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mardi 23 avril 2019

Information biaisée : "Ne vous suicidez pas!", l'autre appel des Gilets Jaunes aux forces de l'ordre


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Une enquête judiciaire a été ouverte retrouver les personnes qui ont crié à la police, "suicidez-vous" et qui ont tagué des mots haineux contre la police. S'il est normal que la machine judiciaire se mette en route, la place accordée à cet évènement, somme toute marginal dans le mouvement des Gilets Jaunes, démontre un parti pris auquel se raccroche avec rage un système polico-médiatique qui refuse d'entendre les demandes sociales soutenues par une large majorité de la population. Au-moins ce mouvement aura permis aux policiers d'attirer l'attention des médias et des politiques sur un véritable problème, dont ils se moquaient comme de leur première layette, tant qu'il ne pouvait être politiquement instrumentalisé. Il est urgent que les policiers eux-mêmes réagissent, ils ne sont pas des marionnettes.


Lors de la manifestation des Gilets Jaunes du samedi 20 avril, des cris lancés aux forces de l'ordre, "suicidez-vous, suicidez-vous" ont été largement médiatisés. Le 21 avril, le Parquet a ouvert une enquête et promis de retrouver les personnes qui ont scandé ces paroles.

Des paroles sont, sans aucun doute, choquantes. D'autant plus qu'elles font écho à un problème endémique, qui touche les forces de l'ordre et qui, jusqu'à présent, n'a pas provoqué de réactions particulièrement intéressées, de la part ni des politiques, ni des journalistes.
Cela fait quarante ans que l’on sait qu’il y a davantage de suicides chez les policiers que dans le reste de la population à structure égale, c’est-à-dire entre 35 ans et 45 ans et majoritairement masculine. En juin 2018, un rapport du Sénatpointait un taux de suicides dans la police supérieur de 36 % à celui de la population générale. Mais ce qui est certain, c’est que l’année 2019 est très mal partie, et c’est alarmant. Si le rythme se maintient, on pourrait atteindre le record de l’année 1996, « année noire » qui avait enregistré soixante-dix suicides.
Cela fait 40 ans et cela continue. Et aucune enquête sérieuse du ministère de l'Intérieur n'a été menée pour en connaître les causes. L'on peut s'interroger sur un tel manque d'intérêt ... Mais heureusement, les Gilets Jaunes sont là. Et du coup, tous les projecteurs sont braqués, même si personne ne s'intéresse aux causes des suicides. Non, les suicides en tant que tels ne sont toujours pas "prioritaires", ni médiatiquement, ni politiquement, ce qui est prioritaire est leur instrumentalisation contre les Gilets Jaunes. Et les plateaux télé, les médias, regorgent de bonnes âmes. 






Tous en coeur, tous ensemble contre ces gueux insupportables. Heureusement, certaines voix se lèvent encore pour condamner une telle haine de classe :



Pourtant, la discrétion est de mise, lorsque ces mêmes Gilets Jaunes, scandent justement un autre slogan : "Ne vous suicidez pas, soyez avec nous!". Pas un commentaire, pas un mot, pas une image dans les médias - sauf RT France.





Les médias auraient-ils biaisé l'information ? RT France pose justement la question. Surtout si l'on se rappelle que ces cris ont été proférés bien avant les Gilets Jaunes, en 2016, par les Black blocs et les Antifas :
L'injonction, terrible, n'est pas sans rappeler les slogans haineux des «Black blocs» et «Antifas», notamment lors des manifestations contre la loi Travail en 2016. Ces militants scandaient ainsi le slogan «Flic suicidé, à moitié pardonné» ou encore le fameux «Tout le monde déteste la police».
Ce qui n'avait pas perturbé les milieux politico-médiatiques plus que cela ... Il est vrai qu'aucune instrumentalisation n'était alors utile, donc peu importe les policiers ...

