin du jeune premier ukrainien. Entre-temps, par ailleurs, Reagan obtient une licence en économie et en sociologie; après quelques rôles, il est porte-parole pour la General Electrique, entre en politique dans les années 50 d'abord chez les Démocrates, puis dans les années 60 chez les Républicains; Reagan va participer aux campagnes d'Eisenhower et de Nixon, il sera élu gouverneur de Californie en 1966. Et après 30 ans d'activités politiques, Reagan sera élu président des Etats-Unis en 1981. Le CV de Zelensky est comparativement ... assez vide.

Mais à l'époque du dénigrement total, l'incompétence devient un atout. A court terme. Mais qui s'intéresse encore au long terme ?

Toujours est-il qu'il lui faut maintenant passer au second tour et qu'il n'est pas certain de tenir un débat présidentiel. Donc, virage en sens inverse, son conseiller estime qu'un débat est ... inutile. A quoi bon discuter du bilan de Poroshenko, il est mauvais. Lui ne va pas discuter de son programme avec le président sortant. Pourquoi? Parce que cela n'est pas nécessaire. C'est tout. Il publiera son programme détaillé bientôt et c'est bien assez.

Donc, si l'on comprend bien, les débats pré-électoraux sont inutiles ? Il est certes plus facile de répéter un scénario déjà écrit. Poroshenko, avec tous les défauts qui sont les siens, a acquis une expérience politique que n'a pas Zelensky. Or, les débats peuvent faire et défaire les présidents, l'expérience l'a prouvé. Marine Le Pen, totalement dépassée face à Macron, a énormément perdu en crédibilité. Carter, donné gagnant, qui a perdu devant Reagan. Giscard, qui gagne contre Mitterrand en 74 grâce à une phrase devenue classique : Mais Monsieur Mitterand, vous n'avez pas le monopole du coeur. Phrase que Mitterrand détournera contre Chirac lors des débats de 88.

Non, Zelensky et son conseiller comprennent très bien que les débats ne sont pas inutiles. Ils peuvent être extrêmement dangereux pour quelqu'un qui n'a aucune expérience politique. Donc, ce credo de la bien-pensance démocratique, cette obligation des débats qui doivent faire partie du processus de légitimation d'une élection, n'est finalement pas si "obligatoire" que ça, ni si "légitimant" que ça, encore moins "démocratique". De toute manière les participants se crient dessus au lieu de débattre sur le fond. Soit. Et qui empêche Zelensky de débattre sur le fond? Les Ukrainiens le méritent, non ?

On passe, Choupinet doit passer et il n'a pas la carrure pour débattre, donc on oublie. S'il devient président, de toute manière le pays est sous tutelle et sur la scène internationale, on s'arrangera, il y aura bien un conseiller américain avec une oreillette pour lui souffler les réponses. Et puis, dans la "bonne société", personne n'oserait lui poser de questions dérangeantes ... 

Aller, la présidence est morte, vive le président !

2 commentaires:

  1. Quel cirque... En réalité, là bas, la seule personne propre et normale, c'est le métropolite Onuphre, et la seule population qui n'a pas sombré dans la haine et la bêtise hystérique,ce sont ses fidèles.

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  2. De toute façon, Zelensky ne peut pas être pire que Porochenko et, lui au moins, jusqu'à aujourd'hui, n'a fait aucun mal à ses compatriotes. Désormais, Les ukrainiens ont le choix entre le pire salopard qui soit et un clown, à mon avis, ils n'ont que ce qu'ils méritent

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