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jeudi 23 janvier 2020

JO : l'AMA intensifie son combat contre la Russie



L'attaque contre la Russie de la part des instances olympiques continue et la pression s'intensifie sur le Tribunal arbitral du sport (TAS), qui doit traiter de la question de la suspension de la Russie des JO et des compétitions sportives internationales importantes pendant 4 ans. Il faut dire que c'est l'existence de la Russie comme pays sur la scène sportive internationale qui est en jeu. Tous les coups sont permis. Pourtant, l'atteinte portée au mouvement des Jeux olympiques par cet acharnement des Etats-Unis contre la Russie n'est pas moindre.


Fin novembre 2019, les instances olympiques (tout d'abord l'agence mondiale antidopage AMA-WADA puis le CIO) ont décidé de suspendre la Russie pour 4 ans, alors qu'elle sortait de la vague précédente de sanctions, sur un fondement plus que fallacieux : la base de données fournie par la Russie concernant les résultats des tests de ses athlètes ne correspond pas à celle fournie par Rodchenkov, l'ancien responsable du laboratoire olympique russe à la source des problèmes de dopage à cette époque et "réfugié" aux Etats-Unis, dès qu'une enquête pénale a été ouverte contre lui en Russie. (voir notre texte ici sur la sanction de la Russie et ici concernant la base de données. ). 

Pourtant, cette fois-ci, à part la trahison prévisible des personnes mises en place à cette fin plus ou moins par les instances olympiques (voir ici), ça passe mal. Des voix s'élèvent à l'intérieur refusant la disparition du pays de la scène sportive internationale et estiment qu'une participation sous drapeau neutre est inacceptable (voir notre texte ici). Même René Fasel, président de la fédération internationale de hockey conteste le bien-fondé de la décision des instances olympiques (voir ici).

L'AMA-WADA n'est pas restée inactive, elle vient de suspendre, sur recommandation de ses "experts", la licence du laboratoire olympique russe, alors qu'avant elle déclarait n'avoir rien à lui reprocher, en attendant les recommandations du comité disciplinaire, dont l'indépendance ne saurait, bien évidemment, être remise en cause. Selon le communiqué publié sur son site :
"The World Anti-Doping Agency (WADA) announces that it has provisionally suspended the WADA-approved status of the National Anti-Doping Laboratory of Moscow (Moscow Laboratory), Russia, with immediate effect, pending formal disciplinary action. (...) On 21 January 2020, the WADA Laboratory Expert Group (LabEG) made a recommendation to the Chair of the Executive Committee (ExCo), Witold Bańka, to impose a provisional suspension in application of the International Standard for Laboratories (ISL), and Mr. Bańka agreed to do so with immediate effect. Under the terms of the ISL, a Disciplinary Committee will be mandated to make a recommendation to Mr. Bańka regarding the status of the laboratory’s ABP approval."
Parallèlement, l'AMA-WADA s'est adressée le 9 janvier 2020 au Tribunal arbitral du sport contre le Comité olympique russe concernant la suspension de la Russie, soutenu par le CIO et le comité para-olympique. La position juridique de la Russie est solide (voir notre interview pour RT ici) : violation de la présomption d'innocence, violation du principe de l'interdiction de sanctionner quelqu'un deux fois pour la même infraction, validité de la base de données de Rodchenkov non établie. Sans oublier que déjà lors de la première vague de sanctions, le TAS n'avait pas reconnu le dopage d'Etat et avait réhabilité de très nombreux athlètes russes, faisant notamment partie de la fameuse liste noire de McLaren (voir notre texte ici). Différentes fédérations russes et les comités olympique et para-olympique russes vont soutenir RUSADA devant le tribunal comme tiers-partie.

Afin de faire pression, les Comités olympiques européens (association de 50 comités olympiques), le 22 janvier, se sont adressés au TAS pour signifier leur intention de participer au titre d'amicus curia au différend opposant l'AMA à RUSADA, afin de pouvoir protéger les intérêts des athlètes propres européens :
Les Comités Olympiques Européens (COE) ont déposé une demande d’intervention et, à titre subsidiaire, un mémoire amicus curiae auprès du Tribunal arbitral du sport (TAS) dans le cadre de l’appel de l’Agence russe antidopage (RUSADA) contre l’Agence mondiale antidopage  (AMA).  Les COE entendent ainsi s’assurer que les intérêts des Comités Nationaux Olympiques d’Europe et tout spécialement ceux des athlètes propres soient dûment pris en compte.  De concert avec le Comité International Olympique (CIO), les COE souhaitent que l’on puisse arriver à une décision claire et définitive sur le cas afin de disposer à l’avenir d’une indication claire en la matière.
Il n'y a aucun doute quant à savoir de quels côtés ils se trouveront. Ce qui est amusant ici, est que la Russie fait partie des Etats membres de cette organisation. Cela pourrait faire réfléchir ...

La pression exercée sur le TAS est sans précédent. S'il arrive à juger en droit, il ne fera pas que rétablir la Russie dans ses droits, il sauvera le mouvement olympique des désastres de la politisation. Dans le cas contraire, les JO sans la Russie vont perdre de leurs intérêts et le préjudice sera causé autant à la Russie comme pays, qu'aux JO comme évènement sportif global. L'attitude engagée des instances olympiques, poussées dans le dos par les Etats-Unis, est particulièrement suicidaire et montre simplement que la Clan atlantiste est prêt à tout détruire, à détruire ses propres espaces, discréditer ses symboles, afin de remporter une victoire contre la Russie. C'est cela aussi une guerre totale.

1 commentaire:

  1. Je crains que le TAS ne puisse résister à une telle pression.
    Tant que les occidentaux, les américains en particulier, seront à la direction de toutes ses instances internationales, sportives, politiques et autres, ils feront ce qu'ils voudront et tant pis pour la justice. Il n'y a qu'à voir ce qui s'est passé à l'OIAC dernièrement.

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