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vendredi 19 octobre 2018

Extrémisme: l'héroïne de Chargounov s'enfuit à Kiev ou les limites du "bobo-progressisme"



Il devient difficile de prendre ce monde au sérieux! Tout a commencé lors de la ligne directe avec le Président lorsque le député-écrivain-à la mode Chargounov a mis en scène son indignation, réduisant le problème à une parodie digérable par le plus grand nombre. Comment pour de simples clics dans les réseaux sociaux, certains se retrouvent sous le coup d'une condamnation pénale pour extrémisme, incitation à la haine sociale, etc? Bref, libéralisons, dérégulons, et tout rentrera dans l'ordre. Pour illustrer cela, une jeune étudiante qui risquait 5 ans de prison a été montrée sur les plateaux de TV. Elle est aujourd'hui à Kiev et remercie tout le monde pour ce soutien.

Il serait peut-être temps de se réveiller: le monde merveilleux des bobos-progressistes est possible dans les pays qui n'ont pas à se gouverner, pour les autres, comme la Russie, cela devient plus dangereux.


Deux règles de base conditionnent notre monde merveilleux: 1) Rien n'est grave (sauf ce qui touche aux dogmes postmodernes); 2) le temps de la justice doit être réduit à celui des médias et peu importe les effets sur la qualité de la justice.

C'est ainsi que le député bobo-progressiste Chargounov a demandé avec verve et lyrisme au Président de mettre un terme aux affaires pour extrémisme ou incitation à la haine suite à "de simples likes" ou post dans les réseaux sociaux. Car nous vivons dans une société non pas libre (ce qui supposerait la responsabilité qui va avec la liberté), mais qui impose la négation de la responsabilité. Sauf lorsque vous touchez aux dogmes mêmes de cette société. Or, dénigrer la religion, relativiser le néonazisme,  ce n'est pas grave, ce ne sont que des enfants. Ce n'est que sur le net - c'est virtuel. Donc ce n'est pas grave. Comme le virtuel était découplé du réel, comme s'il n'avait aucune incidence sur le réel. L'inverse a été démontré lors de l'organisation de tous les grands mouvements de masse dans l'espace post-soviétique.

Après toute la vague médiatique autour de "ces pauvres victimes de la liberté d'expression", la Cour suprême russe a adopté un texte visant à orienter vers une plus grande individualisation la pratique judiciaire. Pourtant, dans les médias, il a été difficile de montrer quelqu'un en prison pour un like. Il y a eu des amendes (mais pas pénales), il y a des affaires en cours, mais pas de décision de justice définitive à citer. Il y en a peut-être, mais manifestement ce n'est pas si courant que cela.

Pourquoi la Cour suprême a-t-elle dû prendre ce texte au lieu d'attendre qu'une affaire arrive devant elle et la casser, ce qui aurait été un geste beaucoup plus fort? Parce que cela demanderait des années - et qu'il n'y en a pas tant que cela. Mais les progressistes bobo ont demandé au Président d'intervenir maintenant. Peu importe l'indépendance de la justice pour eux. Heureusement, il s'est contenté d'une déclaration générale. Mais du coup, la Cour suprême a tenté de réagir en douceur. En attendant une affaire.

Ce n'était pas suffisant, la "société civile" progressiste a demandé plus. Le Président a introduit un projet de loi visant à décriminaliser les likes, la première fois lorsqu'il n'y a pas d'intention. Comme si le juge ne pouvait pas lui-même vérifier l'existence de l'intention. Qu'il fallait lui rappeler.

En soi, toute cette démarche des ces "bobos progressistes" est extrêmement destructrice pour le système judiciaire, donne l'image d'un dysfonctionnement majeur, alors qu'ils ont du mal à trouver des affaires jugées définitives. Il peut y avoir des erreurs judiciaires, mais nous sommes au niveau de l'erreur judiciaire, pas du dysfonctionnement systématique que sousentend tout ce bruit.

Et pour illustrer tout cela, une étudiante de Barnaoul, dont l'affaire est examinée en ce moment par la justice pour extrémisme et qui est assignée à domicile le temps que l'affaire soit jugée, a bénéficié d'une autorisation de quitter son domicile pour faire la tournée des plateaux de TV en faveur d'une décriminalisation. Nous passerons sur les pressions sur la justice, les atteintes à son indépendance et à sa sérénité, qui sont des principes fondamentaux.

Et cette jeune femme est venue sur les chaînes fédérales russes expliquer à quel point c'est une victime du système. Après ce moment de gloire, elle devait rentrer à Barnaoul. Au lieu de cela, on la retrouve à Kiev, avec un tweet: "Merci à tous, salut la Russie!".

A Kiev. En Ukraine. Elle a donc utilisé les autorisations spéciales données en raison de l'intérêt supérieur de la comm pour violer les mesures légales de contraintes de résidence. La politique politicienne contre le droit. Si jamais elle rentre en Russie, elle sera alors incarcérée. Et pourra devenir une "victime du régime".

Bref cela montre bien 1) que tous ces mouvements pseudo-spontanés d'engouement médiatique n'ont rien de naturel; 2)  que ces élites "bobo-progressites" recommencent le même jeu destructeur qu'elles ont joué dans les années 80.

2 commentaires:

  1. Que devient Nadia Savtchenko? Dans les prisons russes elle est devenue une héroïne, dans les geôles ukrainiennes tout le monde l'a oublié. Quant à la petite idiote qui est partie se réfugier à Kiev, il faudrait lui interdire de revenir en Russie puisque, d'après ses dires, elle y est si malheureuse. Pour ce qui est du traitement de la justice et de la police, nous aussi en France, grâce à Mélenchon, nous avons fait très fort ce weekend.

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    1. Nadia Savtchenko n'intéresse nos médias que si elle nuit à la Russie, si elle s'attaque à l'Ukraine, alors là, il peut bien lui arriver n'importe quoi, les larmes de crocodile sont taries!

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