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vendredi 17 avril 2020

Géopolitique du coronavirus : le combat contre la Russie reprend



L'OMS déclare s'inquiéter pour la Russie ... alors qu'elle est le pays le moins touché en Occident. Etrange, cette inquiétude sélective de l'OMS. La dimension politique, voire géopolitique, de cette crise soi-disant sanitaire n'est pas à négliger. Alors que l'Occident prépare la sortie et la relance de l'activité des pays, la Russie, elle, devenue l'objet de toutes les attentions, voit cet horizon s'éloigner et, avec lui, tous les acquis de ces dernières années. Un signe de l'enjeu : la seule ligne concernant la Russie dans les annonces du New York Times concerne le report sine die de la grande parade du 9 mai. La politique est faite de symboles, ne l'oublions pas. Reste la question que se posent tous ceux qui ne peuvent rester indifférent au sort de la Russie, tous ceux qui ne peuvent se réjouir de voir ce qui se passe : pourquoi la Russie semble-t-elle suivre à ce point les consignes du monde global, même contre son propre intérêt ? Un début de réponse a été fourni par le président de l'Académie des sciences de Russie, A. Sergueev. Les universités sont fermées (et la recherche fondamentale ne se fait pas par Skype), l'Académie des sciences a perdu son autonomie en 2013 et ne peut donc participer à la recherche fondamentale et la lutte contre le coronavirus. L'information, aujourd'hui, c'est le pouvoir. De quelle information disposent les instances dirigeantes en Russie, en dehors des données globales diffusées par l'université américaine Johns Hopkins et l'OMS ?

jeudi 16 avril 2020

Récession : Le miracle de l'économie numérique imposé sous poussée covidée n'a pas eu lieu



Cela fait des années que l'on nous explique que le monde est en train de se transformer fondamentalement sous l'effet de la dernière révolution, numérique, qui renvoie à l'âge de pierre les industries lourdes, les industries tout court. Smartphone main, dans un monde léger et propre, l'homme numérisé n'a plus besoin de rien que d'un écran. Et la nouvelle économie de ce nouveau monde est évidemment l'économie numérique. L'arrivée inespérée du coronavirus a permis de réaliser par la force ce fantasme et l'élan salvateur vers le tout-numérique était attendu. Or, les populations assignées à domicile, coincées entre une fenêtre et un écran, contre toute attente de nos élites progressistes, ont choisi ... la porte. Récession mondiale en vue, le miracle de l'économie numérique n'a pas eu lieu, ce n'est pas Facebook et les services de livraison de nourriture qui vont faire tourner le monde. Surtout que pour "livrer", il faut bien "produire". Ce que vous commandez "à distance" ne sort pas directement de votre volonté pour se matérialiser en surgissant de votre smartphone. Une contraction de l'économie mondiale de 3 points, la chute vertigineuse des déficits publics, bref la récession attendue pour 2020 à la place du miracle du nouveau monde. 

mercredi 15 avril 2020

La difficile sortie du "camp global de rétention" Covid : les scénarios du déconfinement



4 milliards de personnes confinées dans le monde, cela signifie 4 milliards de personnes privées de liberté, assignées à domicile, depuis plusieurs semaines. Simplement parce que ce sont des êtres humains. Aucun système totalitaire par le passé n'est parvenu à un tel résultat de manière aussi efficace par le passé que notre système "libéral". Sans que des réactions de résistance ne se fassent massivement voir, car "c'est pour leur bien", car nous vivons dans des pays "libres". Donc ça ne se discute pas. Donc l'on ne discute plus, l'on obéit. Puisque c'est pour notre bien et qu'il faut être "responsable". Pour ne pas être coupable. Le danger présenté par le coronavirus doit justifier, à l'échelle de la planète, des méthodes ressortant de la logique des systèmes totalitaires, dans le sens direct du terme, à savoir un contrôle total de l'individu, mental et physique. Mais comme cette situation ne peut durer éternellement sans réellement basculer dans un système totalitaire dur, ce que mythe libéral ne peut se permettre puisqu'il s'est construit justement en opposition à un système étatique fort, il va bien falloir ouvrir les portes du camp de rétention global. Ce que Macron a tenté de faire dans son discours du 13 avril, annoncer une date, la date, le 11 mai, pour l'ouverture des portes et un retour à la normale. Immédiatement, l'incertitude et le relativisme ont été introduits par les ministres et cette étrange valse à trois temps de la peur/espoir/restriction a pu reprendre. Le comment et le pourquoi du déconfinement sont au centre de nos préoccupations. Car, finalement, nous serons libérés parce que le virus sera vaincu dans quelques jours ? L'on peut en douter ... Qu'est-ce qui changera, réellement, en plus du discours ? Autrement dit, qui de notre société ou du Covid sera vaincu?  In fine, ça dépendra de nous. De chacun d'entre nous. De notre capacité individuelle et collective à l'obéissance.

mardi 14 avril 2020

Crise sociale latente et poussée de résistance en Russie: quel sera le prix de la sortie du coronavirus?



La gestion étonnamment concentrationnaire de la crise politico-sanitaire du coronavirus dans la plupart des pays, à l'exception toujours notable de la Suède (qui manifestement bénéficie d'une neutralité covidée, à l'instar de la Suisse pensant la guerre) et la Biélorussie, puisque les populations de pays entiers sont assignées à domicile, n'est évidemment pas sans incidence sociale. Afin d'illustrer notre texte d'hier, dans lequel des statistiques présentaient une certaine résistance de la population russe face à la propagande mortifère diffusée sur le mode "fin de l'humanité", entrons plus en avant dans le sujet, qu'il s'agisse des inquiétudes réelles financières de la population, de l'apparition d'une criminalité liée au confinement et de mouvements de résistance individuelle.

lundi 13 avril 2020

Moscou : Pour cause de coronavirus, Sobianine accélère le suicide de l'état de droit - et de l'économie



Sans que le Gouvernement ou le Président ne déclare formellement un régime de circonstances exceptionnelles, le maire de Moscou continue à renforcer, de manière autonome, les mesures liberticides dans la capitale - qui devient l'exemple à suivre pour les régions, indépendamment de la situation réelle. Ainsi, par exemple, l'activité économique de la capitale doit être réduite cette semaine à 10% par rapport à la semaine dernière (donc une baisse de 90%), des laissez-passer spéciaux sont prévus pour tous les transports, etc. Pendant ce temps-là, les questions juridiques s'accumulent et sont difficilement résolues par la référence à la loi fédérale, qui vient d'être modifiée pour inclure le coronavirus, sur les catastrophes naturelles ou technologiques, puisque le Gouvernement ne l'a toujours pas enclenchée. Il est vrai que la population ne saisit pas le bien-fondé de ces mesures à tendance totalitaire, que "l'élite" politico-médiatique ne se sent pas obligée de suivre (et y survit très bien), et d'une manière générale la confiance et la satisfaction envers la politique menée est en chute libre. Surtout que les Russes n'ont majoritairement pas peur, à 68%, d'attraper ce coronavirus. Bref, le mythe selon lequel seules des mesures totalitaires permettraient de sauver l'humanité d'une mort certaine pour cause de démon Covid ne prend pas en Russie. Les politiciens sont donc en train de jouer leur avenir politique - puisqu'il faudra bien un jour déconfiner les gens. Espérons qu'il ne s'ensuivra pas une fuite en avant sur le mode devenu classique du "puisque ça ne marche pas, allons encore plus loin".