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mardi 29 septembre 2015

La nouvelle stratégie internationale russe révélée à l'ONU

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L'Assemblée générale de l'ONU n' a pas permis de grandes révélations. Les relations entre les Etats Unis et la Russie sont tendues, mais "ouvertes au dialogue". C'est connu. L'Ukraine fait la claque pour son maître et les pays européens suient le mouvement de leur clan, Hollande répétant que, en Syrie, Bachar Al-Assad étant un élément du problème ne peut faire partie de la solution. Rien ne change, mais les cartes sont plus claires. Notamment en ce qui concerne la stratégie internationale de la Russie, qui déconcerte ces derniers temps. Un pas en avant, deux pas en arrière. Pour le Donbass, l'Ukraine. Et c'est annoncé pour la Syrie. La Russie ne cherche pas à gagner le combat, elle empêche son adversaire de gagner. 


Pour mieux comprendre, voici les deux discours clés, ceux des présidents américain et russe.

Le discours d'Obama est un discours très "américain", américano centré, qui n'envisage pas d'alternative acceptable à "sa vérité du monde". Bref, la politique menée est justifiée, efficace, elle va continuer. Les sanctions, les bombardements, le soutien aux ONG. Car la démocratie américaine l'exige, donc les Etats Unis "et leurs alliés" vont continuer.


Et alors qu'il est convenu que les chefs d'état n'assistent pas dans la salle aux discours des autres présidents, pour ne pas s'abaisser et qui sait ce qu'il est souhaitable "de ne pas avoir entendu", le président Poroshenko, oubliant manifestement qu'il est président, président d'un pays formellement souverain, se place dans la salle et écoute béatement le discours du président américain. Et le bouquet à la fin du discours d'Obama: Poroshenko a forcé le cordon de sécurité pour serrer la main de son idole. Pitoyable.

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Par la suite, le discours de V. Poutine. La tonalité change, précise, simple et calme. Sans donner de leçons de démocratie mondiale. Au contraire, reviennent des concepts foulés aux pieds, ceux de souveraineté, d'état, de gouvernements légitimes. Rappelant que c'est en soutenant le combat des gouvernements légitimes contre le terrorisme que l'on empêche sa propagation. Que l'on aurait pu éviter la vague de migration vers l'Europe. Que les révolutions en couleurs, en Lybie ou en Ukraine sont manipulées. Et l'on sait par qui. Voici le discours:


Et l'on aurait envie de dire, allez encore quelques précisions. Mais non. La Russie appelle à une coalition légitime contre le terrorisme, fondée sur le droit international, intégrant les dirigeants légitimement élus des pays concernés. 

Bref, en Syrie, la Russie ne bombardera pas. Car elle ne bombarde pas les autres pays. Elle n'interviendra pas au sol non plus. Car elle soutient les gouvernements nationaux pour qu'ils gagnent "leur" guerre sur "leur" terriroire. Mais du coup, Assad ne pourra pas tomber. Le plan des Etats Unis a échoué. La Russie les a empêché de gagner, sans pour autant avoir, par ailleurs, clairement remporté la partie.

Pareil pour le Donbass. La Russie ne va pas - et n'a pas - envoyer ses troupes pour faire tomber le régime putschiste de Kiev. Mais elle ne permettra pas de "nettoyage ethnique" au Donbas. Elle empêche l'adversaire de gagner.

Ce qui est confirmé clairement dans les paroles du président russe lors de sa conférence de presse après sa rencontre avec le président Obama.

Et c'est peut être cela sa victoire. Ne pas prendre sur le dos la responsabilité de la moitié du Monde, comme avait tenté de le faire l'Union soviétique. Responsabilité trop lourde pour n'importe quel état. L'Union soviétique l'a payé de son existence. Les Etats Unis sont en train d'en forger le prix.

La Russie empêche l'adversaire de gagner, dans le sens beaucoup plus général qu'un combat direct avec les Etats Unis. Elle empêche la mondialisation de mettre fin à l'état nation, à l'état souverain, simplement à l'état. Elle se pose en dernier rempart contre cette vague destructrice. Et en bloquant les tentatives de mondialisation, que ce soi du terrorisme ou de la réponse qui en est attendue, en resituant le paradigme étatique, en posant l'état comme cadre d'action, la stratégie russe met son ennemi en échec. 



4 commentaires:

  1. Pas mal cette formule " La Russie empêche l'adversaire de gagner..." et tout ce que s'en suit. Bravo, Karine!

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  2. Vivement que la Russie en fasse de même avec la finance internationale.

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  3. il arrive que je suis tombe sur votre blog depuis moins d'une annee, et j'en ai appris des choses.je ne vous le cache pas.Excellent artice,sauf que contrairement a votre assertion, la Russie bombarde en Syrie.A croire les articles diffuses dans plusieurs journaux.Eclaires nous sur ce point s'il vous plait

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  4. Je découvre avec intérêt votre blog. Je suis de tout coeur avec vous. Je combats pour les mêmes principes. Je reproduis certains de vos articles sur mon blog http://numidia-liberum.blogspot.com.

    Nous soutenons V. Poutine sur Facebook : soutien au Président Vladimir Poutine.

    Bravo.

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