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jeudi 13 mars 2014

Le Conseil de l'Europe ne peut pas vouloir savoir ce qui s'est passé à Kiev

Voir: http://izvestia.ru/news/567359
http://www.vesti.ru/doc.html?id=1368925



Le temps passe très vite et la mémoire est courte. En tout cas, beaucoup l'espèrent, car leur légitimité en dépend. Et l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe ne veut pas mettre en place une commission d'enquête pour savoir ce qui s'est passé à Kiev, lors de la prise de pouvoir.
A quoi bon en effet. Dans les couloirs, la situation est plus ou moins claire, mais mettre en place une commission obligerait à rendre public les exactions des opposants, du Secteur droit et de toute cette frange fascisante. Or, ils sont maintenant au pouvoir, ils doivent être financés pour le développement démocratique de l'Ukraine, qui va de paire avec quelques crédos biens connus: table rase de la justice, coupe sèche dans les subventions sociales et les retraites, coupe sèche dans les dépenses de l'Etat (ce qui permet de l'affaiblir), réforme de l'éducation (qui l'a demandée sur Maïdan?), etc.
Il faut réécrire les évènements et non les analyser. Peu importe les demandes sociales et politiques des premiers jours, de ces jours où des gens, dont ce n'était pas le métier, étaient dans les rues. Il faut mettre en place le schéma FMI/UE de la démocratie, des organisations qui elles n'ont pas à le respecter. Des organisations qui ont déjà affaiblis des Etats plus forts que l'Ukraine. Des organisations qui elles ne sont pas suicidèrent.
Donc l'on veut oublier de savoir qui a tiré sur qui, qui a financé ceux qui ont tirés. On met les uns à genoux, les autres sont érigés en héros, mais l'on ne veut surtout pas vouloir savoir. Il faudrait alors dire. Ce qui est dangereux. Le rapport sur l'utilisation des armes chimiques en Syrie l'a déjà largement montré. Parfois, les commissions se mettent vraiment à enquêter.
Il vaut mieux réécrire l'histoire présente, pour l'avenir. Parler d'une annexion par la Russie, d'une occupation du territoire par les forces militaires de Moscou. Reprendre la réthorique de la guerre froide et faire fi des faits qui dérangent. Réécrire, toujours réécrire, il en restera bien quelque chose. Le temps que le doute s'installe suffisamment pour faire oublier.
Faire oublier que l'annexion suppose une occupation par la force d'un territoire étranger pour ensuite, toujours par la force, le faire entrer dans son propre territoire. Ce qui ne cadre pas très bien avec l'allègresse qui accompagne ce référendum. Décision prise par les autorités de Crimée, sur demande de la population de Crimée. En Crimée, selon les accords conclus avec l'Ukraine après la chute de l'URSS, la Russie a le droit d'avoir des militaires pour protéger sa base navale. Et elle paie assez cher le budget ukrainien pour cela. Il n'y a donc pas d'occupation, à moins de considérer que l'existence de bases militaires étrangères dans un pays est en soi un signe d'occupation. Les Etats Unis occupent donc la plupart des pays dans le monde. Quant à la violence, elle a eu lieu à Kiev, pour la prise de pouvoir, pas en Crimée et pas par l'armée. Il n'y a donc pas d'annexion. En absence de structures étatiques globalement effectives, l'Etat est considéré comme défaillant. Une population a toujours le droit à l'autodétermination. La Crimée a déclaré son indépendance. Ensuite elle est libre d'en faire ce qu'elle veut.
Ce n'est pas la Russie qui a agressé l'Ukraine. Mais l'on peut se demander quel rôle a été dévoué à l'UE dans cette crise et il serait certainement intéressant d'enquêter sur la question. Pourquoi les leaders de l'opposition, au pouvoir aujourd'hui, bénéficient d'une telle impunité? Pourquoi les voit-on partout courir de l'ambassade américaine aux instances européennes? Ils n'ont pas un pays à mettre sur pied? Alors pourquoi ne pas enquêter? Pourquoi ne pas vouloir savoir qui l'on soutient?
Parce qu'on le sait déjà. 
Et l'ancien responsable des services secrets ukrainiens, en fonction lors des évènements, A. Yakimenko, le déclare publiquement, l'explique parfaitement. Il ne fait que confirmer ce que tout le monde sait. Le rôle de marionnettiste chevronné joué par les Etats Unis, pour défendre ces intérêts qui leurs sont légitimes, cette exception, cette vision du monde qu'il ne faut surtout pas changer.
Mais il faut se taire.

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