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mercredi 18 juin 2014

Le non-interventionnisme de V. Poutine commence à diviser les élites


La position de V. Poutine est stable et claire: la crise dans l'est de l'Ukraine est une affaire intérieure de l'Etat ukrainien, la Russie n'a pas à intervenir. Quand les populations civiles sont touchées au phosphore, la Russie demande une enquête. Quand les journalistes sont "arrêtés", elle négocie la libération. Quand ils sont tués, elle exprime son désagrément. 

Quand l'ambassade russe à Kiev est attaquée et que le ministre ukrainien des affaires étrangères par interim chante avec les provocateurs et insulte le Président russe, M. Lavrov en charge de la diplomatie russe, mais d'un tout autre calibre, estime qu'aucune discussion n'est plus possible avec les autorités ukrainiennes.



Quand les gens sont massacrés, ce que V. Poutine estimait encore comme sa "ligne rouge" il y a peu, le représentant russe auprès du Conseil de sécurité espère dans l'objectivité du rapport qui sera présenté. Il doit être le seul à encore espérer en l'objectivité d'une telle structure, qui a refusé d'analyser la question de l'attaque du bâtiment diplomatique russe par les ukrainiens, sans intervention des forces de l'ordre, sans mesures spéciales de protection du bâtiment après cela, comme il fut coutume pour les ambassades américaines suite à leurs attaques.

Et V. Poutine discute. Les négociations sur le gaz n'ont servis à rien, car les autorités ukrainiennes n'ont jamais voulus payer. Encore et toujours avec Poroshenko V. Poutine discute. Mais les élites commencent à s'interroger, car les discussions et la tempérance n'ont en rien finalement servis les intérêts russes. Evidemment, V. Surkov, toujours égal à lui-même, soutient les uns, provoque les autres, joue son jeu de contrôle de la situation se met en retrait pour agir. Si l'option d'une intervention militaire directe n'a pas (encore) pignon sur rue, une incompréhension commence à se diffuser quant à l'opiniâtreté de Poutine à discuter. Pour A. Tchaly, alors que les députés russes discutent de l'hypothèse de la fermeture de l'espace aérien au dessus de Lugansk et Donetsk pour protéger la population civile des bombardements ukrainiens, Poutine discute.

Il est évident que la Russie ne veut pas la guerre, ni chaude, ni froide. Pourtant, elle l'a déjà, la guerre a déjà été déclarée quand les Etats Unis ont compris que la Crimée était définitivement rentrée dans le giron familiale russe. Et ça, ça ne se pardonne pas. Il est naïf pour la Russie de penser que, avec le temps, en aidant discrètement les populations civiles et en restant tout gentil, la situation se calmera. Cela ne veut pas dire que l'introduction de tanks russes aidera à régler la situation. Loin de là. Mais la politique russe, le discours et la maîtrise médiatique doivent se durcir. Elle ne peut compter sur l'objectivité de l'Occident, ni des structures internationales. Celles-ci sont défaillantes, elles ne remplissent plus leur rôle, car elles ne permettent ni le dialogue ni la prévention, ni le règlement pacifique des conflits. La Russie doit accepter de regarder la vérité en face. 

Et beaucoup commencent à espèrer en l'existence "d'un plan" magique de V. Poutine. Ce qui, à mon sens, est mauvais signe. On peut espèrer dans un miracle, quand on n'a plus d'espoir. Le Président russe doit reprendre la main, sinon la situation ne se calmera pas.

3 commentaires:

  1. Comme me disait un haut grade hier en Novorossya, les yankees avancent lentement vers surement, leur but etant de faire entrer la Russie en guerre en Europe.

    Le debut, a Kiev pendant les Jeux de Sochi, n'etait qu'une mise en bouche: On pousse en avant des forces neo-nazies pour renverser un president pro-Russe, en sachant que la Russie ne reagira pas, JO oblige... Le but etait ici d'avancer ses pions VITE ET LOIN,pour qu'une fois les JO finis, la Russie se trouve devant le fait accompli. Les yankees avaient alors prevu que Vladimir Poutine enverrait ses chars en Ukraine, sous le pretexte de defenbdre les cotoyens Russes. Ils navaient pas prevu que bien plus finement, Poutine "accepterait" que la Crimee rejoigne la Federation de Russie. Et ceci sans un coup de feu!

    La suite https://www.facebook.com/jeanfouche.moscow/posts/661959970546905

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  2. La dernière interview de Luc MICHEL sur LA VOIX DE LA RUSSIE.
    Le géopoliticien Luс Michel, administrateur en chef de l’ONG “Observation eurasienne pour la democratie et les elections” /EODE, parle à Igor Yazon de sa vision de la situation en Ukraine, de ses raisons et de ses suites.

    Interview audio sur :
    http://french.ruvr.ru/radio_broadcast/5646129/273605541/

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