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vendredi 5 avril 2019

L'histoire de la famille Lissov ou quand la Suède donne la garde de petites filles russes à une famille immigrée



Je n'ai pas pour habitude de traiter de faits divers, mais cette histoire nous oblige à réfléchir sur les dérives dangereuses de notre époque, ce totalitarisme latent, qui n'en est pas moins dangereux pour autant. Voici l'histoire de la famille Lissov. En Suède, les services sociaux ont enlevé les trois filles de nationalité russe, au père de nationalité russe, pendant que la mère - de nationalité russe - était hospitalisée, pour les placer dans une famille d'accueil immigrée musulmane, le père n'ayant pas, du leur point de vue ce des services, les moyens de leur garantir suffisamment de confort matériel. Denis Lissov, le père, a fuit en Pologne avec ses enfants, où leur destin se joue devant la justice.


Les excès de la justice juvénile dans nos pays commencent à percer la chape de plomb de la loi du silence, qui entoure les tragédies familiales. Pourtant elle continue, avec toute la puissance du fanatisme, à se développer. Cette histoire devrait faire réfléchir.

Denis Lissov et sa femme Tatiana vivaient avec leur fille Sonia à Khabarovsk, dans l'Extrême-orient russe, lorsqu'ils décidèrent d'émigrer en Suède, il y a 7 ans, à la recherche de l'Eldorado européen des pays "civilisés", comme il convient de dire dans ces cas-là. Entre-temps, encore deux filles naissent en Suède, Alice et Serafima. Elles ont aujourd'hui 12, 6 et 4 ans. Tous les membres de la famille ne possèdent que la nationalité russe.

Selon les proches de la famille, c'était une famille sans problème, qui pouvait comme dans n'importe quelle famille se disputer, et qui n'a pas fait fortune. Tout a commencé il y a un an et demi de cela, quand la mère tombe gravement malade, un diagnostic de schizophrénie est posé, elle est hospitalisée. Pas totalement en possession de ses moyens, elle avait aussi déposé une plainte à la police, plainte qu'elle a ensuite retirée. Tout cela a été suffisant pour mettre la machine répressive en route. Un jour, en rentrant à la maison, le père apprend que les services sociaux ont emmené ses trois filles. Le 1er septembre 2017, la justice décide que les enfants seront mieux en famille d'accueil qu'avec leur père, alors que ses filles demandent à rester avec leur père, car celui-ci, se trouvant à ce moment-là sans emploi, n'est pas à même de subvenir correctement aux besoins des enfants et de leur garantir un niveau suffisant de confort matériel. 

Dans cette logique, il sera bientôt possible d'enlever les enfants aux familles pauvres, pour les distribuer en fonction des besoins. Ou quand l'enfant pauvre n'est plus tout-à-fait un être, mais devient un objet.

Tout a été fait pour séparer la famille, sur tous les plans. La famille d'accueil se trouve à ... 300 km du lieu de résidence du père, qui ne perd pas son autorité parentale et est autorisé à voir ses enfants une fois par semaine pendant 6h. Personne ne s'inquiète de savoir s'il en a les moyens. Cette famille d'accueil n'est pas une famille suédoise. Les trois filles ont été placées dans une famille musulmane, de réfugiés, venue du Liban. Le père a déclaré n'avoir rien à reprocher concrètement à cette famille, mais aux services sociaux. Ainsi, les enfants, après le traumatisme de leur séparation avec leur mère pour cause de maladie, avec leur père auquel ils sont tout simplement enlevés, sont plongés dans une famille de culture totalement différente, venue elle-même d'un autre pays. Si l'on voulait détruire la psychique de ces enfants, l'on ne s'y prendrait pas mieux.

Mais le père ne baisse pas les bras, il réussit à partir en bateau avec ses enfants en Pologne, d'où il compte rentrer en Russie. A l'aéroport de Varsovie, le 2 avril, alors qu'ils doivent prendre un vol pour Moscou, ils sont interpellés par la police des frontières. Immédiatement, le père demande pour lui et ses enfants le statut de réfugié contre la Suède, pour que la police ne les déporte pas là-bas. Rappelons qu'ils sont citoyens russes et qu'ils vont en Russie.

La police avait effectivement ordre de les renvoyer en Suède, mais le Consulat russe et un avocat se sont battus jusque dans la nuit pour que l'affaire passe devant la justice. Hier, 3 avril, s'est tenue l'audience au tribunal devant déterminer de la garde des trois filles. Etrangement, les services sociaux suédois n'ont même pas pris la peine d'envoyer des représentants, alors qu'ils sont tellement intéressés par le "confort" de ces enfants, mais simplement deux proches, également Libanais, de la famille d'accueil.



