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mercredi 30 mai 2018

Mort à Kiev du journaliste A. Babchenko: assassinat ou victime sacrificielle?



Journaliste russe d'opposition (notamment à Novaya Gazeta), Arkady Babchenko a participé aux deux guerres de Tchétchénie (en se portant volontaire la deuxième fois), ce qui semble l'avoir beaucoup marqué. Habitué aux prises de positions radicales, évidemment antirusses, il est parti en Ukraine en 2017. Tué de trois balles dans le dos le 29 mai au soir alors qu'il rentrait chez lui, une enquête est ouverte. Sans aucune surprise, avant même qu'aucun élément n'ait été prouvé, les autorités ukrainiennes accusent les services spéciaux russes. 


Alors qu'il rentrait chez lui en sortant d'un magasin, Arkady Babchenko a été tué de trois balles dans le dos. Sa femme le trouve par terre, appelle les secours, mais il décède. Une enquête est ouverte et sans aucune surprise P. Klimkine, le ministre ukrainien des Affaires étrangères, a déjà laissé entendre que la Russie n'est pas loin de tout ça. Leurs soutiens, notamment en France, reprennent le flambeau, l'occasion est trop belle:


Rappelons que l'épouse de ce digne fils de son papa est Eka Zgouladze, tout d'abord Géorgienne où elle fut vice-ministre de l'Intérieur de 2005 à 2012 (elle perdra son poste après que l'affaire des tortures dans les prisons ait été révélée par l'opposition et que le Gouvernement ne tombe), puis après le Maïdan elle prend la nationalité ukrainienne, passe de la Révolution des roses (Géorgie, 2003) à la Révolution orange 2.0 (Ukraine, 2014) et elle continue son travail comme vice-ministre ukrainien de l'Intérieur de 2014 à 2016.

Mais passons, ces insinuations sont monnaies courantes et ne répondent pas à certaines questions qui se posent. La police ukrainienne déclare que Babchenko n'était pas protégé, ni surveillé car il ne faisait l'objet d'aucune menace. Soit. Il paraît qu'il est arrivé "réfugié" en Ukraine après des menaces contre sa vie en Russie ... Donc, finalement, il n'y avait pas tant de menaces que cela...

Mais ça n'explique pas non plus pourquoi le jour de son assassinat, les forces de police sont venues dans son immeuble vers 5h du matin pour retirer tous les enregistrements des caméras de surveillance du coin ... C'est en tout cas ce que révèle un site ukrainien ...

Sur sa personnalité, rien de particulier à dire. Un "transfuge" classique, qui paie sa redevance. Lors du crash terrible de l'avion russe TU 154 il écrit qu'il ne présentera pas ses condoléances aux familles, qu'il n'est pas triste ... qu'il s'en fout. Un peu plus tard il précise que le public ukrainien n'aurait pas compris pourquoi il aurait dû présenter ses condoléances aux familles russes. D'une manière générale, il attendait une grande parade des forces de l'OTAN à Moscou. Bref, un charmant personnage. Ils sont nombreux et même si nous vivons dans une société de l'information, ils ne présentent aucun danger réel: leurs positions sont trop caricaturales. Mais il travaillait maintenant en Ukraine, pour la chaîne ATR. Et il semble que la profession de journaliste en Ukraine soit plus qu'une profession à risque.

Vassily Mouravitsky


interpellé dans la maternité en août 2017 par le SBU (ex-KGB) devant sa femme qui donnait le sein à son fils, pour trahison en raison de publications contraires à la ligne Maïdan.

Dmitri Vassilev et Evguéniy Timonine:

interpellés en 2015 pour diffuser des vidéos sur Youtube accessibles dans le Donbass, condamnés en 2017 à 9 ans de privation de liberté. Après appel en 2018, la Cour a modifié le mode de détention en détention domiciliaire.

Igor Goujva:

rédacteur en chef du site d'information Strana.ua, a été obligé de fuir l'Ukraine en février 2018 et de demander le statut de réfugié politique en Autriche; en raison de ses critiques du régime ukrainien post-Maïdan, 5 affaires pénales ont été ouvertes contre lui et il a reçu des lettres de menace de mort.

Alexandre Medinsky:

pacifiste et journaliste indépendant, il fut enlevé fin 2017 et torturé, pour avoir eu des contacts avec les activistes Anti-Maïdan et des commandants du Donbass; il a du fuir et demander l'asile politique en Europe.

Rouslan Kotsaba:

directeur du Musée Bandéra, soutien de Porochenko en 2014, après le lancement de l'ATO il est parti faire des reportages dans la zone de conflit et en est revenu avec des vidéos contre la guerre, suite à quoi différents procès pour trahison sont en cours contre lui en raison de ses positions.

Ils sont nombreux, ils sont légion. L'on pourra rappeler aussi Didenko et Glichinskaya accusés de séparatisme et incarcérés. L'on peut rappeler l'assassinat d'Oleg Bouzina par les extrémistes ukrainiens. On peut rappeler l'attentat contre Pavel Cheremet, dont la voiture a explosé. Vychinsky qui vient de se faire arrêter pour séparatisme et l'agence d'information qui doit être fermée, car ils ne donnent pas une bonne image du pays et du pouvoir. Etc. Etc. Etc.

Ces résistants n'intéressent pas l'Occident. Les autres, les Babchenko, eux, parfaitement alignés, deviennent en revanche très intéressants. Pas en raison de leurs écrits, qui ne produiront aucun effet particulier. Mais comme victime sacrificielle. Dans ce rôle, ils sont magnifiques. 

Pour reprendre les paroles de Glucksmann, qui se moque totalement du sort de ces hommes et de ces femmes qui résistent, Tristesse et colère.

Tristesse et colère de voir que des journalistes meurent et font l'objet de répressions en raison de leurs idées et de leur honnêteté intellectuelle, pendant que leurs collègues confortablement installés dans leur servilité détournent pudiquement les yeux. Des yeux qu'ils ne prennent la peine de légèrement relever que lorsqu'apparaît à point nommé Leur Victime.
















7 commentaires:

  1. Bon évidemment c'est la main de Putin. Tout les faits bizarres autour de ce meurtre ne seront jamais pris en compte, puisque c'est Putin, Boris Johnson vient de le dire. Et on peut croire les UK n'est-ce pas?

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  2. Les dirigeants ukrainiens sont totalement givrés. Aux dernières nouvelles M. Babchenko se porte comme un charme. l'Ukraine est devenu un immense hôpital psychiatrique. Pauvre pays.

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  3. Non mais vous avez lu la mouvellw? Il m’est pas mort...c’ était une opération. On rêve !

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  4. Ce Glucksmann est un immonde freluquet qui sait parfaitement tout cela mais joue les indignés à sens unique, comme BHL et autres créatures des ténèbres de nos pays européens déchus. Je considère qu'il a du sang sur les mains.

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  5. Bonsoir Karine, vous pouvez changer le titre de votre article pour Mort et Résurrection à Kiev du journaliste Babchenko ! Et je propose qu'une chanson soit écrite sur le champ pour l'eurovision de l'année prochaine.

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  6. Euh finalement Babchenko n'est pas mort
    La farce est de mauvais gout

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  7. https://lemediapresse.fr/international-fr/journaliste-russe-arkadi-badtchenko-fausse-mort/

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