Le Venezuela est la cible d'une cybetattaque sans précédent, qui semble dessiner les traits d'une nouvelle forme de guerre : après avoir lancé le mouvement du tout-numérique sur la vague "progrès par la globalisation" et de l'importance "de ne pas être en retard", les moyens d'une intervention à distance ont été donnés, sans chars, tanks, avions, permettant de déstabiliser le pays en pianotant sur un clavier. Comme nous l'avons souvent répété, de la virtualisation de l'Etat à sa disparition, il n'y a qu'un pas. Le Venezuela est un exemple à réfléchir.
Pourquoi bombarder une centrale électrique, une tour de diffusion pour semer le chaos, lorsqu'il suffit d'intervenir à distance ? Plus besoin, comme en Yougoslavie d'envoyer des bombardiers de l'OTAN, des militaires assis devant leurs écrans à Houston et Chicago peuvent très bien s'en charger. A moindres frais et de manière tout aussi efficace :
Comme l'a déclaré le président Maduro :
Lors d'une prise de parole retransmise en direct via Periscope, Nicolas Maduro a affirmé que la récente attaque ayant pour objectif de perturber le réseau d'alimentation électrique du Venezuela avait été dirigée depuis deux villes américaines, à savoir de Houston (Texas) et de Chicago (Illinois). (...) D'après le Président vénézuélien, c'est le conseiller du Président américain sur la sécurité nationale John Bolton en personne qui est derrière l'attaque. «C'était la plus grande cyberattaque jamais survenue sur la planète Terre», a-t-il tenu à souligner.
Et cela permet de désorganiser le pays, ouvrant la voie aux accusations contre le pouvoir qui n'arriverait pas à gérer le pays, ce que les politiques américains et les médias sous contrôle diffusent à loisir.
Après le blocage des avoirs à l'étranger, les sanctions économiques et politiques, Maduro tient toujours. La pression s'intensifie de plus en plus et le pays n'en est pas à son premier blackout. Moscou a alors réactivé son accord de coopération militaire avec le Venezuela et a envoyé deux avions militaires, avec une centaine d'hommes à bord et un chargement de 35 tonnes de matériel. Pour éviter les dérives, Maduro a déclaré que l'armée serait déployée le temps que l'électricité soit rétablie. Par ailleurs, une enquête pénale est ouverte dans le pays.
Nous sommes confrontés à deux visions différentes des conflits : d'une part, la guerre numérique, qui vu les résultats, arrive à produire des effets importants dans le réel, mais n'est pas suffisante pour renverser la situation; d'autre part, l'emprise dans le réel, qui limite les effets des attaques numériques.
Toujours est-il qu'avec le tout-numérique qui accompagne la globalisation, les Etats ont créé eux-mêmes, et continuent à créer, les instruments de leur faiblesse.
Faire des menaces à tout va et mener des attaques sans jamais assumer ses actions est un signe de lâcheté qui révèle un état d'esprit fanatique ignorant les limites.
RépondreSupprimerLa psychologie décrit le psychopathe en précisant qu'il agit de manière très impulsive, dans le but de « détruire » psychologiquement et/ou physiquement l’individu. Ce comportement destructeur n’entraînant chez le psychopathe aucun sentiment de culpabilité.
Il serait très intéressant de soumettre messieurs Bolton, Rubio et Abrams à un examen psychiatrique approfondi.
Quelle chance pour la Russie et pour tous les autres pays de la planète de pouvoir observer ce cas d'école!
RépondreSupprimerVoilà qui va permettre de prendre les mesures nécessaires pour éviter un cas similaire sur son propre sol!
La numérisation , oui ... mais déconnectée de l'international ,du moins pour tout ce qui est stratégique (ex.: la production d'électricité) . En attendant , j'espère qu'on va réussir à leur rendre la monnaie de leur pièce , à ces salopards d'étasuniens ! S'il y a des câbles transocéaniques à couper , ou des satellites à allumer , il faudra le faire !
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