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mercredi 29 janvier 2020

Réécriture de l'histoire : quand les Etats-Unis s'attribuent la libération du camp d'Auschwitz par l'armée soviétique



Les tentatives de réécriture de l'histoire se multiplient ces derniers temps sous l'effet de la radicalisation du combat mené par le Clan atlantiste, pour faire passer les Etats-Unis d'une position dominante à un monopole. Afin de justifier les interventions militaires en dehors de tout cadre légal, les régimes d'occupation et d'expropriation menés sur les territoires étrangers en fonction des intérêts économiques et stratégiques des Etats-Unis, il est fondamental que le pays soit présenté comme le seul représentant du Bien, le reste ne pouvant alors qu'être le Mal (en l'occurrence la Russie). En ce sens, la Seconde Guerre mondiale doit être réécrite au profit des Etats-Unis et l'inculture grandissante actuelle facilite la tâche. Chaque symbole est attaqué, chaque épisode est retravaillé, patiemment et constamment, jusqu'à épuisement des résistances. Maintenant, c'est au tour de la libération du camp d'extermination d'Auschwitz-Birkenau par l'armée soviétique, que les Etats-Unis eux-même s'attribuent. Et ce n'est pas une erreur, c'est une stratégie : face à la résistance de la Russie, les Etats-Unis doivent se mettre en situation de monopole - sinon le monde global ne peut être.


Comme nous l'avions écrit, les 75 ans de la libération du camp d'extermination d'Auschwitz-Birkenau par l'armée soviétique, camp symbole de la barbarie nazie, pose de plus en plus de problème pour le système atlantiste global, en pleine phase de radicalisation (voir notre texte ici). Pour être global, ce système ne peut se permettre la concurrence politique des acteurs majeurs, en l'occurrence les Etats-Unis et la Russie. Sinon, le système n'est plus global, mais multipolaire et les Etats-Unis sont un centre comme un autre. Un centre plus puissant que les autres, certes, mais justement avec d'autres centres politiques. Ce qui tue alors le système global dans son essence même.

Jusqu'à présent, les Etats-Unis ne montaient pas trop au front de la réécriture de l'histoire, afin de ne pas perdre la face. Les instances européennes, docilement, déclaraient l'égalité entre le nazisme et le communisme pour finir par déclarer que l'URSS était responsable du déclenchement de la guerre, quand c'est elle qui s'est faite attaquée. En cause le fameux Pacte Molotov-Ribbentrop conclu par l'URSS en 1939 avec l'Allemagne nazie, passant aux trapes de l'histoire l'enchaînement des pactes conclus par les pays européens avec l'Allemagne nazie ou encore le refus de la Grande-Bretagne et de la France de s'allier à l'URSS pour lutter contre l'Allemagne nazie (voir en détail ici notre texte sur ces différents pactes et leur enchaînement). Rien de mieux que le confort de l'hypocrisie pour les élites politiques, qui finit par devenir inculture pour les masses. La Pologne et l'Ukraine, sans même parler des pays Baltes, sont sur le devant de la scène de la négation du rôle de l'URSS. Ils semblent avoir été libérés "malgré eux" et la résurgence du néonazisme pose des questions. Sans oublier que la Pologne a ouvert le bal des pactes, en 1934, ce qui a finalement, si l'on pousse le raisonnement européen sur le sujet, ouvert la voie à la Seconde Guerre mondiale. Autant que la faiblesse de la France et de la Grande-Bretagne face à la montée de l'Allemagne nazie, qui en 1933 entérinent le Pacte à Quatre. Leur veulerie a joué un rôle déterminant. Il est vrai, qu'alors, ils ont tous intérêt à cette vision atlantiste de l'histoire.

Par intelligence politique, les Etats-Unis sont longtemps restés en retrait de ce mouvement, qui ne peut s'appuyer que sur la dégradation intellectuelle et culturelle des populations, notamment grâce aux diverses et variées réformes de l'enseignement scolaire autant qu'universitaire, et au financement sélectif de la recherche dans le supérieur.

Mais un pas a été fait avec la libération du camp d'extermination d'Auschwitz, que l'Ambassade américaine au Dannemark attribue ouvertement aux soldats américains :



L'ambassade russe aux Etats-Unis a déclaré qu'il s'agit d'une tentative indigne de réécriture de l'histoire par les Etats-Unis.



Le lendemain, l'ambassade américaine publie un autre post expliquant qu'elle a par "inadvertance" (à l'insu de leur plein gré?) attribué la libération d'Auschwitz aux soldats américains, que bien sûr ce sont les troupes soviétiques qui ont libéré Auschwitz. C'est très freudien finalement ...


Une erreur ? Non, d'ailleurs le texte n'a pas été enlevé. Plutôt une stratégie: une tentative en ce sens a également été faite en Allemagne, par le très célèbre (et sérieux ?) magazine Spiegel :


Après les réactions choquées des lecteurs, le journal a rapidement réagi :
​L’hebdomadaire le plus lu d’Allemagne a rapidement présenté ses excuses, qualifiant cette erreur d’«extrêmement embarrassante» et jugeant que la capture d'écran qui circule sur les réseaux sociaux était une «punition juste».
Dans ce cas, le texte a été modifié. Mais il est certain que ce ne sera pas la dernière tentative, face à la résistance de la Russie, le Clan atlantiste n'a plus le choix. 


