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mardi 3 mars 2020

Conflit ukrainien: Interpol va-t-il décider de protéger le bataillon punitif Aïdar?



Sur demande de la Russie à Interpol, l'ancien commandant du bataillon punitif Aïdar, financé par l'oligarque Kolomoïsky, a été interpellé à la frontière gréco-bulgare. Tout commençait très bien ... trop bien. Une véritable coopération, contre les criminels de guerre ukrainiens, avec le soutien de l'organe incarnant la réussite de la coopération policière du monde global, donc d'un monde où les criminels ne peuvent plus se cacher. Amen! Eh bien non. Finalement, Interpol réfléchit ... faut-il réellement envoyer Serguey Melnychuk en Russie, qui y a été condamné ? 



Le bataillon Aïdar est l'un des bataillons punitifs formés sur les débris du Maïdan, ayant activement participé à la terreur dans le pays pour asseoir le coup d'Etat et ayant mené la guerre dans l'Est du pays contre la population, qui avait osé relever la tête. Serguey Melnychuk en fut le commandant et accusé par le tribunal de la région de Rostov d'avoir, avec Savchenko, délibérément fait tirer sur des civils avec l'intention de les tuer. Par ailleurs, il a été accusé d'avoir organisé le meurtre des journalistes russes du groupe public VGTRK Igor Korneliuk et Anton Volochine dans le Donbass alors qu'ils étaient en reportage.

La Russie s'était adressée à Interpole, afin qu'il soit entré dans la base de données des personnes à interpelé. Tel fut le cas, lorsqu'il a passé avec sa famille, la frontière grecque, où il fut interpellé. A ce stade, l'on ne peut que s'émerveiller de l'efficacité de la coopération internationale policière, manifestement au-dessus des contingences politiques - et géopolitiques.

L'illusion n'aura pas duré longtemps. Melnychuk a demandé l'intervention de son ambassade, Interpol a contacté les officiels ukrainiens ... et finalement va vérifier qu'il n'y a pas eu abus de la part de la Russie dans le recours qu'elle a fait à Interpol contre le commandant du bataillon punitif Aïdar. Toutefois, il faut en attendre la confirmation, car l'information vient de ... Avakov, le ministre ukrainien de l'Intérieur :
"The General Secretariat of Interpol International Criminal Police Organization has taken a decision to review Russia's request to put on wanted list and detain in Greece ex-commander of Aidar battalion and Verkhovna Rada MP of the eighth convocation Serhiy Melnychuk, reads a statement from Interior Minister of Ukraine Arsen Avakov."
Selon les déclarations toutes en nuances de l'intéressé, ils ont fait la guerre "pour protéger l'Europe de la peste russe", rien moins que ça. L'essentiel est qu'Interpol ne l'oublie pas ... au moment de prendre la "bonne" décision et de participer au grand mouvement de protection du monde contre la fameuse "agression russe".

Pour l'instant, Interpol se refuse à tout commentaire. La suite va être intéressante : Interpol va-t-il décider de protéger des criminels de guerre, parce qu'ils sont ukrainiens et que la Russie veut les juger ? Ou bien l'organisation va-t-elle réussir à résister à l'instrumentalisation géopolitique qu'il est tenté d'en faire ? L'enjeu est simple : la reconnaissance de l'existence de crimes de guerre commis dans le Donbass par les Ukrainiens eux-mêmes contre leur propre population et ceux qui voulaient en parler. 

2 commentaires:

  1. Je craint hélas qu'il n'y ai peu d'espoir de la part de personne qui ont provoqués ce coup d'état, armés ces gens et utilisés ces violences comme but politique puisque ce sont les mêmes. Ils sont dans le même camp, ne serait ce que par l'idéologie. La concordance des but et des moyens est presque accessoire à la limite. La seule issue positive pour mettre ces criminels en prison serait un geste politique fort qui marquerait une transition mais...
    Il devient évident que la Russie n'a aucun avantage à rester dans ce genre d'institution, avec des devoirs mais sans aucun droit. Ce jeu de dupe n'a que trop duré. Il faudra bien que les russes se décide à vivre dans un monde sans eux, notamment lorsque la faillite de l'OTAN sera totale. Et puis, sans gaz russe, sans titane et autres commodités, on verra bien qui sera le plus embarrassés. Je ne suis pas certains que cette hystérie perdure bien longtemps face à leur ruine. Nous verrons.

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  2. Il sera intéressant de voir ce qu'en dira Zelensky dans sa congestion et ses atermoiements sur les accords de Minsk. Tiraillé comme il l'est depuis le sommet de Paris par les vents politiques contraires qui s'abattent sur lui à l'intérieur même du pays, peut-être préférera-t-il se taire en espérant qu'on passe à une autre question.

    Quoi qu'il fasse ou ne fasse pas, ce sera un indicateur de sa détermination à prendre en charge le cœur du problème qui déchire son pays, engagement qui l'a fait élire et que 73% de sa population a appuyé, elle qui veut la paix.

    La valeur d'un homme se mesure au respect de ses engagements et c'est dans l'adversité que se révèle sa droiture. Mais c'est beaucoup demander aux politiques.

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