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mardi 18 février 2014

Renforcement du combat pour le traitement et la réhabilitation des drogués

Voir: http://izvestia.ru/news/566000

La Russie décide de s'attaquer sérieusement à la question du traitement et de la réhabilitation des drogués. Ainsi, une enveloppe budgétaire annuelle de 23 à 25 milliards de rouble peut être débloquée. Cette annonce a relancé le combat des structures qui doivent prendre en charge cette politique publique, et donc le financement. Ainsi la guerre fait rage entre le ministère de la santé et le département fédérale de lutte contre la drogue et les narcotraficants. Or, le problème est sérieux, on compte en Russie environ 1,5 millions de personnes dépendantes de la drogue.
 
Le département fédéral est à l'origine compétent, justement, pour la lutte contre les narcotraficants, il n'a aucune compétence en ce qui concerne le traitement et la réhabilitation. Et la Cour des compte l'a épinglé pour le manque d'efficacité des mesures prises en matière de profilactique ainsi que de l'efficacité de l'utilisation des fonds publics qui lui avaient été attribués. D'une manière générale, la demande du département fédéral de lui reconnaître cette compétence est loin de faire l'unanimité et de convaincre.
 
Pour sa part, le ministère de la santé estime que la conduite de cette politique publique lui revient naturellement, rappelant que le département fédéral, pour sa part, n'a pas les structures et les spécialistes nécessaires.
 
Si cette lutte d'influence continue, il est à espérer qu'elle ne nuira pas trop à la prise en charge de la désintoxication et de la réhabilitation des personnes dépendantes. E. Roïzman, maire d'Ekaterinbourg et responsable de l'organisation "Ville sans drogue" souligne à juste titre que chacun doit remplir les missions qui lui ont été fixées. Le département fédéral de lutte contre la drogue et les narcotraficants devraient plutôt renforcer son action en matière de lutte contre les vendeurs de drogue.
 
Toutefois, il faut remarquer la tentative, à cette occasion, de renforcer le contrôle étatique sur les structures privées qui s'occupent de désintoxication. Ce qui pourrait être positif, car les proches et la famille des personnes dépendantes sont prêtes à payer des fortunes pour obtenir des résultats. Un certain contrôle est donc nécessaire.
 
E. Roïzman souligne également la nécessité de renforcer les mécanismes de soins forcés, contre la volonté de l'individu concerné, mécanismes trop faibles aujourd'hui en Russie, et qui ne peuvent être qu'entre les mains de l'Etat. Il existe à ce jour seulement 4 centres publics de désintoxication permettant de forcer l'individu à se soigner. C'est trop peu.

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