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vendredi 24 décembre 2021

A la Noël, l'Homme doit renaître


Noël est une fête d'espoir. Je forme aujourd'hui le voeux de voir renaître l'Homme, de le voir se lever, briser le mirage de ses chaînes, lever la tête et poser calmement son regard sur les débris du monde qui nous entoure.

Aujourd'hui, ceux qui dorment doivent se réveiller.

Aujourd'hui, il faut reprendre son bâton de pélerin et sortir sur le chemin. 

Aujourd'hui, il faut redevenir des Hommes.


Mais Victor Hugo le dit tellement mieux que moi, Poême à ceux qui dorment. Je voulais vous l'offrir pour Noël. Réveillez-vous, assez de honte !

            Réveillez-vous, assez de honte !
Bravez boulets et biscayens.
Il est temps qu'enfin le flot monte.
Assez de honte, citoyens !
Troussez les manches de la blouse.
Les hommes de quatre-vingt-douze
Affrontaient vingt rois combattants.
Brisez vos fers, forcez vos geôles !
Quoi ! vous avez peur de ces drôles !
Vos pères bravaient les titans !

Levez-vous ! foudroyez et la horde et le maître !
Vous avez Dieu pour vous et contre vous le prêtre
Dieu seul est souverain.
Devant lui nul n'est fort et tous sont périssables.
Il chasse comme un chien le grand tigre des sables
Et le dragon marin ;
Rien qu'en soufflant dessus, comme un oiseau d'un arbre,
Il peut faire envoler de leur temple de marbre
Les idoles d'airain.

            Vous n'êtes pas armés ? qu'importe !
Prends ta fourche, prends ton marteau !
Arrache le gond de ta porte,
Emplis de pierres ton manteau !
Et poussez le cri d'espérance !
Redevenez la grande France !
Redevenez le grand Paris !
Délivrez, frémissants de rage,
Votre pays de l'esclavage,
Votre mémoire du mépris !

Quoi ! faut-il vous citer les royalistes même ?
On était grand aux jours de la lutte suprême.
Alors, que voyait-on ?
La bravoure, ajoutant à l'homme une coudée,
Etait dans les deux camps. N'est-il pas vrai, Vendée,
Ô dur pays breton ?
Pour vaincre un bastion, pour rompre une muraille,
Pour prendre cent canons vomissant la mitraille.
Il suffit d'un bâton !

            Si dans ce cloaque ou demeure,
Si cela dure encore un jour,
Si cela dure encore une heure,
Je brise clairon et tambour,
Je flétris ces pusillanimes,
Ô vieux peuple des jours sublimes,
Géants à qui nous les mêlions,
Je les laisse trembler leurs fièvres,
Et je déclare que ces lièvres
Ne sont pas vos fils, ô lions !

 

6 commentaires:

  1. Magnifique!!! Merci et Joyeux Noel envers et contre tout!

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  2. Merci pour ce chant de Noël spartiate LOL !
    Nous avons en France la meilleure des devises : Liberté, Egalité et Fraternité. Suffit juste de la comprendre et de l'appliquer dans sa vie de tous les jours pour se dresser naturellement contre les bouffeurs de libertés.
    Merci pour vos billets qui illuminent d'une lumière douce la noirceur de la désinformation ambiante Mme Béchet-Golovko :)
    С Рождеством

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  3. Merci Madame. Je vous souhaite d'heureuses fêtes de Noël et, à mon tour, je vous offre ces deux méditations du Père Maurice Zundel :

    "La spiritualité se définit, se constate, s'expérimente à partir du point où nous découvrons que nous ne pouvons pas en rester à l'état que nous tenons de notre naissance, mais que nous avons à passer par la nouvelle naissance dont parlait Jésus à Nicodème."

    "C'est aujourd'hui que la vie doit s'éterniser, c'est aujourd'hui que nous sommes appelés à vaincre la mort, à devenir source et origine, à recueillir l'histoire pour qu'elle fasse à travers nous un nouveau départ. Aujourd'hui, nous avons à donner à toute réalité une dimension humaine pour que le monde soit habitable, digne de nous et digne de Dieu".

    Merci pour vos billets et votre blog dont je ne manque jamais le rendez-vous quotidien.

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  4. Merci de nous rappeler Victor Hugo. Surtout que nous avons bien besoin, dans ces temps d'errance et de noirceur, de retrouver un peu du sens de la raison et de lumière pour que nous cessions de tourner en rond alors que personne ne semble savoir où mène le chemin dans lequel on nous a engagé.

    « Délivrez, frémissants de rage,
    Votre pays de l'esclavage,
    Votre mémoire du mépris ! »

    Merci pour cette attention Madame Bechet-Golovko. Mes meilleurs vœux vous accompagnent.

    _______________
    Bellefontaine

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