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mardi 15 septembre 2020

Navalny, un Yushchenko pour la Russie



Le novichok est décidément un produit miraculeux : Navalny, rajeuni et avec un capital politique tout neuf de martyre, s'est découvert "une mission", rien de moins. Ca y est, il a été touché par la grâce et va revenir en Russie porter la bonne parole. Il est vrai que La Charité, où il a été hospitalisé, s'y prête : ce fut le passage chanceux de la Révolution orange ukrainienne de 2004 et manifestement le scénario tente d'être répété.

Le New York Times l'annonce, et nous n'avons aucune raison de douter du New York Times, qui a été par trois fois récompensé par le Prix Pulitzer en 2020, notamment pour une série d'articles russophobes sur Poutine, ce qui prouve bien son objectivité : Navalny va rentrer en Russie porter la bonne parole, telle est sa mission ! Amen !

Le procureur allemand l'a déclaré :

“He’s not planning to go into exile in Germany,” the official said. “He wants to go home to Russia and he wants to continue his mission.”

Autrement dit, le capital politique de Navalny, au plus bas ces derniers temps, a été regonflé avec un petit coup de novichok périmé (car, pour une arme chimique, ça n'est vraiment pas efficace). Comme Yulia Skripal, il s'est fait une cure de rajeunissement, ce qui fut confirmé par la France et la Suède, où des échantillons du sang de Navalny, qui sont manifestement envoyés partout sauf en Russie, ont été "analysés" et, Ô surprise, tout concorde. Je ne sais pas pour vous, mais moi, vraiment, je ne m'y attendais pas ...

Le schéma est un peu réchauffé, mais puisque ça marche, pourquoi faire des efforts. Rappelez-vous l'Ukraine en 2004. Yushchenko, le candidat "d'opposition" choisi par l'Occident, n'arrivait pas à augmenter son capital politique et gardait son image d'ancien Premier ministre. Au bon moment, il a été "empoisonné", sans aucun risque pour sa santé, mais avec des effets dévastateurs sur le visage. L'image a été changée, dans tous les sens du terme. Soigné à ... la Charité en Allemagne, comme notre ami Navalny, l'empoisonnement a été "prouvé" et il est revenu en Ukraine pour les élections en "victime", lui aussi porter sa mission. Même avec ça, il a fallu l'intervention de l'OSCE pour organiser un troisième tour, car il n'arrivait pas à gagner contre Yanukovitch, qui a d'ailleurs ensuite remporté les élections suivantes, ce qui a conduit au Maïdan de 2014 : quand tu ne peux pas gagner par les urnes, tu manipules les gens, les pousses dans la rue et tu prends le pouvoir par le soutien de la communauté internationale.

Donc, ici, nous avons un Navalny, habillé des oripeaux de l'opposant martyr, renvoyé en Russie sous peu (il faut bien rentabiliser un tel investissement), afin de "continuer sa mission". Autrement dit, de porter la bonne parole pour les siècles des siècles élections à venir et, d'ici-là, déstabiliser la situation. Au fait, la population en Russie n'est pas encore "fatiguée" ? Ne vous inquiétez pas, ça va venir ...

5 commentaires:

  1. Et la Russie va lui ouvrir les bras et l'accueillir comme le fils prodigue? Alors là, la "communauté internationale" va bien rigoler et elle n'aura pas tort.

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    1. Pourquoi ne pas tout simplement accueillir le citoyen rentrant dans son pays, sans plus ?

      Toute couverture médiatique relative à son retour ne pourrait que contribuer à nourrir sa cause. Et n'oublions pas qu'il y a désormais une enquête policière dont il se trouve le centre d'intérêt et qu'il devra fournir quelques explications; il lui sera difficile de se dérober à la surveillance dont il sera l'objet et, pour cette raison, il pourra difficilement crier à l'acharnement politique sur sa personne.

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  2. Yushchenko,Skripal et maintenant Navalny toujours la même méthodologie; empoisonnement, les mêmes rhétoriques avant les condamnations sans appel de la Russie me laisse plus que perplexe.

    Toujours le même scénario hollywoodien, plus que surexploité et usé de "noir et blanc", gentille chérif et méchant indien.

    Est-ce que c'est par stupidité, manque intelligence et d'imagination dans les officines occidentales où s'organisent ce genre des manigances ou c'est par cynisme pure; peu importe le fond de l'histoire ce qui compte c'est résultat, donc la condamnation de coupable déjà désigné à l'avance ?

    Et si le fameux "Rideau de fer" en réalité n'était pas la création soviétique mais simplement occidentale ?

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  3. Bonjour,

    On aurait envie d'inviter les Russes à jouer, en mode "arts martiaux" ou "Systema", à mettre à terre l'adversaire en utilisant les armes de celui-ci.

    Il suffirait d'interdire pour 5 ans la rentrée sur le territoire aux personnes "empoisonnées par le "Novichok" (surtout en période de Covid-19, évidemment).

    Et au bout de 5 ans, des médecins russes aux frontières trouveraient, comme les Allemands l'ont fait, des pseudo-traces de Novichok dans le sang de Navalny et on repartirait pour 5 ans d'exclusion de rentrée sur le territoire.

    Imparable, non ?

    Cum grano salis.

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  4. Navalny va vraiment rentrer en Russie?? Il serait interrogé?

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