«Голос» на улицу
Правозащитную ассоциацию пытаются выселить из офиса http://www.gazeta.ru/politics/2012/01/24_a_3973509.shtml
Правозащитную ассоциацию пытаются выселить из офиса http://www.gazeta.ru/politics/2012/01/24_a_3973509.shtml
L'association de surveillance des élections, Golos, veut remettre en place une carte en temps réel des violations à la législation électorale pour les élections présidentielles, comme elle l'avait fait pour les législatives, ce qui avait provoqué de vives réactions, plus l'échéance approchait.
On rappellera que l'association avait fait l'objet d'une campagne de désinformation la présentant comme un suppo des Etats Unis dans la lutte contre la l'Etat russe, comme un groupe de dangereux incompétants qui ne sont là que pour défendre l'opposition, etc. (voir notre article ici). Sa directrice avait même été arrêtées quelques heures par les douaniers en revenant à Moscou la veille des élections, au motif que son ordinateur portable comportait des programmes dangereux pour la sécurité nationale ...
Ne s'arrêtant pas à cela, la Procurature avait été saisie et la justice a condamné l'association à verser une amende de 30 000 roubles pour avoir diffuser des informations qui n'étaient pas autorisées à ce moment de la procédure électorale.
Aujourd'hui, le combat reprend. Le bailleur des locaux moscovites de l'association Golos les a enjoint à quitter leur bureau dans le quartier Kitaï gorod du centre ville de Moscou avant le 1er février, ce qui contrevient au contrat de bail signé et valable jusqu'au 1er août. Ensuite, ils ont été prévenu que suite à des travaux, il y aurait de sérieux problèmes d'alimentation en électricité pour la période allant du 25 janvier au 6 mars, c'est-à-dire précisément pour la période des élections présidentielles. Certaines régions prévoient de ne pas les laisser mener une surveillance.
Si l'on met en parallèle ces faits avec les déclarations de V. Poutine selon lesquelles il aurait lui-aussi besoin que ces élections soient propres et transparentes, et n'a donc aucun intérêt dans les falsifications, l'équation est étrange. Soit le candidat/Premier ministre ne maîtrise pas le processus mis en oeuvre par ses subordonnés, soit il n'a pas consience de la précarité de sa position ... et donc du danger que comporte une telle posture pour l'avenir de l'Etat russe. Plus simplement, cela signifie que rien n'a changé. Que le pouvoir n'a pas compris ou n'a pas voulu comprendre le message qui lui a été envoyé dans le calme par les manifestants. Le calme n'est pas signe de faiblesse, mais d'une froide détermination. Et il est dangereux d'espérer que tout se passera bien au lendemain des présidentielles, juste quelques manifestations à supporter et la vie reprendra comme avant. Le pari est risqué.
L'autre question qui se pose est de savoir si en fait le pouvoir en place a le choix ? Le système politico-juridique actuel est -il en mesure de supporter une réelle réforme sans s'effondrer?
Il est encore trop tôt pour pouvoir y apporter une réponse.
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