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vendredi 15 mai 2020

Donbass : visite de Kozac en Allemagne, donc c'est possible à l'époque du Covid ?



Dans le plus grand secret, le vice-président de l'Administration présidentielle russe, Dmitri Kozac, en charge du Donbass depuis le départ de Vladislav Surkov, alors que les frontières sont officiellement fermées parce que la "peste Covid" menace l'humanité d'extinction et qu'il est sous sanction de l'UE, s'est physiquement rendu en Allemagne pour discuter avec la Chancelière allemande de la situation dans le Donbass. Bref, l'extinction attendra et le numérique ne permet pas de discuter des questions vraiment importantes. Mais en ce qui concerne les fameux et éternels "progrès" qui doivent ouvrir la voie à de non moins éternelles "discussions constructives", généralement suivies (et précédées) de quelques bombardements ukrainiens, une certaine lassitude se fait sentir. Il semblerait que, ici comme ailleurs, le rapport de faiblesses ait remplacé le rapport de forces. Et la situation s'éternise, puisqu'il reste juste assez de force (et de volonté) pour qu'elle ne s'aggrave pas (trop), mais il en manque sérieusement pour qu'elle puisse être réglée. Au-delà des poussées maladives d'autoritarisme de par le monde, nous vivons une époque d'une extrême faiblesse. Ceci explique peut-être cela.


Le 13 mai, Dmitri Kozak, en charge de la question du Donbass, s'est rendu en Allemagne. Il y a quelques mois, ce n'aurait pas constitué en soi un évènement. D'accord, il est sous sanction de l'UE, mais ces sanctions sont généralement "oubliées" pour quelques instants lorsque nécessaire. Or, aujourd'hui, nous sommes soi-disant dans cette "nouvelle réalité", celle du chacun chez soi, des téléconférences, des écrans, car l'air est saturé par un virus mortel, contre lequel soi-disant nos gouvernements luttent avec acharnement (même s'ils nous donnent plus l'impression de lutter contre nous). Les frontières sont fermées à clé, les contacts personnels sont reportés sine die, chacun retient sa respiration. Or, il se trouve qu'il est possible comme au bon vieux temps, qui n'est pas si vieux que ça mais vraiment bon, de prendre un avion, de passer des frontières, d'avoir un entretien humain et non virtuel, de reprendre l'avion et de rentrer chez soi. Sans provoquer une hécatombe.  C'est bon à savoir.

Donc, les vidéo-conférences n'étant pas à la hauteur de la question, la question du Donbass a été discutée dans le monde réel et sans grande surprise, le résultat est dit positif. Rappelons que le ministre russe des Affaires étrangères a souligné qu'à part les échanges de prisonniers, Kiev n'a exécuté aucun point des accords de Paris, que les autorités ukrainiennes refusent toujours un contact direct avec les représentants du Donbass. Que les bombardements ukrainiens, depuis deux semaines, s'intensifient à nouveau et font des victimes civiles parmi la population du Donbass. Ainsi, un accord a été trouvé, qui va donner une impulsion à de nouveaux pourparlers. Donc, rien de concret, mais il est décidé de continuer d'en parler. 

Les réactions à Kiev sont elles aussi sans surprise. Ils sont principalement vexés : car on parle d'eux, sans eux, ce qui, par exemple pour Klimkine, montre l'affaiblissement de la position de Kiev. Quand le pion ne comprend pas pourquoi il est traité comme un pion, se réveille surpris d'être un pion quand il jouait au roi. Or, ce n'est pas faute de torpiller le processus de paix. Et encore maintenant, après la fameuse visite berlinoise ayant accouché d'une "impulsion", Kiev déclare encore une fois qu'il n'y aura pas de statut spécial pour le Donbass dans la Constitution, comme l'exigent les défunts accords de Minsk.

Il serait peut-être temps d'en tirer les conclusions. Il n'y a aucune volonté de régulation pacifique de la situation dans le Donbass du côté des curateurs ukrainiens et Kiev l'exprime ouvertement régulièrement. Mais il n'y a pas non plus, de part et d'autres, de forces politiques aptes à purger le conflit. Ou de volonté ? Les curateurs de l'Ukraine ne veulent qu'une chose, que la Russie ne soutienne plus le Donbass, qu'elle l'abandonne, qu'elle abdique. Puisqu'elle a toujours refusé de l'intégrer, qu'elle n'envisage pas le scénario de Crimée. C'est la seule sortie de crise qui serait pour eux acceptable, car le conflit dans le Donbass aurait alors joué son rôle et permettrait de lancer le processus d'implosion de la Russie. 

Difficile de finaliser un processus de paix, quand le combat continue.


3 commentaires:

  1. Lancer le processus d'implosion de la Russie, ils rêvent, ils prennent leurs désirs pour des réalités.
    Le problème est compliqué, sans statut spécial les républiques ne voudront jamais revenir dans le giron de l'Ukraine. La solution appartient aux russes, il va leur falloir du courage, mais j'ai confiance, ils n'en n'ont jamais manqué.

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  2. Les accords de Minsk successifs n'ont étés signés que parce que les occidentaux ont suppliés les Russes d'accepter cet arrangement car les racailles de Kiev issus du coup d'état subissaient défaites militaires sur défaites militaire, rappelez vous des chaudrons.

    C'était une façon diplomatique de sauver la face de l'occident en ne laissant pas les séparatistes légitimes du Donbass marcher vers Kiev ou à minima de reprendre leurs territoires jusqu'au moins les frontières régionales.

    Donc bref si fin de ces accords alors peut être enfin la fin aussi de l’Ukraine en temps qu'état.

    Après tout c'est l'urss qui a fait l'ukraine et comme l'urss existe plus et que ces ukrainiens qui ont fait le coup d'état détestent l'urss alors on peut contenter tout le monde.

    L’ukraine c'est comme la Belgique ou la Yougoslavie etc.

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  3. Un jour, Douglas MacArthur a sorti: "In war there is no substitute for victory".
    A méditer pour le Donbass donc.

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