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jeudi 7 mars 2013

L'exédent de bracelets électroniques trouve une utilité

Voir: http://newsru.com/russia/07mar2013/vasilieva.html

Dans le scandale qui a fait sauter le ministre de la défense et plusieurs de ses "protégées" pour des détournements de fonds, dont le montant ne cesse d'augmenter au fur et à mesure de l'enquête, l'ironie du sort a rattrapé ses figurants.
 
E. Vassileva, à la tête du département des biens du ministère, assignée à domicile, s'est vue contrainte à porter un bracelet électronique. Lorsque l'on sait que cet objet est au centre de l'un des scandales du ministère, puisqu'il en a été acheté une quantité supérieure à celle nécessaire et à un prix largement surévalué, qui a causé une perte sèche de 1,6 milliards de roubles au budget, le retournement de situation fait sourire. Finalement, il aurait mieux fallu en acheté moins ...
 
La réaction de cette pauvre femme, qui, selon les dires de son père bisnessman et millionnaire, est détenu dans un appartement qui n'est pas digne de son rang (où elle a une personne pour la servir, le droit de sortir se promener, accès à internet ...), fut assez cynique. Apprenant en même temps que ses bijoux et objets d'art restaient pour l'instant confisqués pour les besoins de l'enquête, elle a déclaré que l'échange n'était pas équilibré, puisque ce bracelet ressemblait à une montre chinoise en plastic bon marché.
 
Ses nombreux appartements lui ont également été retiré, ceux de Moscou, St Petersbourg, une maison, des terrains etc.
 
Les ramifications de l'enquête se développe, mais elle a refusé de déposé. Notamment en ce qui concerne son amie N. Dynkova, arrivée dans les "affaires" grâce à E. Vassileva. Celle-ci aurait donné en location un terrain appartenant au ministère de la défense à l'entreprise de son fils, qui l'aurait sous-loué, permettant ainsi de faire disparaître quelques 11 millions de roubles.
 
Bref, l'enquête se poursuit ...

mercredi 6 mars 2013

Poutine met en garde la Procuratura

Voir: http://pravo.ru/review/view/83271/

Le combat contre la corruption continue et le message est passé à la Procuratura.

Alors que l'ancien procureur Ignatienko est maintenu en détention préventive dans l'affaire des casinos illégaux, le Président en profite pour rappeler l'importance de lutter contre la corruption, y compris dans ses propres rangs.
 
Comme le rappelait le Procureur général Tchaïka, en 2012 la responsabilité de 16 000 fonctionnaires a été engagée et suite à des contrôles effectués par la Procuratura, plus de 4500 affaires liées à la corruption ont été lancées. En raison de la corruption, le budget a perdu 21 milliards de roubles et en récupéré moins d'un.
 
Dans ce contexte, Poutine met l'accent sur l'importance de renforcer le combat et contre la corruption et contre la criminalité, surtout quand celle-ci ne diminue pas et que toutes les plaintes ne sont pas enregistrées. Selon ses termes, le combat ne doit pas conduire à une hystérie, mais il faut se débarrasser des fonctionnaires corrompus. Et si la presse en parle, c'est bon signe, cela montre la bonne santé de l'institution.
 
L'ampleur de la corruption a provoqué une prise de conscience de l'urgence d'agir. Le ton est donné.

mardi 5 mars 2013

Les holding publics doivent faire des économies

Voir: http://izvestia.ru/news/546082

Les holding publics (entreprises financées sur fonds publics mais soumises intégralement au droit privé) sont réputées pour être des gouffres budgétaires sans fond. Le ministère du commerce s'est attelé à la tâche et a formulé à une vingtaine d'entre elles certaines mesures urgentes. Mais le message a été particulièrement mal pris.
 
Ces strustures ont l'habitude de fonctionner presque en toute impunité et leur budget ne correspond ni à leur production, ni à la commercialisation de cette production. Bref, elles travaillent essentiellement à perte. Pour certaines d'entre elles, les pertes sont estimées à plus de 20 milliards de roubles (1 euro = 40 roubles). Et elles en ont pris l'habitude. Leurs dirigeants déclarant même que cela est normal.
 
Or, il leur est demandé de faire des économies de fonctionnement et de développer la rentabilité de leur production, en vue d'une commercialisation rentable, voire d'avoir simplement quelque chose à commercialiser. Un vice-directeur chargé de cet aspect doit spécialement être chargé de l'augmentation de la rentabilité de ces entreprises. Sans oublier le renforcement du contrôle des ressources utilisées.
 
Evidemment l'idée ne plait pas, elle est qualifiée de réflexe soviétique. Ces mécanismes ne seraient a priori pas efficaces, la solution résiderait dans l'intéressement de chaque individu travaillant dans ces entreprises à la réduction des frais et à l'amélioration de la production. Aucune explication n'est toutefois donnée pour comprendre en quoi ces approches seraient contradictoires!
 
Et l'idée de développer des règles dérogatoires au droit privé, permettant un renforcement du contrôle de l'utilisation des fonds publics et une responsabilité renforcée des dirigeants? Il serait en fait urgent de mettre en place un droit public de l'économie, le droit privé n'est pas toujours adapté à la protection de l'intérêt public. Ce qui permettrait entre autre de renforcer la lutte contre la corruption.

lundi 4 mars 2013

Oui, Monsieur le Président ... un très bon signal politique

Voir: http://www.gazeta.ru/politics/news/2013/03/04/n_2780989.shtml

Hier soir sur NTV, alors que les programmes TV ne l'indiquaient pas, une émission parodiant le Président Poutine est sortie sur les ondes, à la surprise générale. Surprise concernant le fond, puisque la parodie du Président restait encore presque un tabou. Et surprise concernant la forme: la qualité de la parodie était excellente.
 
Dans une série de sketch d'une vingtaine de minutes, on a pu voir une parodie assez complète de la personnalité du Président: on lui trouve une amphore dans sa piscine, il promet d'arrêter de prendre la voiture pour ne plus bloquer la circulation et va prendre le métro, enfin son métro. On le voit en agent secret grimpant un mur à pic dans la nuit, pour apporter un magazine à Berlusconi en prison. En conversation la nuit avec Depardieu, qui ne cesse de l'appeler à moitié ivre. Regarder la télévision, une émission stupide, appeler la chaîne et changement impromptu de programme: du jazz. etc. etc.
 
 
Cette émission est un très bon signe. Quand il est possible de plaisanter de tout, la parole se libère et les politiques apprennent beaucoup d'eux-mêmes. Selon le porte parole du Président, V. Poutine a vu les sketch avant leur diffusion, mais n'a en rien modifié le contenu, ni la forme. Espèrons qu'il y en aura d'autres!