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lundi 5 septembre 2011

Droit d'amendement par internet en Russie ou la démocratie virtuelle

К каждому законопроекту можно будет оставить свой комментарий на сайте Госдумы
Комментирует Александр Михайлов,кандидат политических наук, специалист в области политического PR


Le membre du comité de la Douma pour la politique d'information, Robert Shleguel, a déclaré que, à partir du mois de décembre de cette année, toute personne pourra déposer un commentaire à tout projet de loi sur le site officiel de la Douma.

Cette idée semble à première vue intéressante. Ouvrir le débat, renforcer la transparence, permettre à chaque membre de la société d'exprimer son point de vue, etc.

Pourtant survient déjà un problème technique. La Douma n'est pratiquement pas équipée pour l'accès internet, mais fonctionne sur l'intranet. Seuls quelques députés sur leurs propres ordinateurs pourront donc y avoir accès. L'intérêt est déjà très réduit.

Il semble toutefois que cette initiative, en dehors de son aspect populiste évident, soit largement inspiré par la résonnance sociale qu'ont eu les projets de loi sur la police et sur l'enseignement. Les résultats de ces "consultations populaires" sont eux plus discutables.

Selon Alexandre Mikhailov, politologue, cette démarche initiée par Edinaya Rossiya n'est qu'une opération de communication en période électorale, sans qu'il n'y ait de résultats concrets à en attendre. Pas plus que le Parti n'écoute la position de ses collègues d'opposition, pas plus il ne va écouter "la voix du peuple". Il ne fait pas non plus de doutes que le site sera bien contrôlé pour ne pas laisser passer de propositions qui puissent être en contradiction frontale avec la ligne du Parti. Il faut se souvenir que lors de la discussion autour de la réforme du système de santé, bien que les critiques contre le ministre en charge du dossier, formulées par L. Rochal, personnalité reconnue dans les milieux médicaux, aient porvoqués une vague de réactions dans la société, dans le même temps le site de discussion créé pour en débattre ne permettait que la publication de messages soutenant le ministre. Une démarche analogue est à attendre ici.

On ne peut, pour notre part, que souligner le populisme de cette mesure. Elle fait partie de la liste, déjà longue, des "réformes démocratiques" qui n'engagent à rien et permettent de faire bonne figure.

Les députés sont là pour débattre des lois. S'ils ne peuvent défendre les intérêts de leurs électeurs, leur place est ailleurs.

S'il est nécessaire de renforcer la discussion à la Douma - ce qui est une évidence - il faut alors permettre non seulement l'enregistrement des partis d'opposition, mais encore l'organisation d'élections libres et propres. Ceci permettra de réellement exercer un droit d'amendement constructif et efficace.

Mais qui le veut?

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