Alors que l'intervention militaire unilatérale turque en Syrie contre les Kurdes risquait d'empêtrer la Russie dans un jeu d'accords contraires, en facilitant un accord entre Assad et les Kurdes, elle a réussi à retourner la situation : à la fois en renforçant l'unité territoriale de la Syrie et en renforçant sa position stratégique internationale.
Unilatéralement, il y a 5 jours, la Turquie a décidé d'intervenir militairement en Syrie, officiellement contre les Kurdes, qu'elle considère comme terroristes et a très rapidement progressé à l'intérieur du territoire syrien, à plus de 30 km de la frontière. Par là même, les cartes furent rebattues, alors que la situation s'enlisait.
Les Kurdes furent immédiatement lâchés par les Etats-Unis, qui retirent leurs forces de la zone d'intervention turque, furent lâchés par la France, qui n'a rien fait pour soutenir ceux qu'elle considérait pourtant comme des alliés et s'inquiète de la sécurité de notre armée maintenant que le grand protecteur américain rentre chez lui.
De son côté, la Russie est impliquée avec la Turquie, quant au processus politique en Syrie et a collaboré ponctuellement avec les Kurdes dans la lutte contre Daesh. La Turquie, qui est également membre de l'OTAN, mais n'intervient pas ici dans ce cadre. Bref, la situation est complexe et le jeu diplomatique joué par la Russie ici fut remarquable.
Sans faire de grandes déclarations, elle a réussi à retourner le jeu à son avantage, en organisant des négociations entre Kurdes et troupes régulières syriennes, sur la base militaire russe de Hmeimim, les unissant contre l'agression turque. Parallèlement, le retrait militaire partiel des Etats-Unis et le désengagement consécutif des Etats satellites, dont malheureusement la France fait partie, a discrédité cette "coalition atlantiste" aux yeux de leurs alliés sur le terrain, qui se retournent vers la Russie. En réconciliant les Kurdes avec Assad, la Russie renforce ainsi l'unité territoriale de la Syrie, ainsi que sa position politique dans la région.
En ce qui concerne l'unité territoriale, les troupes régulières syriennes ont pris position dans des villages tenus traditionnellement par les Kurdes. Comme le souligne, manifestement à contre coeur, la presse française, il s'agit réellement d'une victoire politique de la Russie dans la région.
L'alliance des Kurdes avec le régime de Damas & Moscou est une excellente nouvelle car elle peut mettre en échec l'irresponsable agression du régime autoritaire d'Erdogan.Malheureusement les chancelleries occidentales (Washington,Paris,Berlin,Union Européenne notamment)restent prisonnières de schémas de pensée obsolètes faits de veulerie,de couardise,de calculs à la petite semaine et de manque de discernement,de clairvoyance.Malheureusement et au grand désespoir des démocrates & républicains des grands pays occidentaux les Kurdes sont,de facto,abandonnés à leur sort.Face à la pire menace que le monde ait connu depuis la 2ème guerre mondiale toutes les bonnes volontés doivent s'unir pour faire reculer le péril de l’obscurantisme.Il ne faut pas faire de lénifiants discours mais agir c'est pourquoi les Kurdes font l'admiration de tous les républicains et démocrates sincères de notre monde.Agir vite et efficacement c’est soutenir par tous les moyens les Kurdes de Syrie c’est-à-dire la sentinelle éclairée de la paix.
RépondreSupprimer"régime de Damas" ?
SupprimerFormulation manifestement empruntée au lexique occidental et dont l'emploi est révélateur. Il s'agit en fait du gouvernement légitime de la République arabe syrienne.
La propagande, c'est comme les Œufs en neige, quand il y en a trop, ça déborde.
SupprimerBonjour Madame,
RépondreSupprimerJe vous ai déjà envoyé deux ou trois messages l'an dernier et cette année. Mais celui-ci est pour vous dire, qu'au regard de la situation, je vous envie de vivre dans un pays digne de ce nom!
le bloc atlantiste est encore dans sa duplicité et ses contradictions internes sans véritable stratégie à long terme
RépondreSupprimerOn peut légitimement en vouloir à un allié qui nous laisse tomber une première fois, mais c'est à soi-même qu'on doit adresser les reproches lorsque cet allié nous trahit une seconde fois parce qu'on lui a, à nouveau, accordé une confiance aveugle.
RépondreSupprimerLes Kurdes doivent apprendre que ces alliés putatifs, qui jadis ont fait d'eux des apatrides, n'ont d'autre intérêt que les leurs et qu'ils ne peuvent rien espérer d'eux sinon des appuis de circonstance à leurs conditions.
Souhaitons cette fois qu'avec la Russie ils apprennent que la voie d'une véritable diplomatie est un meilleur gage pour assurer un avenir sur lequel consolider leur nation de 35 millions d'âmes.
Sans territoire propre depuis un siècle, une aberration dont les occidentaux n'assumeront jamais leur responsabilité même s'ils se prétendent leurs alliés, les Kurdes doivent trouver un moyen, autre que la guérilla à la YPG, de s'unir afin de définir leurs aspirations nationales. La Syrie, qui se voit forcée de redéfinir sa constitution pour sortir de cette sale guerre par le haut, pourrait bien être une planche de salut pour le peuple Kurde s'il sait se poser en allié sûr pour Damas.
Une grande Nation qui met les autres pays à leur minable niveau!!!
RépondreSupprimerCette alliance Kurdes-Syriens est une solution certes, pour contrer l'invasion turque, mais alliance un peu conjoncturelle dont la pérénité reste à évaluer. La Russie a encore bien joué, mais c'est le dictateur ottoman qui ne va pas vraiment apprécier ..
RépondreSupprimerquel homme politique et habile stratège ce Poutine ,Erdogan va calmer ses ardeurs et fabulations ! bravo !
RépondreSupprimerC'est un accord militaire geostrategie signer avant l.achat ds S400 Russe par Erdogan
RépondreSupprimerC'est un coup de maître de Poutine !... chapeau , grand diplomate !...
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