Voir: http://vz.ru/politics/2013/6/13/636992.html
Après ses nombreuses déclarations, selon lesquelles il sera candidat aux élections de Moscou, Prokhorov s'est désisté hier soir, lors d'une conférence de presse.
Le ton de l'ex-candidat potentiel était passablement aigri. Il a déclaré, en substance, ne pas vouloir participer à la procédure de prolongation du mandat du fonctionnaire actuellement en charge de Moscou. Il n'a évidemment pas voulu employer le terme d'élections, afin de déligitimer la procédure, qui le donnait perdant dans tous les cas de figure. La logique est simple: comme il ne peut pas gagner, il ne s'agit pas de véritables élections, mais d'une farce servant à légitimer S. Sobianine.
En effet, S. Sobianine est donné gagnant, peut être même au premier tour. Mais pas en raison de trucages, simplement car, dans l'ensemble, la population soutient sa politique. Par ailleurs, des candidats sérieux se présentent, notamment au nom du Parti communiste, ce qui ne laissait aucune chance à Prokhorov.
Un autre élément est à prendre en compte, l'interdiction pour les candidats d'avoir des comptes ouverts et des actifs à l'étranger, ce qui constitue l'essentiel de la fortune de M. Prokhorov. C'est pourquoi certains journaux ont pu titrer: Prokhorov choisit son bisness.
L'un dans l'autre, les avis sont partagés. Pour les représentants des partis parlementaires, Pokhorov s'est décrédibilisé comme politicien. Soit sa méconnaissance de la réalité politique l'a fait reculer face à la procédure contraignate du filtre local, des signatures, des actifs, etc. Soit toute cette opération n'est qu'une opération de communication et son parti n'est qu'une coquille vide.
Pour d'autres analystes, il a suivi les conseils des bureaux de technologie politique, qui ont pu lui recommander de ne pas participer aux élections de Moscou, puisqu'il ne pourrait que baisser les résultats qu'il y avait fait lors des présidentielles et laisserait derrière lui une forte impression d'échec qui lui porterait préjudice lors des parlementaires. Mais à quoi servent ces résultats obtenus lors des présidentielles, que représentent-ils? En fait, rien. Ils ne peuvent être capitalisés. D'autant plus que la logique d'une élection présidentielle est totalement différente de celle de l'élection d'un maire, même de celui de la capitale. Il semblerait que Prokhorov ait simplement peur de perdre. Symboliquement il a cette image du bisnesman accompli, de celui qui réussit. L'image pourrait être touchée. Financièrement, pour participer aux élections à la Douma, il devra de toute manière rapatrier ses capitaux en Russie, le fera-t-il vraiment? Sans aucun doutes si la victoire lui est garantie. Mais comment une victoire peut-elle être garantie en politique? M. Prokhorov devrait apprendre les règles du jeu politique.
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