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vendredi 1 juin 2018

Le ministre des transports de Malaisie : la responsabilité de la Russie dans le crash du vol MH17 n'est pas fondée



Alors que l'OTAN, l'UE, les Pays-Bas et l'Australie font tout leur possible pour rendre la Russie responsable du crash tragique de l'avion malaisien au-dessus de la zone de conflit dans le Donbass, l'Ukraine n'ayant pas alors fermé l'espace aérien, la Russie rejette toute implication et la Malaisie elle-même ne trouve pas que le nouveau rapport intermédiaire de la commission d'enquête internationale, à laquelle la Russie ne participe pas, ait fourni des preuves convaincantes. Mais de cela, la presse française ne parle pas ... Donc voici.


Le crash du MH17 au-dessus du Donbass est intervenu à l'époque alors où l'armée ukrainienne reculait sans cesse et perdait les batailles les unes derrière les autres. Ce crash, si l'on peut dire, est tombé à pic, puisqu'il a permis de mettre en place les négociations pour les accords de Minsk, ce qui a permis pour l'Ukraine de geler le conflit et de ne pas perdre le combat.

Nous avons publié différents textes sur ce crash, voici notamment une première analyse ici, sur la tentative d'ouverture d'un tribunal international ici (idée qui revient à la mode) ou encore la présentation d'un rapport qui déjà  ne résolvait rien ici.

Bref, le premier rapport n'ayant pas réussi, malgré tous leurs efforts pour incriminer la Russie, à clairement démontrer qui est responsable, le combat continue. Et un nouveau rapport, à l'élaboration duquel la Russie ne participe toujours pas alors que l'Ukraine si, tente encore une fois de mettre en cause la Russie, reprenant les mêmes accusations sans plus de preuves qu'un document du SBU (l'ex-KGB ukrainien, celui qui a fait ressusciter le journaliste). 

Un peu léger, mais suffisant, en tout cas pour ceux qui le veulent. L'OTAN et l'UE le veulent à tout prix, c'est pour eux vital. Mais comme ils sont très pauvres en matière de preuve, la Russie doit elle-même reconnaître les faits (comme avec le rapport McLaren en matière de dopage ...):
Federica Mogherini, cheffe de la diplmatie européenne, a demandé à la Fédération russe de "reconnaître sa responsabilité et à coopérer pleinement avec tous les efforts visant à établir l'imputabilité" de la destruction de l'avion de la compagnie Malaysia Airlines. 
De son côté, le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, a demandé à ce que la Russe « accepte la responsabilité » de la catastrophe et « coopère pleinement à l'enquêt internationale ».
De leur côté, les Pays-Bas et l'Australie ont, eux, décidé que la Russie était coupable et qu'elle devait répondre de sa responsabilité et donc négocier le montant des dédommagements à payer. Question réglée, sinon elle passera en justice. Pourtant, comme le reconnaît la presse elle-même qui n'y voit rien à redire, le rapport est incapable de dire qui a tiré, toutefois :
Les enquêteurs « ont conclu que le Bouk-Telar (système de missiles anti-aérien de conception russe et soviétique) qui a abattu le MH17 provenait de la 53e brigade anti-aérienne basée à Koursk, en Russie »
Et pourquoi justement Koursk? A part l'affirmation que cette brigade possédait ce type d'armes, rien de spécial. Combien d'autres les possèdent aussi en Russie et ailleurs? Donc, des armes ayant été produites en Union soviétique, qui sont présentes dans l'espace post-soviétique dont l'Ukraine fait partie, auraient servi à descendre un avion. Soit ... Mais l'on ne sait pas qui les a utilisées ... Soit. C'est un peu comme dire qu'à chaque fois qu'une arme française ou américaine sera utilisée, la France ou les Etats-Unis seront responsables ... 

Dans ce vide de preuves, en effet, ils ont grandement besoin que la Russie reconnaisse d'elle-même les faits. L'ONU s'y met, et là aussi la Russie résiste. Voici ce que l'on peut lire sur leur site officiel, si ce n'est pas une atteinte à la présomption d'innocence - puisque l'enquête n'a encore rien prouvé - je n'y comprends plus rien:
Selon les informations rapportées par la presse, l'équipe d'enquête internationale dirigée par les Pays-Bas a annoncé que du personnel militaire russe avait déployé le missile sol-air Buk, qui a abattu l'avion de la Malaysia Airlines. La Russie a nié toute implication dans la destruction de l'avion.
Et dans ce concert bien rodé, une voix détonne, dérange, rompt l'harmonie. C'est celle du ministre malaisien des Transports qui déclare très officiellement que, pour sa part, il ne voit strictement aucun élément convaincant dans ce nouveau rapport intermédiaire prouvant la responsabilité de la Russie et qu'il est un peu léger de pointer du doigt ce pays en affirmant qu'elle est responsable
Mr Loke said: "There is no conclusive evidence to point at Russia under the JIT (Joint Investigative Team) evidence. (...) But who's responsible - you can't just pinpoint at Russia," "If there's any credible lead or evidence, of course I'll bring it back to the Cabinet to reopen the search but as of now, the team has briefed me that they've done everything possible,"
Etrangement, la presse française ne mentionne à aucun moment cette déclaration très importante, la Malaisie est quand même le pays victime du crash de son avion. Et elle ne voit aucun élément permettant de mettre en cause la responsabilité de la Russie.

L'on peut s'interroger du silence médiatique concernant un élément aussi important ... 


 

1 commentaire:

  1. Le ministère de l'intérieur ukrainien avait tout de suite accusé le lance-missile 312. Manque de chance pour eux, ce lanceur était non seulement hors service, mais en plus il avait été confisqué par Kiev. Alors Bellingcat, un agent britannique, est allé chercher un autre lanceur 312 stationné en Russie, et a fait des analyses bidons sur ses rayures pour faire croire qu'il s'agirait de ce lanceur buk. C'est triste que les occidentaux se soient laissé intoxiquer comme ça.

    En réalité, on ne sait pas du tout de quel camp est parti ce missile. On sait juste que personne n'a souhaité abattre un avion civil, et que cet avion n'aurait pas dû survoler une zone de guerre.

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