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mardi 5 novembre 2019

Comment l'OTAN utilise l'Ukraine pour intégrer l'Europe dans un conflit contre la Russie



Lors de sa visite à Kiev, Stoltenberg, secrétaire général de l'OTAN, a rappelé le soutien - financier, technique, logistique - de l'organisation à l'Ukraine dans la perspective d'une intégration plus complète du pays. Tous les pays membres de l'OTAN y seraient favorables. La question finalement est simple : puisque les pays membres de l'OTAN se doivent assistance militaire, les peuples européens ont-ils envie d'envoyer leurs soldats, donc leurs fils, frères ou maris, se battre contre la Russie pour le régime ukrainien et les intérêts atlantistes?


Dans le cadre du partenariat Ukraine - OTAN, Stoltenberg a fait une visite en Ukraine pour rappeler le soutien indéfectible de l'organisation, déjà très impliquée dans le conflit ukrainien. Comme le rappelle le Secrétaire général :
« Alliés et partenaires se sont engagés à consacrer, au travers de dix fonds d’affectation spéciale, plus de 40 millions d’euros au soutien à l’Ukraine dans des domaines tels que le commandement et le contrôle, la cyberdéfense, et la réadaptation médicale. (...) L’OTAN continuera de prodiguer des conseils à l’Ukraine et de lui apporter un soutien pratique »
Le but du financement de cette organisation, non pas humanitaire mais militaire, est également rappelé :
"Il a ajouté que cet effort donnait de réels résultats et permettait à l’OTAN de contribuer à accroître la résilience de l’Ukraine face aux menaces hybrides et aux cyberattaques."
Car finalement l'ennemi reste toujours le même et la Russie a pris la succession logique de l'URSS. Surtout depuis qu'elle est revenue sur la scène internationale et que des populations rejettent la voie sacrée de l'UE et de l'OTAN, pour se retourner vers elle. Ce qui a été considéré par les Occidentaux comme une trahison impardonnable de ces peuples du Donbass et de la Crimée, ce qui donc justifie toutes les mesures de rétorsion (politique, économique ou militaire), comme les guerres ont toujours justifié la destruction de l'ennemi. Et Stoltenberg de déclarer :
Le secrétaire général a exhorté la Russie à cesser d’apporter un soutien aux rebelles dans l’est de l’Ukraine et à retirer ses forces et ses équipements du territoire ukrainien. « Nous ne reconnaîtrons jamais l’annexion, illégale, de la Crimée par la Russie, et nous condamnons les actes agressifs perpétrés par Moscou dans la région de la mer Noire »
Finalement, le retrait des forces dans le Donbass ressort d'une logique extrêmement pragmatique : il est conventionnellement impossible d'intégrer un pays, qui a un conflit chaud territorial, il faut donc soit le régler, soit le désamorcer. 

D'une part, en rappelant que jamais l'Occident ne reconnaîtra l'intégration de la Crimée à la Russie, l'OTAN garde un moyen de pression sur l'Ukraine pour la conduire où l'OTAN, et donc le clan atlantiste, a besoin. D'autre part, la perspective annoncée et répétée d'une intégration de l'Ukraine dans l'OTAN est totalement possible, même si le conflit n'est pas totalement résolu, si le conflit primaire avec la Russie doit être renforcé dans l'intérêt du clan atlantiste. Les règles sont faites pour être interprétées.

Pour justifier cela Stoltenberg rappelle l'accord donné par les pays membres de l'OTAN en 2008, c'est-à-dire avant la guerre civile découlant du Maïdan. Il serait intéressant de demander aux populations de ces pays membres si elles ont envie de défendre le régime corrompu intégrant des groupes néonazis dans son armée régulière, démontant les statues et plaques commémoratives des héros les ayant libéré du nazisme (malgré eux?). Ces populations sont-elles prêtes, puisque le conflit revendiqué par l'OTAN est entre l'Ukraine et la Russie, à aller défendre les intérêts énergétiques et stratégiques atlantistes et de se battre finalement contre la Russie ? 

