Voir: http://itar-tass.com/mezhdunarodnaya-panorama/1121167
http://itar-tass.com/mezhdunarodnaya-panorama/1121205
http://www.gazeta.ru/politics/2014/04/15_a_5993289.shtml
http://www.kp.ru/daily/26219.5/3102827/
http://itar-tass.com/politika/1111982
http://www.vesti.ru/doc.html?id=1478898
http://ria.ru/world/20140414/1003907371.html
http://itar-tass.com/mezhdunarodnaya-panorama/1121205
http://www.gazeta.ru/politics/2014/04/15_a_5993289.shtml
http://www.kp.ru/daily/26219.5/3102827/
http://itar-tass.com/politika/1111982
http://www.vesti.ru/doc.html?id=1478898
http://ria.ru/world/20140414/1003907371.html
La situation en Ukraine est dans une impasse. Pour les pays européens, qui ne peuvent se permettre d'appliquer les sanctions qu'ils adoptent. Pour les Etats Unis, qui poussent l'Ukraine dans une guerre contre son peuple, donc une guerre qu'elle ne peut que perdre. Pour la Russie, qui se voit entra$iner dans une guerre économique dont elle se passerait bien. Mais surtout, si l'on s'en souvient encore, pour l'Ukraine elle-même, dont les dirigeants commencent à être mis à mal par un retour de manifestation à Maïdan, de gens qui ne veulent pas d'un suicide collectif, de gens qui veulent simplement vivre mieux, en tout cas le voulait.
Les méthodes post-modernes de gestion des conflits montrent leur limites. Quand la situation dérape pour un groupe au pouvoir, il veut recourir aux forces armées, donc à la force pour rétablir la situation. Et c'est ce que fait le nouveau pouvoir à Kiev contre la révolte des populations dans l'Est et le Sud. Il envoie des chars contre des gens qui veulent être respectés dans leur pays, l'Ukraine, quelle que soit leur appartenance ethnique, leur langue. Pour cela ils demandent un referendum permettant la modification de la Constitution pour y instituer une fédération ukrainienne, donnant la possibilité à ses composantes de garantir ses droits et de gérer son développement économique, donc son budget. Pour cela ils prennent les bâtiments officiels, ayant ainsi un moyen de pression sur un pouvoir qu'ils ne considèrent pas comme légitime ni légal. Pour cela, ils sont qualifiés de dangereux terroristes qu'il faut liquider. Bref, contre une population à bout de nerfs, dans un pays au bord du crash économique, du défaut de paiement, le nouveau pouvoir n'est occupé que de lui-même et de ses nouveaux oligarques qui ont pris la place des anciens. Ce contre quoi combattait Maïdan dans les premiers jours, ceux du soulèvement populaire non professionnalisé, non récupéré, non radicalisé.
Mais les radicaux ont pris le pouvoir, les mesures sociales consistent en une politique d'austérité extrême pour satisfaire les conditions du FMI et de l'UE afin qu'ils puissent envisager une forme d'aide à l'économie ukrainienne. Le plus important étant évidemment la lustration de la justice, la réduction de l'Etat, dans ce contexte de falled state. La révolution s'enlise, les réformes n'arrivent pas, les élections seront quasiement impossibles à organiser en mai, le pouvoir devient contesté ouvertement par la population, quelle que soit la région, car les gens n'ont plus d'argent, la hausse des prix est effarante et les revenus fondent. Donc le pouvoir révolutionnaire ne peut acquérir cette légitimité qui fait oublier le coup d'Etat. Si les tanfs sont envoyés dans l'Est, ils ne pourront patrouiller dans Kiev, quand les ukrainiens feront leur révolution sociale, quand ils n'auront plus rien à perdre. En attendant, les candidats d'opposition, de l'Est, sont battus par les radicaux à Kiev même. Est-ce pour cela qu'il fallait détruire le pays?
D'autant plus que l'attitude de l'Europe est on ne peut plus ridicule. Elle adopte des sanctions contre les dirigeants russes, mais sur invitation de l'UNESCO toute la délégation russe, composée essentiellement de personnalités soumises à sanction, le président de la Douma en tête, ont pu sans problèmes traverser la frontière et séjourner à Paris. Explication: ce n'était pas une visite officielle, mais une visite de travail dans le cadre d'une accord culturel. Pour autant, toujours à la suite des Etats Unis, de nouvelles personnalités pourraient être soumises à sanction à partir de jeudi. On parle notamment de Setchine, qui dirige Rosneft, mais tout va bien: après consultation de la compagnie américaine ExxonMobile ces sanctions n'empêcheront pas la compagnie russe de fonctionner, ce qui est quand même fondamental pour le business et leur coopération.
Pourtant, rappelons-le, il existe aussi l'Ukraine, son économie, son impossibilité à payer son gaz et pourtant ses besoins énergétiques qui sont là, qui peuvent avoir, comme déjà par le passé, un impact plus que désagréable pour certains pays européens, notamment la France. En ce sens, V. Poutine a envoyé une lettre personnalisée aux 18 chefs d'Etats concernés par le transit du gaz en Ukraine, leur proposant de se réunir pour trouver une solution à la crise économique en Ukraine, rappelant également que la Russie, ces dernières années, a déjà subventionner l'économie ukrainienne pour plus de 35 milliards de dollars. Et, surprise, une réponse arrive. Des Etats Unis. A qui la lettre n'a pas été adressée, puisque la Russie ne lui livre pas de gaz par l'intermédiaire de l'Ukraine, donc qui ne rique rien en matière d'approvisionnement énergétique. C'est pourquoi d'ailleurs ils répondent virulemment à la Russie d'arrêter son chantage énergétique. Et pour continuer dans le théatre de l'absurde, en Conseil des ministres, le lendemain, V. Poutine plaisante en soulignant que même s'ils en ont l'habitude, il n'est pas bien de lire de courrier des autres. ce qui provoque également une réponse officielle du Département d'Etat, dont manifestement le niveau de compétence est en chute libre. Bref, les Etats européens, pour confirmer la valeur de leur courage politique ont peur d'entrer en discussion directe avec la Russie et, comme l'affirme C. Ashton, qui n'était pas non plus concernée, c'est la Commission européenne qui reprend les rènes et va réfléchier à formuler une réponse commune à la Russie. Pour l'instant, la Commission continue à réfléchir ...
Donc, quand la Russie suit les contrats qu'elle a signé en 2009, qui sont valables jusqu'en 2020, avec l'Ukraine, contrats pour lesquels Timoshenko avait été accusée d'avoir outrepassé ses fonctions et porté atteinte aux intérêts du pays, accusations qui viennent justement d'être levée par la jsutice ukrainienne car politiques - donc tout va bien- la Russie exerce donc une pression intolérable. Quand les Etats Unis envoient en voyage secret, sous un faux passeport, le directeur de la CIA à Kiev, que tout à coup Turchinov décide de faire la guerre à son propre peuple, ça se qualifie comment?
La crise en Ukraine prendra fin quand les politiques ukrainiens s'occuperont enfin des intérêts de leur pays, et le temps est compté avant que la population ne se lasse vraiment.
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