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mardi 28 avril 2020

Coronavirus et fanatisme : encore une fois la tentation d'un " homme nouveau" ?



Le monde ne peut être "après" comme il fut "avant" ... L'on dirait presque - sinon, quel intérêt ? La volonté de créer "une nouvelle réalité", comme l'affirment les "progressistes", une réalité dans laquelle l'homme est contraint, effacé, ne signifie pas qu'elle pourra tenir longtemps après le déconfinement. Ce qui n'empêche pas de remarquer la volonté d'un changement comportemental profond. Masques et distance, la méfiance au lieu du contact, le virtuel (sain) contre le réel (contaminé), la règle de la suggestion et du modelage utilisée pour changer le comportement des patients semble largement inspirer ces "novateurs". Le fanatisme est de retour et avec lui toujours le même fantasme de "l'homme nouveau". 


Les déclarations se suivent et se ressemblent, le déconfinement ne signifie pas le retour à la normale - la norme doit changer
"les mesures barrières et de distanciation physique et sociale seront toujours d'actualité au mois de mai, et sans doute au mois de juin et cet été et peut-être pour longtemps" prévient Jérôme Salomon 
Confirmé par le Premier ministre :
Les Français ne retrouveront "pas tout de suite et probablement pas avant longtemps" leur "vie d'avant" la crise du coronavirus, a averti dimanche Edouard Philippe  
Autrement dit, le changement de comportement implique principalement sur le plan social, au-delà de la généralisation du télétravail lorsque cela est possible, de garder envers et contre tout une distance d'un mètre, ce qui implique de ne pas se serrer la main sans même parler de la traditionnelle bise française, et de porter un masque.

L'Allemagne s'y met : le port du masque sera obligatoire dans les 16 länder allemands à des dégrès différents, le Gouvernement fédéral l'avait fortement recommandé - mais seulement recommandé, les Lânder l'ont imposé. A Berlin, uniquement dans les transports, d'autres le prévoient pour les espaces publics, les commerces, etc. Certaines régions en Russie s'y sont déjà mises, avant même tout déconfinement. Dans la région de Sverdlovsk (Oural), le port du masque est obligatoire à compter du 1er mai dans les transports, les commerces et tout espace fermé, sous peine d'amende. D'autres entités fédérées se sont également engagées dans cette voie, mais elles sont très largement minoritaires - Sebastopole, les régions de Novossibirsk, Vladimir, Ivanovo, Kamtchatka, Khabarosvk et une partie de Kuzbass. La France hésite.

Mais le plus important est la distance sociale. Elle semble encore plus symbolique que sanitaire, car elle permet de détruire le lien social dans le prolongement de la virtualisation de la communication et donc de modifier également la sphère du réel. L'on peut se dire que ce n'est pas grave de ne pas se serrer la main, de ne pas se faire la bise. En principe, rien n'est jamais grave. Mais quel est le but ? L'homme est un prédateur pour l'homme, une source de danger, il faut s'en tenir éloigné. Et lorsque ce n'est pas possible, chers amis, les recommandations sont claires - tournez-vous le dos. Ce n'est pas anecdotique, ce n'est pas juste un moment, le temps que ça passe. Rappelez-vous, le virus ne passera pas ou pas de sitôt et de toute manière il y en aura toujours un autre. Ce doit être une nouvelle réalité, une nouvelle norme de comportement social. C'est en substance ce qu'affirme le ministre des Affaires étrangères britannique, Dominic Raab.

Cette nouvelle norme comportementale donne des résultats dépassant les limites de l'absurde lorsque l'on veut primitivement la mettre en pratique. Ainsi, en Russie, l'Agence de la consommation (qui est en première ligne dans la lutte contre le coronavirus ...) a expliqué le scénario de reprise d'activité dans le secteur de la restauration. Lors de la première phase de déconfinement, les restaurants et les cafés ne pourront ouvrir qu'une partie de leur superficie (pourquoi, plus il y a  d'espace, moins les gens sont proches ...) de moins de 50m2 avec 5 tables, auxquelles ne pourront s'asseoir qu'une à deux personnes maximum. Pour ceux qui sortent en tête à tête avec leur smartphone, la soirée sera parfaite. Pour ceux qui cherchent une ambiance chaleureuse, cela semble compromis ... Ensuite, l'on pourra passer à 10 tables, avec toujours un à deux couverts. Les autres attendront dans la rue ? Cela rappellera les grandes heures de la restauration soviétique. La démarche est effectivement très ... novatrice. Quel est l'intérêt d'aller au restaurant dans ces conditions-là ?