8 commentaires:

  1. La falsification de l’Histoire contemporaine

    N’en déplaise aux négationnistes et falsificateurs de tous bords, le 23 janvier 1945 l'Armée rouge a libéré le camp de concentration et d’extermination de masse d’Auschwitz-Birkenau. Elle a découvert, horrifiée, un site industriel de travail d'esclaves et de mort géré par les SS.

    L’impérialisme, stade suprême du capitalisme,  confronté à sa propre crise ne peut laisser ressurgir l’idée qu’une alternative au capitalisme ait pu survivre plusieurs décennies et même venir à bout d’une des plus féroces puissances impérialistes, l’Allemagne nazie. Et cet impérialisme assassin ne peut pas laisser les jeunes générations se doter d’ une conscience de classe leur permettant d’éradiquer, ENFIN , cet impérialisme assassin et de le remplacer par des économies socialistes allant vers des économies communistes dont les seules finalités seront l’augmentation constante du niveau de vie du genre humain dans un monde de paix.

    En France ( et dans le monde ) différentes réformes de l’éducation nationale, et en particulier les réformes des programmes d’Histoire, ont contribué à profondément affaiblir les savoirs transmis et à gommer tout aspect critique de la discipline afin de présenter aux élèves le système capitaliste comme inéluctable. Au fil des réformes l’objectif est de plus en plus clair. L’Histoire n’a plus vocation à donner aux jeunes les clés de compréhension du monde passé et actuel pour qu’ils puissent se forger un esprit critique face aux discours politiques ou médiatiques des larbins aux ordres. Au contraire, l’enseignement de l’Histoire cherche à présenter l’ordre capitaliste comme un modèle économique, social et politique seul porteur de progrès.

    Et pour arriver à cet objectif l’impérialisme assassin réaffirme encore et encore la légende noire tissée autour de l’histoire de l’URSS d’où la falsification de l’Histoire, à savoir effacer le fait incontournable que la victoire sur le fascisme-nazisme porte le sceau indélébile de l’Union Soviétique, de son Armée Rouge et des mouvements de Francs-Tireurs et Partisans au sein desquels les communistes ont été à l’avant-garde, en France et dans toute l'Europe occupée par le 3ème Reich nazi.

    Ayant d’abord rebaptisé le 9 mai, jour de la victoire des peuples en 1945, en « journée de l’Europe » dans le but d’effacer la photo du drapeau rouge flottant sur le Reichstag, les falsificateurs capitalistes et leurs thuriféraires, héritiers de l’hitlérisme, par des campagnes médiatiques déchaînées et répétées voudraient reporter les crimes d’exterminations massives commis par les nazis et leurs laudateurs ( dont une grande majorité d’Ukrainiens, de Lituhaniens, de Finlandais, de Français, etc.… ) sur le compte de ceux qui les combattaient et ils développent sans vergogne une campagne tendant à assimiler le communisme au nazisme, les bourreaux deviennent des victimes, les victimes des bourreaux.

    Et je le redirai sans cesse, l’anticommunisme viscéral, la haine absolue de l’économie socialiste et des bolchéviques, qui étaient le trait dominant du nazisme n’ont pas été éradiqués avec l’écrasement du 3ème Reich nazi et ils sont devenus le trait dominant des pays européens, d’outre atlantique et du monde entier.

    Aujourd’hui la décomposition économique, politique et sociale du monde capitaliste prend des proportions gigantesques ; l'accentuation des rivalités économiques entre pays capitalistes débouche et se règle par des guerres inter-impérialistes, sur tous les coins juteux de la boule terrestre, guerres au cours desquelles le monde capitaliste assassine sans état d’âme des millions et des millions de personnes afin de voler leurs ressources et ce, en masquant ses visée hégémoniques sous le beau vocable de «  la défense des Droits et Libertés de l’être humain »

    Le 29 janvier 2020 – Berthe Poggiale Avidor







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  2. Ils n'ont vraiment pas peur du ridicule les américains. Ils arrivent en Europe en juin 44 quand la guerre est pratiquement terminée, l'armée allemande détruite à plus de 80% et s'attribuent aujourd'hui, tout simplement, la victoire totale sur le nazisme, la libération des camps d'extermination et, comme ils sont capables de tout, bientôt un film, expliquant comment l'armée américaine à vaincu les nazis à Stalingrad. Ils ont tellement menti qu'ils ont perdu pied avec la réalité.

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  3. Tout à fait d'accord Berthe, et à Buchenvald les prisonniers se sont eux mêmes libérés:
    Voir ce qu'en dit Pierre Durant:

    "5h30 – Une jeep américaine avec deux combattants français à bord, le lieutenant Desard et le sergent Bodot, arrive au camp, guidée par des détenus en armes.