 Lorsque le juge a demandé des explications, Muhammed Atié a répondu à sa traductrice:
"Elle (le juge) doit comprendre que l'on m'a envoyé simplement pour récupérer les enfants, pas pour en discuter. Le tribunal suédois a le droit de retirer les enfants"
Bref, il était venu récupérer son bien. La magistrate polonaise ne l'a pas entendu ainsi et a décidé de laisser au père la garde des enfants, qui ont déclaré avoir enfin l'impression de reprendre leur vie. D'autant plus qu'un habitant de Varsovie leur a prêté un appartement et que le père a reçu plusieurs propositions de travail. Quant aux enfants, le Consulat russe peut les inscrire dans l'école auprès du Consulat.

Pour autant, cette décision n'est que temporaire, le tribunal polonais doit encore se prononcer sur le fond de manière définitive. Quoi qu'il en soit, cette histoire doit nous faire réfléchir à l'évolution désastreuse du droit de l'hommisme, qui détruit moralement nos sociétés. Quand la "justice juvénile" devient une arme non pas pour protéger les familles et les enfants, mais pour les détruire et reconditionner leurs membres, détruire les liens de la filiation et les identités qui permettent à un enfant de se construire, ces mécanismes sont dévoyés. Ils utilisent une bonne cause initiale, protéger l'enfant, pour la vider de son sens et en faire une arme idéologique. 

L'on peut toujours dire que la décision de retirer les enfants slaves à leur père, de les placer dans une famille d'accueil immigrée à 300 km de distance n'est qu'une erreur technique, que le résultat d'une machine administrative trop lourde, qu'il n'y a rien de volontaire. C'est plus confortable. Mais tout système totalitaire repose sur une machine administrative particulièrement efficace, qui ne touche que ce qui sort de ses règles. Et sur la capacité de la majorité à fermer les yeux, confortablement. Jusqu'au jour où, cette machine se retourne contre vous. 

9 commentaires:

  1. Les procédés occidentaux sont de plus en plus pervers. A faire savoir aux Russes qui voient l'occident comme un Eldorado. Et qu'ils soient aussi vigilants chez eux, où certains fonctionnaires ont les mêmes procédés envers les familles démunies.

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  2. Ce problème devient européen. Ma propre famille a été aussi victime de ce système totalitaire. Je me sens bien sûr solidaire de cette famille russe

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  3. La justice suédoise aurait-elle agit de la même façon s'il s'était agit de citoyyen étatsuniens ?

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  4. Burke, la Russie et les transgenres, par Emmanuel Todd

    https://www.les-crises.fr/burke-la-russie-et-les-transgenres-par-emmanuel-tod

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  5. Merci Madame de nous avoir informés de cette histoire, complètement omise dans les médias, et littéralement terrifiante.
    J'y vois la manifestation d'une volonté d'accorder une forme de préemption à l'Autre, en l'occurrence l'immigré ou le "migrant", à la condition qu'il soit musulman, évidemment.
    Quel poids pèse le père, russe de surcroît, donc symbole du "mal" aux yeux des "élites"suédoises, face à cette volonté de donner la priorité à l'Autre, pourvu qu'il soit musulman ?
    Il nous reste à souhaiter que le bon sens l'emporte chez les juges polonais qui auront à statuer définitivement sur cette triste affaire.

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  6. Tout cela vient de loin, il faut en chercher les sources à l'ONU...
    https://www.egaliteetreconciliation.fr/L-autorite-parentale-en-danger-Conference-de-Marion-Sigaut-a-Marseille-54192.html

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  7. ces procédés ont toujours existé. Dans le temps en france, on enlevait les enfants des familles en difficultés pour les mettre dans des familles de la dass, ces meme familles touchaient jusque 3000 euros par enfants, alors que bien souvent l'origine du probleme dans la famille etait un probleme d'argent! de plus, les familles d'accueil avait des fermes, les gosses etaient de la main d'oeuvre gratuite. Quand le service social passait, on lui faisait visiter la chambre du gosse de la famille. Le cheque vetement servait à rhabiller le gosse de la famille pendant que les enfants placés continuaient de mettre des frippes etc etc... rien ne change, à ce que je vois... bien sûr que le gosse placé est un objet!!! (pour eux)

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  8. J'espère que les juges polonais ne se laisseront pas submerger par la haine maladive qu'ils portent aux russes.

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