A l'occasion de la fête de l'Indépendance américaine du 4 juillet, Donald Trump a organisé un défilé militaire et osé un discours, ce qui a provoqué de vives réactions médiatiques, rarement positives, comme à chaque fois en ce qui le concerne. Dans ce cas précis, la réaction épidermique des médias montre bien que Trump s'est attaqué à un tabou - l'Etat. Or, une démonstration de force pour le climat ou les LGBT, c'est normal, mais quand l'Etat s'assume en tant que tel, nous frôlons la "dictature".
Trump semble avoir rompu les traditions américaines, mettant le Président - et surtout l'Etat - en arrière pour le 4 juillet, qui doit alors être une grande fête populaire, sans discours et loin des symboles étatiques, dont l'armée fait partie.
Le crime de "lèse-société globale" commis par Trump est parfaitement illustré ici :
Ainsi, "Trump s'accapare le 4 juillet". Quelle idée pour un chef de l'Etat! La presse de part et d'autre de l'Atlantique en profite pour s'insurger. Il se prend pour un Roi, comme on peut le lire dans Forbes ... des relents de dictateurs, alors qu'il est climato-sceptique en plus. Vous l'aurez compris, ne pas soutenir une grande marche pour le climat et oser le jour de l'indépendance célébrer les symboles de l'Etat, dont l'armée fait partie, c'est absolument indécent.
C'est parce qu'il a de mauvaises fréquentations, le leader Nord Coréen, le président russe, de véritables dictateurs, ça lui donne des idées de grandeur, dixit le Boston Globe :
“Si ses grands amis dictateurs comme Vladimir Poutine, Kim Jong-un ou encore le président turc Recep Tayyip Erdogan ont droit à la pompe et au faste, pourquoi pas Trump ?”
Ainsi, comme l'affirme le Washington Post, Trump a monopolisé le 4 juillet et utilisant les symboles du passé, il n'aurait fait que paraître plus petit :
President Trump chose the wrong backdrop for his attempt to make Independence Day all about himself. Standing beneath the majestic statue of Abraham Lincoln, occupying a space where great orators have stood, Trump looked and sounded quite small.
La réaction d'une grande partie des médias est profondément viscérale : ils détestent Trump, qui ne joue pas le jeu du boboland, qui n'a pas les manières policées et qui s'en moque, car il a, pour les Etats-Unis, plutôt de très bons résultats. Même si pour cela il utilise la méthode du bulldozer.
Tout défilé est une démonstration de force, mais pour des raisons idéologiques, elle ne peut être le fait de l'Etat, car dans le discours démagogique actuel seul le peuple compte. Comme si un peuple pouvait vivre longtemps sans une structure qui le dépasse, qui l'organise, qui le protège. Fragiliser l'Etat, c'est mettre le peuple à la merci de forces sur lesquelles il n'a aucune emprise. Si l'Etat ne peut démontrer sa force, en revanche, les lobbys supportant les LGBT, les femmes (maltraitées, violées, etc etc etc - car il ne semble plus en exister d'autres aujourd'hui qui soient dignes d'intérêt), les migrants, etc peuvent et doivent démontrer périodiquement leur force pour imposer leur vision de la société. Trump tente de décomplexer l'Etat et à l'heure de la mondialisation, c'est une faute de goût que les médias ne lui pardonnent pas.
Sauf que ce défilé et ce discours lui viennent de sa présence au 14 juillet 2017 avec Macron :
RépondreSupprimerhttps://www.huffingtonpost.fr/2017/07/20/donald-trump-sur-emmanuel-macron-il-adore-me-prendre-la-main_a_23038776/