Toute cette mise en scène ressemble à la mise en pratique des règles de suggestion et modelage du comportement. Pour obtenir le comportement désiré chez un patient, il faut procéder par étapes. Choisir au départ un comportement qui existe déjà dans le répertoire comportemental et qu'il est donc facile d'atteindre. En principe, les gens peuvent ponctuellement porter des masques, ne pas se faire la bise lorsqu'ils ont un rhume, ça n'est pas nouveau. Il n'y a donc rien de grave, lorsque ces mesures sont annoncées à l'égard des personnes considérées comme touchées par le coronavirus. Ensuite, il faut établir une séquence d'étapes comportementales pour conduire au comportement-cible : que tout le monde porte les masques et garde définitivement ses distances. Le contrôle dans les premières étapes est très fort (amende, discussion pédagogique par les policiers, application sur smartphones, etc) et va se réduire lorsque le nouveau comportement est devenu une norme. Parallèlemement, il convient évidemment de motiver - le culte sanitaire est prêt. 

Selon les différentes écoles de psychologie clinique, les techniques sont différentes, mais l'efficacité va dépendre du milieu externe et du milieu interne. L'immersion va aider à intensifier la modification du comportement (le confinement est parfait). L'individu ne doit pas se sentir seul dans cette situation, l'observation de l'autre va l'aider à produire "les bons gestes" - ces mesures doivent donc être générales. La persuasion verbale est ici fondamentale - le monopole du discours dans les médias remplira parfaitement cette fonction. L'important est de bien manier le dosage entre l'imposition (immersion) et la suggestion (observation et persuasion).

Enfin, n'oublions pas la récompense - le déconfinement, si vous vous tenez bien. Nous pouvons rappeler ici les paroles délicates de Jerôme Salomon déclarant que la réussite du confinement va conditionner le déconfinement, ou encore de la responsable de l'Agence russe de la consommation, Popova, expliquant avec morgue que les Russes pourront entrevoir le déconfinement à partir du 12 mai s'ils ne sortent pas pendant les fêtes. Manifestement, ne pas célébrer le 9 mai est fondamental, sur le plan sanitaire évidemment.

Ces progressistes ne sont pas les premiers à vouloir créer un "nouvel homme" pour un "nouveau monde". En général, ça se termine mal - tôt ou tard. Ce qui n'empêche pas de régulièrement voir ressurgir le fanatisme, dont les formes peuvent varier, mais dont les effets destructeurs restent les mêmes. La question est finalement de savoir jusqu'où nous les laisserons aller avant que notre instinct de survie ne se réveille ...






11 commentaires:

  1. Karine.Ce que je pense, que des révoltes vont se manifester en France et ailleurs.Que des têtes politiques vont tomber.Ca je le sens en France.

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    1. Hum... et le respect des distances d'un mètre? - Impossible, lors des révoltes.
      Le France n'a pas eu peur des violences policières - mais elle crève de trouille devant un épouvantail d'un épisode sanitaire somme toutes sans grande envergure - comparé non seulement à des véritables catastrophes humanitaires telle 2ème guerre mondiale mais n'égalant même pas la mortalité quotidienne due aux causes autres que la souche actuelle du covid.

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  2. Oui, tout cela s'inscrit dans la logique du transhumanisme que confessent les dingos de la secte supranationale mondialiste. Ils nous rendront aussi dingues qu'eux-mêmes si nous ne nous débarassons aps d'eux.

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    1. Laurence, nous débarasser d'eux? - tu va voir : en France, les résultats du 1er tour des Municipales vont être invalidées et le 2d reporté aux calanques grecques.
      Quant à 2022, qui peux être sûr que le suffrage universel existera encore ?
      Quant à 2022...

