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mardi 22 mars 2016

Attentats à Bruxelles et le "monde européen"


Bruxelles est en larmes. Nous sommes tous en deuil.



Aujourd'hui, l'aéroport de Bruxelles et le métro furent les scènes de nouveaux attentats, faisant des dizaines de morts et de blessés. Pour l'instant, les chiffres des victimes ne sont pas précisément connus.

Il s'agit d'actes terroristes de l'état islamique, comme l'affirment le parquet belge et les instances européennes. Les évènements s'emballent. Le monde est sous le choc. Et comme toujours dans ces cas-là, la véritable nature des gens se révèle.

Ainsi, le chef du SBU, l'ex-KGB ukrainien, déclarait ce matin, alors que le sang n'avait pas encore eu le temps de sécher et que l'on compte toujours les victimes, que s'il s'agit d'un attentat, c'est la Russie qui est derrière. Non, l'état islamique n'y est pour rien. A ce niveau de cynisme et de bêtise, c'est pathologique.

En ces minutes terribles, je voudrais vous offrir l'extrait d'un poême de Blok, Les Douze:

Par le carrefour le bourgeois attend:
Il a sur son nez relevé son col.
Devant lui se tortille, le poil rêche
Et la queue rabattue, un chien étique.
Le bourgeois attend, muet, tel une question,
Et le monde ancien, tel ce chien sans maître,
Attend près de lui, en baissant la queue.

Notre monde, celui que nous connaissions, est mort. Il est mort suite à notre inattention, suite à notre conviction que les choses sont profondément immuables, donc que rien n'est grave, sans conséquences. Il est mort parce que nous l'avons détruit, méticuleusement, consciencieusement. Sans comprendre. L'on peut encore, pour l'instant, s'accrocher à des bribes, faisant illusion l'espace d'un instant que nos souvenirs n'appartiennent pas qu'au passé mais ont encore une place dans l'avenir.

Fermer les frontières, mettre des policiers partout dans les rues ne sera pas suffisant. Tant que l'on ne se remettra pas en cause soi-même. Nous, européens, que sommes nous devenus?

Si nous ne remettons pas en cause rapidement le cours de la politique menée en Europe, nous serons réduits à attendre, comme ce bourgeois déchu, perdu, à voir notre monde périr. 

4 commentaires:

  1. Les portes de nos pays sont et ont été, depuis des années, partout grandes ouvertes. Des meutes de loups s'y sont engouffrées sans émotion affichée de beaucoup de gouvernants.

    Le résultat est que, chez nous, le goût du sang et la haine de nos sociétés sont tels que ce sont nos vies qui sont aujourd'hui en question. Mais cette barbarie est mondiale et elle ne vaincra pas car, philosophiquement, matériellement, humainement elle n'est pas viable. Et puis, comme le disait le Général de Gaulle dans des moments désespérés :''des forces immenses n'ont pas encore donné''.

    Compassion pour le peuple Belge.

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  2. Faisons la deuil alors, puisque je ne vois pas trop d'animation dans les rangs des tubes digestives. Amen! En ce qui concerne du commentaire précédent. J'espère que vous compatissez chaque jour au peuple donbassien, iraqienne, aux Kurdes, la liste est longue.

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  3. Karine, ce poème d'Alexandre Blok est si fort et beau que je me permets d'en indiquer le lien à l'entier:

    http://bibliotheque-russe-et-slave.com/Livres/Blok%20-%20Les%20Douze.htm

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  4. Dans l'antépénultième paragraphe, vous écrivez que notre monde est (déjà) mort. Dans le dernier, vous avertissez qu'à défaut de remise en cause, nous allons voir le monde périr. Hésitation face à la mort?
    Il est vrai que la mort d'un monde est un processus lent. Il me semble toutefois que ce processus a atteint un point de non retour; aucune remise en cause n'y changera quoique ce fût. Préparons-nous à un monde nouveau, ou plutôt, aidons nos enfants à s'y préparer, car nous ne le verrons sans doute pas. Les articulations de leur avenir émergeront du chaos, sanglant, qui s'installe en s'intensifiant. Puissions-nous être suffisamment forts pour intégrer les leçons de l'histoire, et imposer ce souffle nouveau à ceux, aujourd'hui encore puissants,nombreux, dominateurs, pour lesquels toute remise en cause est une pensée rédhibitoire.

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