    16h – Les groupes de détenus combattants ont vaincu la résistance des SS dans tout le périmètre du camp. Jusqu’à la nuit, ils feront 120 prisonniers qui seront mis sous bonne surveillance. Ce chiffre augmentera sensiblement dans les deux jours suivants, atteignant 220 lorsque les troupes d’occupation américaines prendront position dans le camp. Ces SS prisonniers seront remis en bon état à ces dernières. Le camp de concentration de Buchenwaid s’est libéré lui-même rendant la liberté à 20.000 détenus.

    Pendant ces jours de combat, le Comité international clandestin s’est réuni pour constituer une direction au grand jour, formant six commissions pour accomplir les tâches nécessaires pour assurer la vie au camp. A l’unanimité, il a confirmé Walter Bartel à la présidence, désignant l’ancien doyen du camp, Hans Eiden, comme responsable principal du camp. Par tous les haut-parleurs, il lit alors le premier appel du Comité légal :

    «Attention ! Attention ! Ici parle le doyen du camp au nom du Comité du camp composé de toutes les nations.

    Les SS ont quitté le camp.
    Des représentants de toutes les nations ont formé une direction du camp. Leurs ordres sont à exécuter absolument.
    Restez tous dans vos blocks, maintenez les barrages.
    Tous les vivres, vêtements sont propriétés des membres du camp, celui qui commet un vol sera puni comme pillard. Tous les responsables restent à leurs postes et assument leur travail d’ordre et de ravitaillement.»

    16 h 45 – Sur ordre du Comité, la direction du Comité militaire prend les mesures immédiates pour la sécurité du territoire se trouvant toujours entre deux fronts. A cet effet, les groupes combattants forment une ceinture de défense de deux kilomètres autour du camp qui sera maintenue jusqu’à l’arrivée des troupes américaines, afin de protéger la liberté obtenue ce jour.

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  4. L’histoire est encore à écrire malgré les nombreux livres sur la 2ème Guerre Mondiale. L’occident a accéléré le passage au pouvoir politique d’Hitler sans majorité parlementaire, en lui permettant dans un premier temps d’unifier toutes les populations de langue allemande en Europe centrale. Le pacte germano-russe aurait pu être perçu comme permettant de gagner du temps pour se préparer contre l’attaque inéluctable allemande, mais cela est totalement démolie par l’attitude de Staline qui était effondré, ne voulait pas croire en la trahison d’Hitler persuadé que l’occident voulait le berner, et mis plusieurs mois avant de s’adresser au peuple russe pour riposter. Staline stupide, croyait réellement dans l’alliance avec Hitler : pour cela il était fermement persuadé d'avoir donné le gage le plus fort qui soit, l’élimination physique devant les yeux médusés occidentaux, de tous ceux qui avant, pendant et après Octobre 1917, avaient été les plus ardents combattants anti-fascistes, avec le staff de l’Etat-major y compris ! Les occidentaux n’ont réellement ouvert de front conséquent qu’après avoir la certitude qu’Hitler ne pouvait, à l’instar de Napoléon, s’approprier la Russie. Ce fut la victoire de Stalingrad qui transforma la 2ème G.M. vers la destruction du nazisme ! Et ce furent les jeunes stratèges militaires russes élèves de Toukhachevsky (fusillé par Staline) qui gagnèrent la guerre, ridiculisant leurs collègues allemands qui pourtant avaient la renommée mondiale d’être les meilleurs...sans parler de la pâleur des américains qu’on ose aujourd’hui hisser à leur niveau !

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    1. Bravo! en termes de réécriture de l'histoire vous allez bientôt battre les Américains...

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  5. L'ambassadrice américaine au Danemark est Carla Sands, une californienne, fille d'un ostéopathe (chiropractor), qui a quitté l'école à 17 ans pour devenir actrice. Ne décrochant que des petits rôles, elle se réorienta vers l'ostéopathie quelle exerça pendant une dizaine d'années. A 39 ans, sa vie changea en se mariant à un milliardaire de l'immobilier.

    En découvrant son parcours, je devine qu'elle est plutôt naïve et superficielle que machiavélique. Les Américains, et plus particulièrement ceux de la côte ouest, sont d'un niveau très faible en Histoire. Mais, étant riches, ils occupent des postes qui étaient autrefois dévolus à des personnes plus cultivées.

    Sur sa fiche de présentation à l'ambassade, elle indique qu'elle est très attachée à l'éducation. Elle a sûrement un complexe. Mais, il ne faut pas désespérer, car cette mésaventure va lui ouvrir les yeux, si elle est de bonne foi.

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  6. Nouvelles du front historique français :
    https://www.ouest-france.fr/europe/france/les-historiens-n-ont-plus-acces-aux-archives-de-39-45-leurs-travaux-sont-menaces-6716385

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  7. Archives interdites en France, suite :
    https://reseauinternational.net/les-historiens-nont-plus-acces-aux-archives-de-39-45-leurs-travaux-sont-menaces/

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