Combat géopolitique : intensification du combat globaliste sur le flanc intérieur en Russie

Alors que le combat géopolitique bat son plein et que la Russie se trouve dans une situation difficile, les Etats-Unis et leurs alliés ayant largement fait comprendre qu'ils iront jusqu'au bout, les globalistes intérieurs continuent leur guerre à eux, complémentaire : la déstabilisation du pays passe très efficacement par l'instrumentalisation covidienne, permettant la virtualisation du système de santé et la déligitimation de l'Etat. Ainsi, ne plus pouvoir faire venir un médecin à domicile ou hospitaliser des enfants à Moscou, consulter les médecins par le net et défendre l'idée d'une puce individuelle pour que le médecin puisse toujours savoir comment vous vous sentez, sont certainement des mesures qui ne vont pas aider à améliorer la situation sanitaire générale du pays, mais auront l'effet social négatif attendu.

Les Etats-Unis et la Grande-Bretagne préparent des sanctions contre la Russie d'une telle importance, qu'elles pourraient déstabiliser le système financier et économique mondial ; des armes sont toujours envoyées en Ukraine sur la douce mélodie de la prochaine attaque russe, alors que Zelensky nous joue immédiatement le troisième acte, venant de comprendre qu'il sera sacrifié avec son pays si besoin est ; la Russie déclare sur tous les tons que si cela ne dépend que d'elle, il n'y aura pas de guerre, mais se prépare au pire.

Et dans ce contexte déjà extrêmement tendu, les globalistes russes continuent avec acharnement et regain de vitalité leur combat interne - contre l'Etat, contre la société et contre le peuple. La pandémie de coronavirus est l'instrument parfait pour faire monter le mécontentement social, saper les fondements de l'Etat et briser le lien de légitimité entre les gouvernants et la population. Plusieurs décisions, aussi impopulaires qu'efficace pour dégrader et entretenir les problèmes sanitaires, s'enchaînent à une vitesse surprenante ces derniers jours en Russie.

Nous avions parlé de cette décision désastreuse de reporter les soins et hospitalisations courants, notamment pour les enfants. A Moscou, les enfants ne peuvent plus être hospitalisés pour 3 semaines, sauf cancer (quid des transplantations, des soins pour hépatites, diabète, etc) et les visites chez le médecin doivent être suspendues (il est désormais impossible de s'inscrire chez certains spécialistes). Le président russe, comprenant l'impact social de ce qui ressemble à s'y méprendre à une mesure de diversion politique, a demandé que les soins soient apportés, au moins aux enfants. Il semblerait qu'au-delà de la protection médiatique de la fonction présidentielle, aucune autre conséquence dans le monde réel n'ait suivi, car aucune région n'est revenue sur cette décision inique et inhumaine. La député communiste de la Douma, à la tête du Comité sur les questions de la famille, des femmes et des enfants, Nina Ostanina, s'est officiellement adressée à la vice Premier ministre Tatiana Golikova, au ministre de la Santé Mikhaïl Mourachko et au maire de Moscou Sergueï Sobianine, pour leur demander le fondement de l'interruption des soins hospitaliers courants pour les enfants. Elle estime à juste titre que priver les enfants de soin n'est pas justifiable. Nous attendons la réponse ...

Dans la foulée, l'on apprend ce week-end que, désormais à Moscou, il n'est plus possible de faire venir le médecin à domicile, sauf pour les personnes qui ont des problèmes de mobilité ou pour celles qui sont dans un état grave (mais qui donc appellent les urgences dans ce cas-là). Et pour continuer à virtualiser la médecine et pousser les gens non pas à être soignés, mais à ne pas aller travailler (le but restant le télétravail généralisé dans le nouveau monde), à partir du 28 janvier, les personnes qui ont des symptômes de rhumes ou de grippe, consulteront par téléconsultation et pourront ainsi obtenir un certificat maladie pour ne pas aller travailler. En revanche, pour les soigner, le miracle du numérique va quand même compliquer la prise de la tension, l'écoute des poumons (ce qui est important, en tout cas sur le plan médical, qui n'intéresse plus personne ...). Et la fantasmagorie est actuellement à son comble : le Premier ministre Michoustine estime qu'il faut réaliser d'ici 2030 une puce individuelle, qui permette au médecin de suivre à distance votre état de santé. 

Il est vrai que, ainsi, il n'est plus nécessaire de former et employer des médecins, les consultations se font par internet, les "soins" sont réduits à la délivrance de certificats et d'ordonnances, et si les gens tombent trop malades, on les met en quarantaine - c'est bien de leur faute.

Ne doutons pas que, dans un contexte économico-social déjà particulièrement difficile, lorsqu'une propagande intrusive ne cesse de focaliser l'attention des gens sur l'omniprésence d'un danger sanitaire, les mettre en situation de ne pas avoir un accès normal aux soins, aille au moins permettre de faire monter le mécontentement. Par ailleurs, la déstabilisation du système de santé permet de faire durer la "crise" sanitaire, qui (auto)justifie les mesures extraordinaires progressistes, adoptées dans tous les pays et provoquant un mécontentement social partout grandissant.

Si l'on couple cela à la crise géopolitique, elle, bien réelle, la Russie se fait manifestement attaquer sur les deux flancs. Alors que la crise géopolitique ne dépend pas que d'elle, en revanche, à l'intérieur, avec une réelle volonté politique des dirigeants, c'est-à-dire une volonté d'agir au-delà des déclarations d'intentions outragées et compassées, il est tout-à-fait possible de reprendre la situation en main, la population n'attendant que ça. Et pour gagner le combat géopolitique, le pouvoir russe ne peut se permettre de laisser continuer à agir ces groupes globalistes. Le moment du choix est arrivé.