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jeudi 27 décembre 2012

L'affaire Pozner: tentation de censure ou mauvais goût?

Voir: http://www.kommersant.ru/doc/2100406

Tout d'abord, il y a eu des rumeurs sur le départ précipité de Pozner, journaliste animateur d'une émission politique, hésitant entre complaisance et critique plutôt timorée somme toute. Ce journaliste, de nationalité russe, française et américaine, ayant vécu dans ces trois pas, cosmopolite par excellence serait allé trop loin en critiquant l'adoption de la loi réponse à la Liste Mgnitsky.
 
Les députés de toutes fractions s'énervent, s'en prennent à ses paroles, à son lapsus sur ce parlement d'un autre pays, en appellent au patriotisme bon ton. Le préviennent du prochain dpôt d'un projet de loi ayant pour but d'interdir l'accès aux chaînes publiques nationales aux journalistes étrangers ou financés par l'étranger critiquant la Russie. Ici la Douma hésite entre la censure facile et le mauvais goût tout simplement.
 
Et l'on en revient au rôle du journaliste. Un journaliste a -t-il le droit de donner librement son opinion ou doit-il présenter objectivement une information? Et l'objectivité est-elle possible?
 
L'émission présentée par Pozner est une émission politiqe engagée, raisonnablement critique. On pourrait presque dire du journalisme d'opinion. On peut partager  ses prises de position ou pas, là n'est pas le problème. Toute opinion a le droit d'exister et le plus grand danger du journalisme est l'autocensure. Ce type de projet de loi tend à renforcer l'autocensure, ce qui est suicidaire, non seulement pour la professsion, mais également pour le pouvoir.
 
Le journaliste est le meilleur allié de l'équilibre des pouvoirs, le représentant principal du contre pouvoir. Il est cet enfant qui se doit de dire que le roi est nu. Si le journaliste ne peut le dire, plus personne n'osera. Cela n'implique pas qu'il ait raison dans ses opinions, ce ne sont que des opinions. Mais il a non seulement le droit d'exprimer son opnion, il en a surtout le devoir. Et si une loi doit être adoptée, elle doit garatir le pluralisme d'opinion.
 
Et il est trop facile d'en appeler au patriotisme, de demander à un individu de choisir son clan, de rappeler que ses nombreuses nationalités lui permettront de toute manière de trouver du travail ailleurs. Mais la question est de savoir, pourquoi ailleurs? Pour certains, le patriotisme passe par la critique, lorsqu'elle est constructive. Ce patriotisme au rabais ressort plus du mavais goût que de la censure.

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