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    2. Tiens, Karine, un peu hors de propos: à l'époque (déjà oh combien lointaine) des Gilets Jaunes, j'avais pensé que les Blacks Rocks avaient rendu un sacré service au GJ, en attirant l'attention des médias sur les "débordements" et par conséquent, sur le mouvement lui-même (cf: les manifs CGT avec leur super service de l'ordre, passés quasi inaperçues pendant des décennies).
      Dans la situation actuelle, ne seraient-ce les banlieues ghettorisées qui ont le plus de chances de servir de fameuse étincelle dont jaillirait la flamme de l'insurrection populaire dont parle Laurence?
      C'est d'ailleurs déjà en cours.

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  3. Il faut accepter l'idée que nous sommes tombés sous l'emprise d'un clan de prédateurs. Ils sont très organisés, maitrisent complètement les médias, qui ne sont qu'une de leur tentacule. Ils poursuivent leurs buts en hypnotisant leurs proies. Il faudrait utiliser un blog comme le votre et d'autres pour mettre au point des méthodes de déconditionnement mental qui pourraient aider la population a lutter contre cette guerre psychologique.
    Il est très très important de comprendre deux points essentiels, qui sont les émotions et les informations.
    En ce qui concerne les émotions, il faut savoir qu'aucune des émotions que l'on ressent lorsqu'on a a faire a un média ne peut être naturelle. Si on ressent une émotion comme la peur, la colère, la vengeance, l'espoir... c'est une émotion que le media a voulu faire naitre en vous, pour que vous réagissiez d'une certaine façon. Aussi, des que vous ressentez une émotion après la lecture d'un media, ou en regardant la télévision, il faut savoir que cette émotion est fausse. Ce n'est pas la votre, et il faut aussitôt l'analyser en vous disant qu'elle n'est pas naturelle.

    En ce qui concerne les informations, la bonne lecture est de ne pas considérer une information comme telle, mais comme poursuivant un but. Si vous pensez quelque chose a la lecture d'une information, cela veut dire qu'on a voulu vous faire penser de cette manière.

    Peu a peu, en reflechissant a ces manières d'opérer, on peut apprendre a lire les médias, et a comprendre les buts de leurs actions.
    Quelques personnes de mon entourage ont peu a peu compris cette logique, et il est amusant de voir que lorsque l'on a appris a lire réellement les médias, alors il n'y a plus de retour en arrière possible, et que plus aucune manipulation mentale n'est possible. On est a tout jamais immunisé!.

    Si ces connaissances pouvaient imprégner un peu plus la population, et ne pas rester l'apanage des psychologues, alors une immunité collective se dessellerait, qui empêcherait bien des horreurs. Merci de m'avoir lu!

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    1. bien dit. solution: vous regardez/écoutez les médias et faites exactement le contraire.
      euh... sauf que le blog de Karine est aussi un média...

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    2. Bonne reflétion! Mais non justement, on ne fait pas exactement le contraire. On branche son propre mode d'analyse, et peu a peu on se fait une opinion personnelle d'une situation donnée. Cette opinion n'est pas forcement contre celle du média que l'on lit. Un media peut parfaitement enrichir notre réflexion.
      Bien entendu, les textes de Karine provoquent des émotions, (car elle a du talent pour cela, et c'est pour cela que je suis ce blog), et parfois notamment de la colère, lorsqu'elle dénonce des comportements absurdes ou suspects de nos élites. Mais d'une part les textes de Karine sont sincères, sans volonté de manipulation, (il faut un peu d'entrainement pour le comprendre) et de plus grâce a cette méthode on peut rationaliser cette colere, et trouver par soi même des raisons objectives aux événements qui se déroulent notamment en ce moment. En tous cas j 'ai trouvé des raisons objectives qui me permettent de comprendre ( a ma façon) la situation actuelle, sans me placer dans un registre trop émotif, de compassion, de colère, de révolte etc....

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  4. https://m.youtube.com/watch?v=afbeFoi679I

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  5. Ouille! Je crois avoir écrit "Black Rocks" ??? - "Blacks BLOCS", bien évidemment !

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  6. Priviet ^^

    Un nouvel Homo Sovieticus ? Bis repetita ...
    Oui pas idiot cette réflexion Karine. Visiblement les forces progressistes (régressives par essence) n’abandonnent pas leurs petits masturbations intellectuelles d'antan.
    Aucune leçon apprise, aucun désastre retenu. Pitoyable.

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