Le 5 septembre, l'armée régulière syrienne, aidée par l'armée russe, libère la ville stratégique de Deir Ezzor d'une occupation par l'Etat islamique depuis 2014. Pourtant, les réactions dans la presse françaises sont mitigées. Et pour cause, la victoire de Bashar el-Assad s'approche. En la matière, la palme du déshonneur journalistique revient à Libération qui nous gratifie d'un article de propagande de toute beauté. Voyons cela en détail.
Voici déjà le titre:
Non, vraiment, quelle honte. Le "régime", autrement dit l'armée régulière nationale syrienne, pas les groupuscules "d'opposition", ni la coalition américaine baptisée internationale pour les besoins de la cause, n'ont "tiré" les premiers, non, ce fichu "Régime" l'a fait et a gagné. Depuis quand une armée régulière a-t-elle le droit, sans l'accord de la coalition américaine, de défendre son territoire? Mais où cela existe-t-il encore? C'est un archaïsme des plus déplacé.
Que finalement l'état islamique ait été battu, est manifestement secondaire. Car, on vous le dit, la population n'en peut plus des bombardements russes (à Rakka, les bombes démocratiques de la coalition ne tuent que les extrémistes et les victimes collatérales - ou plutôt les victimes collatérales et parfois aussi des extrémistes - sachant que les victimes collatérales sont êtres abstraits, pas vraiment des êtres d'ailleurs). Un beau témoignage recueilli par Libération:
On a survécu à l’oppression des jihadistes, puis aux bombardements russes et du régime. C’était devenu l’enfer là-bas. Il pleut des obus, jour et nuit. On ne sait jamais quelle sera la prochaine cible.
Il faut que vous compreniez correctement: les jihadistes, les russes et le régime, représentent la même chose: le mal qui oppresse la population et l'empêchent d'arriver au bonheur démocratique apporté par la coalition américaine.
Maintenant que vous avez bien compris cela, vous saisirez ce qui suit. Les Etats Unis avaient tracé une ligne, qui était censée bloquer l'avancée des forces régulières et favoriser les groupes dits d'opposition, financés, armés et tenus par l'Occident. On rappellera juste que la Syrie ne fait pas partie des Etats Unis, au cas où quelqu'un aurait un doute, et que la Syrie n'a jamais demandé aux Etats Unis d'intervenir, que l'ONU ne leur a pas non plus donné mandat. Juste un rappel. C'est justement au nom de cette fameuse ligne que les Etats Unis ont déjà frontalement attaqué l'armée syrienne et tué plusieurs centaines de ses soldats, sur le territoire de la Syrie, dans le respect le plus complet de la souveraineté du pays ... Passons. Et bizarrement, les Etats Unis, qui tenaient cette ligne, ne donnaient pas les moyens à leurs pions d'aller attaquer l'état islamique:
Pourquoi? Soyons certains que nos chers journalistes, certainement même de Libération, nous éclairerons très rapidement sur ce point.
Au lieu d'une population désespérée, comme le laisse entendre la presse française, une population qui en veut au "Régime" et attendait la venue des Etats Unis, c'est une foule en liesse qui accueille les libérateurs et ne veut qu'une chose, vivre comme avant. Finalement, la population ne semble pas si opposée à Assad ...
La fin de l'état islamique n'implique pas la fin du conflit en Syrie, mais son changement de forme, avec les risques d'une guerre des partisans, qui semble se préparer dans l'ouest du pays avec la recomposition de groupes terroristes à partir de l'opposition dite modérée (voir notre article ici). Ce conflit va aussi se transformer sur le plan politique, et c'est ce qui chagrine nos bienpensants. Car Assad sort renforcé politiquement de ses victoires militaires sur le terrain et moralement de sa victoire contre l'état islamique. Il serait toutefois surprenant que nos dirigeants si bien intentionnés baissent si facilement les bras. Nous attendons donc de nouveaux articles de leurs ouvriers de la presse, sur le thème du "tyran Assad" et de son "régime".
Heureusement l'ONU à sorti fort OPPORTUNÉMENT un énième rapport accusateur du gouvernement syrien à propos de l'attaque chimique (bidon) sur Qant Cheikoun en avril
RépondreSupprimerChère Karine, exactement sur la même ligne que vous, sur un autre ton voici mon petit texte:
RépondreSupprimerOuais !!! j’ai (presque) gagné mon pari !!! Car je m’exerce au langage mainstream afin de pouvoir communiquer, ça me donne : L’armée de Bachar a envahi la ville de Deir Ezzor qui était protégée par les gentils gars de l’EI sponsorisés par les grandes démocraties occidentales, mais les habitants ont acclamé les soldats bourreaux. Ah non c’est vrai : EI ce sont les méchants, mais on détourne le regard lorsque leurs commandants sont exfiltrés par les amerloques, … Bon, on recommence : les soldats d’Assad couverts par leurs amis russes (qui menacent les frontières de l’Europe) ont volé la gloire aux gentils rebelles tout modérés, et les habitants frappés sans doute du syndrome de Stockholm, ont accueilli bras ouverts leurs persécuteurs.