Le jeu du Gouvernement est extrêmement dangereux. Nous avons la chance en France d'avoir, à juste titre, une police de qualité et bien formée, dont l'image est extrêmement positive dans la population :  86% d'opinions favorables avec en 2016. Il était même jugé que la police avait su raisonnablement faire usage de la force lors des manifestations contre la loi sur le travail :
Moins d'un quart des Français (21%) juge que l'usage de la force par la police a été excessif lors des manifestations contre la loi travail. A l'inverse, 43% jugent qu'il a été adapté, et 35% estiment que l'usage de la force a été insuffisant. La différence d'âge joue: les moins de 35 ans sont 31% à juger cet usage de la force excessif, et les 50 ans et plus sont 40% à l'avoir trouvé insuffisant.
En 2019, malgré les excès de recours à la force, soulignés jusque dans les organismes internationaux, la police garde dans l'ensemble une bonne image : 76% font confiance à la police (en avril 2019). Une fêlure pourtant apparaît :
il existe une forte disparité de résultats selon l’âge des personnes interrogées : si 85 % des personnes âgées ont une bonne image des policiers, le chiffre tombe à 60 % chez les 18-24 ans.
Et la fêlure se fait remarquer aussi au sein des forces de l'ordre, qui ont de plus en plus de doutes sur certains ordres donnés et leurs conditions de travail. Un texte intéressant ici :
Dans les jours qui viennent de s’écouler, des gradés de la police ou de la gendarmerie ont pris publiquement la parole. Alors que le colonel de gendarmerie Michael Di Meo a par exemple reconnu en termes pesés l’existence « de violences policières » contre les GJ, le directeur de la police nationale Eric Morvan n’a pas tardé de justifier l’action des CRS contre les manifestants. La troupe elle, par discipline forcée a gardé jusque là le silence. 
Déclaration du gendarme sous anonymat :
Dans nos rangs nous sommes divisés. Très divisés...si le nombre (le peuple) est dehors, les forces de l’ordre tomberont les casques...l’ordre de tirer sur la foule pourrait être l’élément déclencheur. Mais aujourd’hui nous sommes encore loin de ce qui s’est passé en Algérie. Au fond de moi, j’espère que l’on s’unira aux GJ. (...) Aujourd’hui, je veux apporter mon témoignage pour peut-être provoquer une prise de conscience de l’opinion publique. Ce qui se passe à mon sens est un dévoiement de la profession. Profession qui est financée par l’argent du contribuable et qui ne sert pas toujours les intérêts des français ou qui la sert mal. Profession qui souffre d’une hiérarchie qui n’écoute plus, sclérosée, assise dans ses certitudes. Cette hiérarchie tue ses propres hommes et femmes par son inertie, sa malveillance, sa violence morale. Bien sûr, il ne s’agit pas de stigmatiser, certains sont de bons chefs. Mais ceux qui font le mal le font en toute impunité, c’est intolérable.
Il est regrettable que les médias jouent à ce point le jeu d'une caste politique radicalisée, qui utilise la confrontation entre la police et le peuple dans son propre intérêt.  Et il est par ailleurs urgent que les forces de l'ordre reviennent au service de la République, tout comme le système judiciaire, en interpellant les violents, les Antifas et les Black blocs, et non pas les journalistes et les manifestants. Ce régime est particulièrement doué pour jouer sur les faiblesses humaines afin de se maintenir en place.

 
 
 



3 commentaires:

  1. Quand j'avais 12 ans vers 1951 j’écoutais Radio Moscou. C'etait alors là sur Ondes Courtes le règne des fake news comme on ne disait pas encore.
    Maintenat je regarde les infos russe pour avoir des true news

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  2. Il est pathétique de constater la tentative de récupération médiatique que constitue le recours au judiciaire, pour punir des paroles insensées et vite dénoncées par tous, alors que c'est précisément l'État, par le traitement qu'il inflige à ses agents, qui les mènent au suicide en nombre dangereusement croissant.

    Il y a plusieurs manières d'abdiquer ses responsabilités, mais celle-ci est la plus abjecte et la plus révélatrice de l'ineptie d'un gouvernement à la dérive et en perte de crédibilité irrémédiable.

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  3. Et puis, ne surtout pas oublier les "suicides assistés" ! Et oui, dans la police...

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