C'est ainsi que l'on voit à quel point les intérêts de ce clan n'ont fondamentalement rien à voir avec les intérêts du continent européen.

 

9 commentaires:

  1. Poutine va faire échouer leur tentative dans l'oeuf, je le veux et je lui fait confiance ! ...

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  2. Too few too late pour l'Ukraine.

    40 million c'est à peu près 1000 fois moins ce que le pays a besoin, donc ils vont être un peu short ce mois ci, surtout si le gaz ne passe plus (~ -3 milliard/ans et surtout des freedom molécules en moins).
    L'OTAN pousse des petits cris, c'est son rôle. Promouvoir la guerre là il n'y en a pas assez pour se rendre utile. C'est la preuve que la peur du chômage existe bel et bien, même lorsque l'on a un salaire à 6 chiffre, surtout même. Ne nous plaignons pas, au moins il n'ont pas (encore) fait (re)sauter la gare de Bologne ou engendrer des massacres GLADIO dans les villes d'Europe.
    https://lesakerfrancophone.fr/interview-daniele-ganser-17-presentation-le-reseau-gladio-en-europe

    Il semble que l'OTAN fasse ce que le POTUS du jour ne veux plus faire. Qui a dit que l'état profond n'existait pas ?
    https://www.rt.com/usa/472398-deep-state-ex-cia-boss/

    On a même l'IMF qui perd patience. Peut-être qu'ils sont un peu embarrassés par les temps qui courent. Ils auraient du réviser leurs fables de la Fontaine, au moins celle qui conte l'histoire d'un lapin et d'une tortue.

    https://www.stalkerzone.org/shop-closed-the-imf-refused-to-lend-to-ukraine/

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    1. Votre référence à Stalker zone fait allusion à l'article du Wall Street Journal ( https://www.wsj.com/articles/ukraine-corruption-concerns-stall-imf-bailout-11572535061 ) où il est fait mention de la poursuite engagée à la Delaware Chancery Court par laquelle la PrivatBank ukrainienne accuse son ancien propriétaire Igor Kolomoïsky d'avoir frauduleusement détourné des centaines de millions de dollars et de les avoir blanchis par le biais d'achats immobiliiers aux USA.

      Question : le Department of Justice US aura-t-il l'audace d'appliquer à Igor Kolomoïsky le traitement qu'elle a servi à Alstom en "kidnappant" Frédéric Pierucci, sous le chef d'accusation douteux de corruption, pour forcer la société à vendre sa filière énergie ?

      Mais peut-être bien que les critères de justice US sont aussi à géométrie variable.

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    2. La justice US n'est structurellement pas faite pour être équitable donc, évidemment que ses critères sont à géométrie variable ! Particulièrement au Delaware 🤣

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  3. l'Ukraine dans l'OTAN, la Russie ne laissera pas faire, tout le monde le sait, donc ce ne sont pas les gesticulations de Stoltenberg qui changeront quelque chose.
    Les EU n'ont pas osé attaquer la Corée du Nord, ni l'Iran alors la Russie....

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  4. Stoltenberg, secrétaire général de l'OTAN est un crétin qui aimerait bien rester en place .
    il sait que l'OTAN est morte ou plutôt qu'elle n'a jamais été autre chose qu'une organisation au service des USA et comme Trump ne veux plus payer . . .
    pour l'instant sont salaire ne lui est versé que parce-que les USA ont des F35 a fourguer !
    quand a l'Ukraine je crains qu'elle n'en ai plus pour très longtemps et qu'elle vas se disloquer en laissant un gros trou dans les comptes du FMI !

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  5. When is Europe going to wake up the the reality that is being manipulated to go against its own interests ?

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  6. Chère Karine,
    Votre article est repris sur le site de l'Alliance Franco-Russe (alliancefrancorusse.fr), de même que la nouvelle de la sortie du "Code de justice administrative" en russe.

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