Y a comme un truc qui cloche ?
Trêve de baliverne. Du fond du trou, du bout du monde, loin de tout, loin de l’épicentre du séisme, loin de l’axe de rotation de la terre, qui est Deir Ezzor en ce moment précis, dans un coin arriéré du tiers-monde , seule et ignorée de tous , dans l’indifférence générale je célèbre la victoire, le siège de trois ans est enfin brisé ! Que vaut l’allégresse si elle n’est partagée !!
La joie est immense, en cette belle nuit de pleine lune, je danse pieds nus, au son des musiques de Jean Philippe Rameau et de Haendel, je m’organise un concert, un hommage aux valeureux lions et tigres, à l’âme des immortels sacrifiés, un hommage aux alliés indéfectibles sans lesquels cette libération n’aurait pas été possible, une victoire de la Syrie retrouvée.
Entretemps, l’éléctricité revient à Alep, l’eau revient à Damas, les travaux de réfection ne s’arrêtent pas, les bassins romains de rétention d’eau de Fijeh, endommagés par une dizaine d’attaques des terroristes sont toujours en cours d’entretien. Plus de 30% des champs pétroliers et gaziers de la Syrie sont situés dans la région de Deir Ezzor, sans parler de l’agriculture…
Le tournant est décidément irréversible. Ils ont beau creuser des tunnels, on en voit le bout.
Adalia.Bipunctata
Jean Philippe Rameau , rondeau des Indes galantes https://www.youtube.com/watch?v=RKvd4tMkFHc
haendel , sarabande pour clavecin
https://www.youtube.com/watch?v=klPZIGQcrHA
"Libération" est un outil servile de propagande sans vergogne!Mais, avouons le, ce journal est remarquable par sa manière de lècher les bottes de ses financiers! La guerre sur la Syrie a fait tomber les masques de cette soi disante liberté de presse en Occident: On a pu voir et comprendre ce que veut dire vraiment l'esclavagisme; le suivisme, la malhonneteté,l'absence totale de la moralité et de la conscience! On est témoin de l'éclypse inévitable de cette hégémonie des pays voyous impérialistes!L'empire sans éthique va certainement s'écrouler!Libération est le signe de cet éclypse totale imminente!
RépondreSupprimer""Libération" est un outil servile de propagande sans vergogne!"
SupprimerCe qu'il a toujours été : quand on naît dans le culte maoïste pendant la révolution culturelle, que peut-on devenir d'autre?
Libération se rajoute à presque toute la presse et médias du monde et des intellectuels déclarations d’intellectuels de renom, contre le monde arabe par le biais de l’islam qui fait l’objet de violentes critiques gavées d’amalgames où les attentats suicides donnent un regain de vigueur à la thèse du choc des civilisations colportée par plusieurs depuis que celle ci fut initiée par Samuel Huntington. À cela se greffe le mépris chrétien de l’Islam, la xénophobie des extrêmes droites et la haine arabo-musulman des juifs radicaux, tous aveuglés par les clichés et les passions qui s’amplifient et se succèdent au gré des conjonctures. On devine la suite. Le propos de Libération est malcommode, moche et con. Il s’adresse à un public dépourvu de sens critique et donc de culture générale, ne lisant rien d’autre que ce type de contenu qui efface tout sentiment d’humanité. Il cultive et pérennise la haine et l’abrutissement de ceux qui en sont les victimes.
RépondreSupprimerVive la Syrie!
Que ce soit nos dirigeants politiques ou les journalistes, c'est à qui a été le plus lamentable sur la guerre en Syrie. Il y a 3 jours, Le Drian recommençait à proférer les mêmes âneries sur Al Assad alors qu'on croyait avoir tourné une page. C'est idiot, mais j'ai honte pour eux.
RépondreSupprimerJe lisais avec plaisir Libération lorsque j'étais étudiant mais ce journal est devenu un véritable torche-c.. !
RépondreSupprimerMerci pour ce témoignage precieux Adalia, qui nous donnerait envie de danser avec vous.
RépondreSupprimerPhilippe
VOUS AVEZ RAISON MR BACHAR EST LE MEILLEUR POUR LA SYRIE ET IL L A PROUVÉ AVEC MR POUTINE QUI LUI A FAIT CONFIANCE
SupprimerLa majorité de l'opinion publique en Europe et dans le monde est du coté de la cause juste de cette Syrie qui lutte contre la propagande des impérialistes , des sionistes et des sales pétrodollars.. la passion de la Libye le prouve bien
RépondreSupprimerQuelques semaines après on ne peut que constater que toutes les annonces du gouvernement russe étaient une propagande stupide. Deir el-Zoir. Il n'y a pas eu du vrai déblocage de la ville. Le groupe débloquant russo-irano-syrien a subi des pertes très importantes et est encerclé, au moins temporairement. Le Daech contre attaque, les combats sont de nouveau en cours autour de Palmyre, T-4, Al-Karatien, donc, tous les avancements des derniers mois sont perdus. Cela a été évident dès le début. Les média occidentaux mentent? Certainement, oui, mais les média russes à ce moment, c'est un flux continu des inepties.
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